En pleine nuit, la voiture d’Enrico Porsia, journaliste de Bakchich résidant en Corse, a été plastiquée à Conca au sud de l’île de Beauté. Une intimidation de plus sur laquelle il revient.
Réveil un brin houleux ce 26 août pour notre journaliste résidant en Corse Enrico Porsia. Sa voiture a sauté, à Conca, où il a pris ses quartiers d’été. Pas un problème de construction, ni une fausse manoeuvre. Le véhicule a tout bonnement été plastiqué pendant la nuit. Sans doute une forme d’encouragement adressé à Enrico et Bakchich.info, afin qu’ils continuent leur travail d’enquête sur l’île de Beauté.
Ou du moins une reconnaissance… un poil explosive et difficilement tolérable. Et de quoi faire un Conca nerveux.
Depuis près d’un an, via son site amnistia.net ou sur Bakchich.info, les révélations vont bon train avec l’ami Enrico, notamment sur le nouveau Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse.
En dévoilant que plusieurs porteurs de ce plan, tel Ange Santini, patron de l’exécutif de l’île, Camille de Rocca Serra, président de l’Assemblée de Corse, avaient profité de ce plan pour rendre constructibles certains de leurs terrains, Enrico a déclenché les foudres des deux élus, qui l’ont poursuivi en diffamation. De l’Assemblée de Corse toute entière, qui a consacré sa dernière séance plénière de 2008 au cas Porsia. Des journalistes locaux, qui l’ont légèrement titillé. Des participants de la manifestation du 4 avril, à Bastia, qui l’ont clairement pris à partie.
Une intimidation qui va crescendo et atteint avec cet attentat un stade inquiétant. Pour Enrico et pour la liberté d’enquêter en Corse.
Las pour les malotrus qui s’évertuent à multiplier les menaces, Enrico n’est pas du genre à se laisser intimider. Et Bakchich non plus.
A moins que la raison ne soit tout autre…
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Etrange le commentaire sur les nationalistes qui seraient liés aux explosifs. Car autant dans les autres affaires, pourquoi pas (soyons francs), autant dans l’affaire citée ici, justement les nationalistes sont contre le PADUC, pour protéger leur île. Alors le principe de ne pas faire des amalgames et de dangereux raccourci doit aussi s’appliquer ici.
Quant à votre journaliste, bon courage à lui, car s’adresser aux politiciens, est certainement ce qu’il y a de plus dangereux, là pas de code de déontologie.
Preuve qu’il est dans le vrai avec ses investigations. Une sorte de récompense du travail passé.