Bernard Tapie a été auditionné le 15 janvier dernier dans une belle affaire de transferts de joueurs en 2001 entre l’OM et le Standard de Liège, deux clubs dont Robert Louis-Dreyfus était actionnaire. Il a botté en touche.
Marseille adore les histoires belges. Depuis qu’un entraîneur du plat pays, feu Raymond Goethals, l’a amené sur le toit de l’Europe, un 26 mai 1993, en remportant la ligue des champions notamment. Son successeur, sur le banc de l’OM [1] s’appelle Eric Gerets, et vient de régaler le stade vélodrome… Sûr que la ville appréciera aussi la petite comptine de Philippe Richard, belge aussi de nationalité, mais juge d’instruction assez tâtillon…
Depuis 2004, l’ami wallon s’échine à décortique les lignes bancaires d’un club belge, le Standard de Liège. Et sa quête l’a tout bonnement amené à Marseille, avec qui le Standard a des liens privilégiés. Quatre joueurs (Yobo, Runje, Cavens et Van Buyten) ont été transférés de Belgique vers Marseille, à l’été 2001, pour un montant de plus de 17 millions d’euros.
Un vrai don du ciel pour le Standard, dont les caisses sonnaient si creux que sa survie dans l’élite du football du Royaume était compromis. Et de vraies belles affaires. Par exemple Daniel Van Buyten, défenseur au physique de catcheur, a été vendu 11,5 millions d’euros par le Standard, soit près de 15 fois le prix auquel il a été acheté deux ans plus tôt.
De là à soupçonner que le Standard a surfacturé le montant des transferts, il y a un pas… Que le juge d’instruction belge a bel et bien franchi, en 2004, en lançant son instruction. Avec d’autant plus de suspicion que le Standard et l’OM ont le même actionnaire principal, l’homme d’affaires Robert Louis-Dreyfus.
En ce bel été 2001, l’un des responsables de l’OM n’est autre que Bernard Tapie. Un Nanar revenu aux affaires 8 ans après l’affaire OM-VA et en grande forme. Sous son magistère, sont réalisés en une année plus de 50 transferts de joueurs, dont les quatre visés par la justice belge.
La commission rogatoire internationale lancée en 2006 vers Marseille aura mis un peu plus de dix-huit mois à le toucher. Assez gentiment, Nanar s’est vu convoquer comme témoin assisté, pas franchement soupçonné mais un peu quand même, par le juge Franck Landou, pour s’expliquer sur ces quatre transferts, le 15 janvier dernier à Marseille.
Sur au moins deux des conventions de transferts apparaît un assez curieux préambule, « il a été convenu ce qui suit entre Monsieur Bernard Tapie et le Standard de Liège ». Curieux et gênant, car Tapie est alors frappé d’une interdiction de gestion…
Lors de son audition, l’acteur Bernard ne s’est pas contenté de nier les faits - « Aucun de dirigeants du Standard ne me connaît. Je n’en connais aucun » - ou d’affirmer ne pas connaître certains joueurs : « Avant qu’il vienne à l’OM, je n’avais jamais entendu parler de Yobo ». Il a aussi chargé quelques compères. L’habituel Pierre Dubiton, directeur financier de l’OM à l’époque, à laquelle le lie une vieille inimitié.
Mais aussi, et c’est nouveau, Tomislav Ivic, éphémère entraîneur de Marseille, Robert Louis-Dreyfus, le propriétaire des deux clubs, et Licio D’Onofrio, vice-président du Standard, proche de RLD et mis en examen dans le dossier, soupçonné d’avoir utilisé le produit des surfacturations pour acheter de menus immeubles. « Ivic dit : j’aimerais avoir tel joueur, décrit Bernard, comme il est entraîneur du Standard, il s’est approché de ses patrons, D’Onofrio a fixé les prix et RLD les a entérinés dans le prix de la transaction ».
Bref, Tapie réoriente des investigations qui n’en ont guère besoin. Confession d’un ancien dirigeant du Standard, « c’est sans doute l’affaire la plus embarrassante pour l’actionnaire des deux clubs ». Pas sûr cependant que les juges lâchent Bernard pour autant…
[1] plus grand club du monde n’en déplaise à certains
Et encore, ça se voit que vous ne vous êtes pas vraiment penché sur le dossier. Il en a bien plus à son actif le nanard. vous êtes encore loin de la vérité. Mais bon continuez à relayer ce que les autres racontes, il faut bien passer ses journées à faire quelque chose…
Enfin ! Pauvre nanard, il en fallait un. C’est tombé sur lui tampis
Difficile de savoir a qui la faute dans cette affaire (si affaire il y a…)
D’une part yobo, van buyten et runje nous ont fait voir des dispositions sportives interessantes d’autre part je ne saisi pas ou peut etre l’interet de "Nanard" a surfacturer des transferts provenant d’un club qui a le meme homme pour president.
Mais bien sur tout ceci n’a pu avoir lieu que dans le dos de l’honnete homme en tongue qu’est RLD… on l’aurait menti à l’inssu de son plein grès ?