Bakchich a déterré un câble diplomatique passé inaperçu sur le site WikiLeaks. Où l’on apprend que les bandits israéliens règnent désormais sur le crime organisé mondial.
Comme une odeur de Coppola chaud dans l’arrière-cuisine israélienne. Un câble diplomatique daté de mai 2009, déniché par Bakchich sur le site WikiLeaks, déroule le film des parrains en Terre promise, façon Francis Ford. Le scénariste : James Cunningham, ambassadeur des États-Unis en Israël. Les protagonistes : les gredins du crime organisé israélien. L’intrigue : leur influence grandissante au sein de l’État juif, leurs réseaux en Europe et outre-Atlantique. Une bien noire histoire où l’on apprend qu’à l’origine « cinq ou six familles ont traditionnellement dominé le crime organisé en Israël ». Mais que, « ces dernières années, il y a eu une forte augmentation de la portée et de l’impact de nouveaux réseaux ». Le contrôle d’une région par famille, c’est fini !
« L’ancienne école cède la place à une nouvelle race de la criminalité, plus violente », note l’ambassadeur. Fondée sur « une meilleure connaissance des explosifs de haute technologie, acquise au contact du service de défense des forces israéliennes ». Pour une dernière volonté : « Recourir à la violence aveugle. »
Une arme fatale à la hauteur de leur folie des grandeurs. Les nouveaux parrains israéliens « jouent maintenant un rôle significatif dans le commerce mondial de la drogue, fournissant à la fois le marché de la consommation locale et servant de point de transit vers l’Europe et les États-Unis ». Et l’émissaire américain de rapporter qu’en mars 2009 la police nationale a arrêté 12 suspects « dans ce qui est considéré comme le plus grand réseau de trafic humain mené par Israël à ce jour ». Soit la « contrebande de milliers de femmes de l’ancienne Union soviétique, forcées de travailler comme prostituées en Israël, à Chypre, en Belgique et en Grande-Bretagne ».
L’ogre rouge, replet de billets verts, n’est jamais très loin. Il est, en terre sainte, comme à la maison. Ainsi, « de nombreux oligarques russes d’origine juive et des membres du crime organisé ont obtenu la citoyenneté israélienne, ou, du moins, conservent leur résidence dans le pays ».
Et voyager avec un visa ? Pas de problème ! Au printemps 2009, trois noms du milieu ont pu participer, à Las Vegas, à une « convention sur les métiers de la sécurité ». Des petits soins possibles à une condition : avoir un casier judiciaire blanc comme neige, en évitant les condamnations pénales. En langage diplomatique, cela donne : « Des Israéliens connus pour travailler ou appartenir à des familles du crime organisé ne sont pas automatiquement inéligibles pour voyager aux États-Unis. »
Au niveau des soutiens politiques de l’organisation, l’ambassadeur a sa petite idée sur le sujet. Ainsi de la députée du Likoud Inbal Gavrieli, élue en 2003, « fille d’un patron présumé du crime » et qui a tenté d’« utiliser son immunité parlementaire pour bloquer les enquêtes dans les affaires de son père ». Et de s’interroger sur la mesure « dans [laquelle] les éléments du crime organisé ont pénétré l’establishment israélien et corrompu des agents publics »… Jérusalem, j’ai rusé l’âme.
Le sujet est très a propos et tout à fait justifié. J’ai discuté avec de jeunes juifs aux États-Unis, et je leur racontais qu’à Belleville, il y avait des juifs proxénètes. Si on leur leur parle, aujourd’hui, de "juifs mafieux", ils font les yeux ronds et sont totalement incrédules et en effet, beaucoup sont rapides à déclarer qu’il s’agit d’antisémitisme. Comme si le juif était - par nature - devenu un citoyen forcément impeccable et au-dessus de tous soupçons.
Mais attention aux caricatures des traits physiques : c’est périlleux. Des juifs ont bien le nez crochu, mais pas tous, et des Européens non juifs aussi. Ce serait "trop facile" !
Un dénommé Francaoui a fait des caricatures de ce type contre les musulmans, qui ressemblaient trait pour trait à celle des nazis ou des gens de l’OAS contre les juifs, sous Pétain.
Chez les chrétiens, on représentait le juif avec des pieds de bouc et ce genre de nez.
Le pied de bouc a disparu mais le nez crochu est resté.
Ces représentations s’inspirent d’une "tradition" peu honorable, c’est le moins qu’on puisse dire.
Le caricaturiste, homme du temps présent, doit faire un effort pour rendre identifiable des caractéristiques contemporaines, au lieu de miser sur la facilité.
"dans ce qui est considéré comme le plus grand réseau de trafic humain mené par Israël à ce jour"
En version originale :
"In March 2009, the INP arrested twelve suspects in what is believed to be the largest Israeli-led human trafficking network unearthed to date."
Il me semble qu’une traduction plus juste serait "le plus grand réseau israëlien de trafic humain à ce jour".
Votre traduction donne l’impression que c’est l’Etat d’Israël qui organise le réseau …
Sinon, ce n’est pas la première fois qu’on découvre que des personnes étrangères gravement suspectes d’actes délictueux sont protégés par le gouvernement américain. On peut citer le traitement de faveur accordé à tous les membres de la famille Ben Laden qui ont pu quitter les USA par avion le 12 et le 13 septembre 2001 alors qu’aucun avion n’avait en principe l’autorisation de voler .. (Cf le film 9/11 de M. Moore).
eh oui, mes bien chers frères, dès que l’on a l’audace d’affirmer, par exemple, qu’Israël est le refuge et la terre promise des maffieux de tous poils, la chorale des vierges effarouchées vient à son secours, avec leurs arguments éculés et déjà lus 1000 fois.
seule la vérité blesse, mais pourquoi ceux qui se targuent d’être les meilleurs en tous domaines ne le seraient ils pas également dans celui du crime….