Samedi 28 août, à La Rochelle, le socialiste et ex président de SOS racisme, Malek Boutih, a réclamé la démission de la Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville, Fadela Amara. Elle est pourtant "une amie" à lui…
Malek Boutih s’est lâché. C’était samedi 28 août après-midi, à la Rochelle, lors d’un atelier spécial Banlieues, intitulé : « Faut-il avoir peur des banlieues ? ». Ce socialiste « premier des sarkozystes », comme le surnomment certains de ses camarades, a réclamé la démission de… Fadela Amara, sous prétexte qu’elle serait inefficace.
Malek Boutih pourtant ne déteste pas la Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville. Il l’a même présentée comme « son amie ». Un peu culotté…
Quoiqu’il existe une certaine proximité entre ces deux personnalités de « l’ouverture ». L’ex-président de SOS racisme, en effet, a été à deux doigts de prendre la place d’Amara, au poste de Secrétaire d’Etat. Si en 2007, quand il fut appelé par l’Elysée, il n’avait pas dû décliner l’offre, notamment sous la pression de Julien Dray, un autre « ami ».
Boutih, qui avait ensuite voulu prendre la présidence de la Halde (une hypothèse abandonnée in extremis au profit de Jeannette Bougrab), ne s’est pas arrêté là. A l’atelier spécial banlieues de la Rochelle, il a fait un parallèle pour le moins étrange – pour ne pas dire sarkozyste – entre les « 2 milliards » que généreraient, selon lui, les trafics de drogue dans les quartiers, et le budget du Secrétariat d’Etat de la politique de la Ville : 500 millions d’euros. Trop laxiste Fadela Amara ? Dans la salle, les militants, habitués à ses discours décalés, n’ont pas réagi.
A quelques semaines du remaniement ministériel, le (Ségo-) royaliste lance des appels du pied à Nicolas Sarkozy. Seront-ils entendus ? Une seule certitude : on ne trahit jamais que ses amis.