De peur que la France et l’Allemagne ne lâchent les États-Unis en Afghanistan, les renseignements américains avaient imaginé un vaste plan. Hélas dévoilé sur Internet.
Les esprits fins de la CIA, chargés de vendre aux opinions occidentales les bienfaits de l’action des États-Unis dans le monde, ont été troublés par la chute du gouvernement néerlandais. Motif de la culbute, l’engagement des Pays- Bas en Afghanistan. D’où une série de cogitations internes et la production de toute une littérature menées par la CIA Red Cell (cellule rouge de la CIA), visant à éviter d’autres revirements au sein de la précieuse « coalition », l’Isaf.
Ce rapport confidentiel, daté du 11 mars, intitulé Comment influencer le soutien des pays européens à la mission de l’Otan en Afghanistan ?, a été posté par une main pas innocente sur le très fiable site WikiLeaks. On y découvre une synthèse intéressante de la vision qu’ont nos chers alliés de nous autres, pauvres sous-développés d’Europe et de France. L’approche d’un « été meurtrier », qui se profile sur le front afghan, inquiète beaucoup les barbouzes de Washington. En effet, si tout va bien, c’est que « l’apathie de l’opinion publique permet aux dirigeants de ne pas se soucier de leurs mandants » sur la question de la guerre.
Mais, écrivent nos amis, cette positive indifférence pourrait bien se transformer en « hostilité politiquement puissante » si le nombre de cercueils ramenant nos braves soldats de la paix venait à augmenter brusquement. Le spectre vietnamien plane encore sur Washington. En réalité, même si cela est sans effet sur la politique, 80% des Français et des Allemands sont opposés à la mission de l’Isaf. D’où l’idée des services secrets US de davantage « impliquer le président Obama ». Car « la confiance des opinions publiques françaises et allemandes dans la capacité du président Obama à gérer les affaires internationales en général, et l’Afghanistan en particulier, laisse entendre qu’elles seraient plus réceptives s’il déclarait clairement leur importance pour la mission. » L’aura d’Obama n’est en effet que peu écornée en Europe, contrairement aux États- Unis, où le soutien populaire des débuts s’est vite étiolé.
Et c’est une vaste opération de propagande qu’ont phosphorée les guys de la Red Cell. En premier lieu, monter une entreprise de culpabilisation des opinions sur le sort des Afghanes. « Les femmes afghanes pourraient humaniser le rôle de la mission dans son combat contre les talibans grâce à [leur] capacité à parler personnellement et avec crédibilité de leurs expériences sous le régime des talibans et de leurs craintes d’une victoire éventuelle des talibans. » Mais aussi rappeler qu’« environ deux tiers des Afghans soutiennent la présence des forces étrangères », pour persuader les Français, hostiles aux récentes expulsions de réfugiés afghans, que « l’Otan vient en aide aux civils ». Pour l’Allemagne, le rapport suggère « des messages qui montreraient comment une défaite en Afghanistan pourrait augmenter en Allemagne les risques de terrorisme, d’opium et de réfugiés pourraient rendre la guerre plus acceptable aux yeux des sceptiques ».
Ce savoureux rapport pèche en ne précisant pas la modalité des campagnes de presse. Mais il indique clairement le peu de confiance qu’ont nos frères d’armes dans les gouvernements d’Europe, trop facilement capitulards. Attitude de méfiance incompréhensible. Kouchner n’est-il pas là pour faire le boulot de la CIA ?
A lire sur Bakchich.info :
CIA-KGB- et maintenant !
Tout le monde sait que l"AFGHANISTAN" est un pur produit des anglais et des russes afin de ne pas se taper dessus au 18éme siécle ! Ingouvernable pour un état pesant, il n’est constitué que de tribus pour qui la guerre est une passion. Les anglais ont perdu 13000 personne d’un seul coup dans un trajet d’évacuation, les russes se sont plantés, et maintenant !!!!Il nous faut évacuer rapidement nos petits soldats de la république avant la catastrophe TOTALE ! Nous ne faisons pas le poids devant ces tribus guerrières pour qui la culture de l’opium, vaut bien celles de nos "patates" ! Mais vous n’êtes pas obligés de me croire !