« Faut-il arrêter le Tour ? ». C’est le cri d’alerte que lance Béatrice Houchard pour réveiller les consciences et sauver ce qui reste de la mythique course cycliste.
Béatrice Houchard, chef du service politique du Parisien, aime « les causes perdues ». La foi à la dérive. Des députés, dont elle a consacré un ouvrage en octobre 2008 (A quoi servent les députés ?), aux forçats du Tour qui montent en selle chaque juillet depuis 1903. Par cette provocation : Faut-il arrêter le Tour de France ?, qui, en réalité, sonne comme une formule de conjuration. Contre l’ennui d’une course devenue automatique. Contre des coureurs robots. Contre un système qui fabrique de la performance à la chaîne. Contre ce corps froid qui perd de son âme.
Car la journaliste vint au monde du cyclisme par ses prodiges. Touchée par l’esprit saint du coup de pédale d’Anquetil et Poulidor. Du temps où la Grande Boucle incarnait deux visages de la France. « Anquetil le Normand et Poulidor le Limousin. Le premier courait pour gagner, le second pour le bonheur de courir […] Les terres fertiles du pays de Caux contre l’agriculture aride de montagne. » De raconter cette anecdote magnifique : « Quand Poulidor vint voir Anquetil à l’hôpital, quelque temps avant sa mort, le Normand dit au Limousin : tu vois Raymond, sur ce coup-là tu vas encore faire deuxième ».
Qu’on ne s’y trompe pas. Le livre n’est pas de la nostalgie en testament. Ni de l’incantation experte sur le petit monde de la bicyclette. Il fourmille d’informations, d’anecdotes, d’enquêtes compilées depuis des années : sur l’histoire du Tour et du dopage , du lien ombilical au politique, du rapport aux écrivains. On écoute sa confession. Comme un communiant qui chercherait sa foi. Et de savoir, si un jour, la "Grande Boucle" sera bouclée.
Lire ou relire sur Bakchich :
Tout compte fait, Tom Boonen va faire aussi le Tour de France. Richard Gasquet, qu’on empêche de jouer, doit faire la gueule…
En attendant, Fignon a chopé le même cancer qu’Anquetil qui est mort depuis un moment. Poulidor, terminait souvent 2è et n’a pas le même palmarès que le Normand, mais il est toujours en vie et en bonne santé… !!
Y’en a un autre qui a un sacré palmarès, c’est Merckx. Mais ce qu’il est gros, mais gros… !!