Le prochain ministre d’ouverture de Sarkozy pourrait être corse et prendre les traits de Paul Giacobbi, le patron du conseil général de Haute-Corse.
« Le Figaro (10/04/2009) me voit ministre sans avoir vérifié l’information auprès de celui qui nomme les ministres, et sans avoir vérifié auprès de moi si c’était une chose possible. C’est d’autant plus extraordinaire que l’on donne toute une série d’explications, nationales et régionales, qui témoignent incontestablement d’une remarquable imagination politique. Tout démenti sera interprété comme une confirmation ; et comment démentir une rumeur ? »
Voilà la réaction, bien sibylline, de Paul Giacobbi, député PRG et président du conseil général de Haute-Corse, à un article du Figaro où son nom était cité parmi les ministrables dans la nouvelle équipe gouvernementale souhaitée par l’Élysée.
Que va donc faire ce député, corsiste, dont l’ambition était bien celle de prendre la tête de la Collectivité territoriale lors des prochaines élections en 2010 ? Le scénario semblait déjà bouclé. Giacobbi, allié des nationalistes « modérés » du clan Simeoni, semblait déjà être sur les starting-blocks pour la conquête de la présidence de l’Exécutif de la Corse.
Seulement voilà, si demain il devait accepter la proposition du Château, alors on assisterait, soudainement, à un bouleversement radical de la donne politique en Corse. Giacobbi, une fois ministre, sortirait de l’échiquier politique de l’île et ceci pour le grand bonheur de l’UMP… dont le porte-drapeau n’est autre que Camille de Rocca Serra. L’actuel président de l’Assemblée territoriale est un ami personnel de Sarko 1er, outre à être le chef de la dynastie familiale qui règne dans l’extrême Sud de l’île, bien entendu !
« Embourbée dans ses difficultés financières, engluée dans le débat glauque du PADDUC, obnubilée par la proximité des élections, il n’y a pas grand-chose à attendre de la Collectivité territoriale de Corse avant un an » - écrit Paul Giacobbi (sur son site paul-giacobbi.org) – « Une alternative doit sans doute être construite et présentée aux citoyens qui l’attendent avec impatience. Je m’efforcerai d’y contribuer le plus fortement possible tout en sachant qu’il n’y a pas d’homme providentiel »… Sauf pour certaines mauvaises langues, qui prétendent, justement, que Paul Giacobbi incarnerait volontiers ce destin : l’homme providentiel capable de rassembler les « progressistes » et les « corsistes » pour une nouvelle autonomie de l’île.
La question reste pourtant ouverte : Que va faire Monsieur Paul ? Abandonner ses visées corso-corses pour prendre de la hauteur et s’investir dans le gouvernement ? Ou bien dédaigner les offres du Château parce qu’elles l’éloigneraient de sa Corse natale ? Le dilemme est gordien pour l’héritier d’une dynastie familiale de Haute-Corse.
« J’ai appris cette rumeur dans la presse ; il n’y a rien d’officiel », répond sans hésiter à Bakchich le député et président du conseil général de Haute Corse. — Selon nos informations vous auriez été invité à un repas à l’Élysée…
— Écoutez, vous me l’apprenez mais… ce n’est pas le cas. Je n’ai eu aucune sollicitation de la part du président de la République, ni de son entourage.
— Et donc…
— Et donc je considère que ce sont uniquement des rumeurs. Après tout, il vaut mieux une rumeur flatteuse qu’une rumeur diffamatoire !
— Et si la rumeur devait se confirmer, que choisiriez-vous, le gouvernement ou le challenge pour les élections régionales de 2010 ?
— Il faut bien considérer la situation que nous traversons. Le monde, plus précisément l’Occident tout entier, est en train de vivre une des plus graves, si non la plus grave, des crises économiques qu’il ait jamais connues. Combien durera la crise ? Il faut être sérieux, et dire la vérité : elle durera longtemps, ça veut dire bien plus de 10 ans. Une crise de cette ampleur peut durer facilement 25 ans. Voilà la vérité que tous les hommes politiques connaissent… mais bien rares sont ceux qui la disent.
— Si vous étiez au gouvernement, auriez-vous la marge de manœuvre pour dire la vérité ?
— Au gouvernement, à l’heure actuelle, il me semble qu’aucun ministre n’ait une marge de manœuvre. Et donc, à l’état actuel des choses, la démarche ne me paraît pas intéressante. Ce serait différent si, face à l’ampleur de la crise, une décision importante devait être prise, à savoir la création d’une sorte de gouvernement d’union nationale pour faire face à la gravité de l’événement. Dans ce cas, je serais sûrement disponible.
— Et vous croyez qu’un gouvernement d’union nationale face à la crise soit à l’ordre du jour ?
— Je ne vois rien venir qui va en ce sens, en tout cas…
— Vous êtes donc complètement concentré sur les élections territoriales de 2010 ?
— Certainement. Et d’ailleurs, j’ai déjà sollicité le PRG afin qu’on aborde le problème des prochaines échéances électorales locales. La question que je pose est simple : est-ce qu’on fait une liste sérieuse, pour gagner ?
— Et la réponse que vous avez reçue des dirigeants de votre propre parti ?
— Aucune. Ils ne m’ont pas répondu. J’attends. Je me suis fixé comme échéance le 1er mai.
— Ensuite ?
