En dehors de toute légalité constitutionnelle, le French Doctor est toujours patron de sa boîte de conseils, BK consultants. Qui a travaillé pour des pays envers lesquels le ministre est peu critique…
Depuis mai 2007 et sa nomination au si prisé poste de ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, l’éternel French doctor n’a eu que peu de temps pour lui. Trop occupé avec son président de la République chéri, Nicolas Sarkozy. Sauver le Liban, libérer les prisonniers français au Tchad, ramener la paix dans les Grand Lacs et tout dernièrement sauver la paix au Proche-Orient. Avec à chaque fois des résultats brillants.
Avec un tel agenda, le compagnon de Christine Ockrent n’a pas eu un instant à lui. Sans doute. Et le patron du Quai d’Orsay en a même oublié de lire la constitution de la Ve République, 50 ans d’âge, qui recèle finalement assez peu d’articles.
Bonne pâte Bakchich a lu le texte suprême du droit français pour le ministre. Notamment son article 23, qui précise : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle. »
Or, en fouinant dans les archives du tribunal de commerce de Paris, le nom de Bernard Kouchner apparaît bien. Au titre de gérant de société. En l’occurrence la célèbre BK consultants.
Entre 2004 et 2006, comme l’avaient rapporté de nombreux articles de presse du Canard Enchaîné au Nouvel Obs en passant par La Tribune, cette éminente entreprise de conseil « en développement durable en santé » s’était illustrée en travaillant tantôt pour la firme Total en Birmanie, tantôt pour les gouvernements fort démocratiques du Gabon. Rien que de très légal pour l’entrepreneur Kouchner.
Mais depuis sa nomination au Quai, le seul titre de gérant de BK conseils, que le ministre occupe toujours, semble un brin illégal. Et totalement inconstitutionnel, comme l’a confirmé un éminent avocat à Bakchich.
Sans doute un malheureux oubli, qu’aucun homme politique, ni dans l’opposition, ni dans la majorité n’a semble-t-il vu passer.
Et seuls quelques malandrins pourraient y voir malice. Ou faire le rapprochement entre la grande compréhension –ou discrétion- du ministre envers Total et le dossier birman, le Gabon ou le Congo et son titre de gérant de BK conseils.
Conscientes de la grande probité du ministre, les associations Sherpa et Transparency International ont d’ailleurs vendredi, lors d’un point presse, demandé son aide au ministre. L’avocat de l’un des plaignants de l’affaire des bien mal acquis par Omar Bongo en France a en effet été interdit de voyager vers Libreville. Tandis que son client est détenu dans la capitale gabonaise depuis le 31 décembre. Les deux associations ont demandé à ce que Bernard Kouchner fasse jouer les accords bilatéraux qui imposent que le Gabon accepte les avocats sur son territoire.
Trop occupé à rétablier la paix mondiale, le French Doctor n’aura peut-être pas le temps.
A lire ou rerelire sur Bakchich.info
Bonjour ! BAKCHICH expliquez nous pourquoi, un petit fonctionnaire autorisé a faire valoir ses droits a la retraite n’a pas le droit de cumuler une retraite minable avec un second emploi avant un certain temps ? Alors que tous ces "individus" cumulent grassement, un mandat politique engagé avec une gestion de cabinet conseil hautement rétribué. Recemment de hauts fonctionnaires sont allés pantoufler en entreprises leurs compétences douteuses,alors qu’il touchaient déja "une retraite" confortable" sans aucune difficulté ! Pourquoi EUX qui se sont déja rempli les poches et non qulqu’un qui souhaite retravailler honnêtement
S’il vous plaît Bakchich expliquez moi ? Merci
"à Avignon". L’administration française fait de si belles fautes que ça ? Mouais, pourquoi pas.
Bis pour la "légalité constitutionnelle". A défaut de manipuler des concepts qu’on connait, faisons-le avec des existants.
Quoi, on est pas obligé de faire des commentaires constructifs, non plus
Le terme de loi constitutionnelle est reçu, celui de "légalité constitutionnelle" peut donc se substituer à celui de constitutionnalité sans dommage pour la langue.
Jusqu’ici les illettrés ne donnaient pas de leçons de français sur la base des pauvres notions qu’ils croient en avoir. Maintenant ils deviennent arrogants. Appelons ça du sarkozysme grammatical. C’est énervant.
vu sur @si : Sarko touchait toujours ses émoluments d’avocat quand il était ministre de l’Intérieur. Commentaire de Nicolas Beau, ancien journaliste du Canard enchainé : "c’est immoral mais pas illégal".
donc idem pour BK…
Et quoi ? Il n’y a personne pour deposer une plainte contre Kouchner ?
N’oublions pas La Beotie, ce ne sont pas eux qui usurpent notre droit, c’est nous qui laissons faire.
Les associations Antisarko devrait, au lieu de se gratter les oeufs sur You Tube, se porter parti civile de facon automatique dans des cas comme celui la.