Temps de la peine de mort, temps de la guillotine. Christian Ranucci est exécuté selon la loi par décapitation, mais l’héroïne du JT est ici la machine à couper les têtes. Une sélection de l’Ina.
28 juillet 1976
Durée : 4’44
Les principales consultations de cette vidéo viennent des moteurs de recherche, elle témoigne donc d’un intérêt pour l’objet, la guillotine comme mot-clé. D’autre part, on ne voit aucune image proprement dite, juste la parole de Roger Gicquel, énoncant les faits et les éléments du débat. Sur ce fait divers se construit en effet la plaidoirie qui aboutira à la suppression de la peine de mort.
Diffusée le 26 juillet 1976, dans le JT de la première chaîne ORTF, IT1 à 20h.
Réaction de Giscard à l’exécution de Ranucci
Mai 1981, extrait de "Cartes sur table" avec Mitterrand condamnant la peine de mort
Microtrottoirs de 1981 sur la peine capitale
Johnny parle de la peine de mort
La Cour d’assise rend son verdict au nom du peuple français. A l’époque, il n’y avait pas d’appel en la matière et la décision était donc définitive.
Ranucci était donc juridiquement coupable d’assassinat.
Gicquel ne pouvait donc utiliser le conditionnel ici sans contester ouvertement le verdict.
Il va déjà loin. Il ne faut pas non plus lui demander l’impossible.
Le plus surprenant dans cette vidéo c’est la parti-pris évident de Roger Gicquel contre la peine de mort.
Lui, l’une des figures de proue de l’ORTF et donc, à l’époque, porte-parole de la politique du gouvernement, marque clairement son rejet de la peine de mort.
De deux choses l’une : ou bien les journalistes des médias publics étaient plus libres qu’on ne le dit, ou bien cette position était celle, en réalité, du pouvoir de l’époque ce qui n’est pas impossible, le septennat de VGE ayant été une période particulièrement "libérale" (majorité passant de 21 à 18 ans, Loi Veil sur l’IVG …).
Le pouvoir aurait donc préparé l’opinion à l’abolition qui sera finalement votée quelques années plus tard, Badinter donnant le coup de grâce.