— Ensuite, je considérerais qu’il y a manifestement beaucoup de gens, qui ne veulent pas de moi… Je réunirai donc mes amis et on réfléchira ensemble sur la suite.
— Une suite qui pourrait vous voir allié à des nationalistes modérés ?
— Aucun contact. Pour l’instant, il s’agit de rassembler ma famille politique, et pas encore au-delà. »
Soudainement, on trouve Monsieur Giacobbi bien modeste. Un stratège raffiné qui affirme à Bakchich qu’il n’a pas encore imaginé des alliances… Faut-il vraiment le croire ?
A lire ou relire sur Bakchich.info
Des terrains ont été vendu à des initiés par les projets de bétonnage.
Ces proches de Nicolas Sarkozy et d’associés liés au grand bantistisme corse, Marc Sulitzer placés au 5eme rang de la holding Bolloré, nous retrouvons des traces d’une socité au Mali, justement terre de prédilection de Vincent Bolloré, ont acheté ces terrains vendus pour une bouchée de pain, par Nexity avant la mise en œuvre du Padduc.
L’ex PDG de Nexity est Stéphane Richard le directeur du cabinet de Christine Lagarde J’ai une question :
Qui a mis en place le PADDUC et en quelle année ? Qui sont les véritables acquéreurs de ces terrains, et d’où vient l’argent.
Main basse sur le littoral corse Avis de tempête sur le golfe d’Ajaccio
Par HélèneConstanty, publié le 22/04/2009 13:21 - mis à jour le 22/04/2009 13:27
Jusqu’ici préservé du "tout-béton", le village côtier de Coti-Chiavari pourrait voir son destin bouleversé. Enquête exclusive.
L’Assemblée de Corse doit voter, au début de mai, un texte crucial pour l’avenir de l’île : le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), qui rendra constructibles de larges franges de littoral. A l’extrémité sud du golfe d’Ajaccio, le destin de Coti-Chiavari pourrait s’en trouver bouleversé. Jusqu’à présent, cette commune de 750 habitants, éparpillés dans une poignée de hameaux encerclés par le maquis, n’était connue que pour ses criques sauvages.
C’est ici que le Tout-Ajaccio vient déguster des pâtes à la langouste, dans la célèbre paillote Chez Francis, que le préfet Bonnet avait fait détruire nuitamment. Le béton, qui s’étale de la cité impériale à Porticcio, ne l’a pas encore atteinte. Mais, demain, les 47 kilomètres de rivages de Coti-Chiavari pourraient valoir de l’or.
La première version du Padduc, présentée à l’été 2008, prévoyait le déclassement de 10 kilomètres de ses côtes. Et l’indéboulonnable maire (UMP) de Coti-Chiavari - élu depuis trente-huit ans ! - s’apprêtait à faire voter, dans la foulée, un plan local d’urbanisme en adéquation.
Au profit de qui ? Et pour quoi faire ? Attablé au bar le Napoléon, à Ajaccio, Henri Antona, 73 ans, détaille ses projets : "Je tiens à ce que ma commune reste haut de gamme. Je ne veux ni camp de vacances ni camping. Des investisseurs ont acheté 180 hectares. Ils ont l’intention de réaliser un hôtel de luxe et un port de plaisance de 150 anneaux."
Des investisseurs rudement bien informés du Padduc en préparation
Selon nos informations, ces terrains ont été achetés, au début de 2007, à Nexity, gros promoteur immobilier héritier des actifs de feu la Compagnie générale des eaux, pour une bouchée de pain (1,2 million d’euros). Les nouveaux propriétaires ? Les sociétés Du Sud et du Levant, Liberta et Plein Soleil, présidées par Antoine Lantieri, un hôtelier de Bonifacio.
Parmi les associés, on trouve Marc Sulitzer, cousin de l’écrivain à succès, qui adore les bords de mer vierges : le permis de construire qu’il a déposé pour une villa de 800 mètres carrés à Bonifacio a été refusé en juillet 2008 par le Conseil d’Etat. Autre associé au pedigree intéressant : François Rouge, un banquier suisse impliqué dans l’affaire du cercle Concorde, une sombre histoire de cercles de jeu. Le trio est complété par une société civile immobilière dénommée Baobab, domiciliée au Mali…
Des investisseurs rudement bien informés, et avant tout le monde, du Padduc en préparation à la région ! Leur partie n’est toutefois pas encore gagnée, puisque les protestations du collectif écologiste U Levante ont conduit l’exécutif corse à amender le Padduc. Dans sa dernière version, envoyée aux élus au début de mars, le bord de mer convoité par les amis d’Antona avait retrouvé en partie son statut d’espace protégé. Les écologistes s’apprêtaient à crier victoire quand, quelques jours plus tard, l’Assemblée fit savoir que la carte envoyée aux élus était… erronée ! Aujourd’hui, le flou le plus total règne sur le statut des terres convoitées. Ce qui ne semble pas émouvoir Henri Antona, bien décidé à mener son projet à terme.
Il pourrait alors devenir un nouveau "légume du gouvernement de Sarko" En effet, d’après le JDD, voici la blague qui circule à l’Elysée :
Le Président invite, un jour, tous ses ministres au resto.
le serveur : "Bonjour, M.le Président, que prendrez vous.. ?"
Sarko : "Un steack"
Le serveur : "Et les légumes.. ?"
Sarko : "Un steack aussi.."