De mémoire d’homme vert, l’écologie n’a jamais été "de droite" ou "de gauche".
Je connais bien Noël Mamère. On a même bossé ensemble un temps à Antenne 2, au siècle dernier. C’est un brave type et un bon camarade. Mais il y a un hic, un gros hic : Mamère n’est pas très intelligent. Dans Le Monde daté du 16 juin, le député Verts de Gironde ressasse une antienne mérovingienne : « notre camp est celui de la gauche ».
Mamère, qui a étudié à Bordeaux, a mal lu les écrits de ses maîtres Jacques Ellul et Bernard Charbonneau. L’écologie n’est ni à gauche, ni à droite, elle est ailleurs. Les notions de droite et de gauche (selon la place à l’Assemblée) remontent aux premiers temps du fordisme industriel et de l’exploitation de l’homme par la machine. Ça commence à dater, cher Nano ! A l’époque, cette distinction avait du sens : à droite, les bourgeois conservateurs, professions libérales, agriculteurs, cadres supérieurs et maîtres des Forges qui défendaient leurs acquis. A gauche, les prolos exploités, les employés de bureau et les intellectuels non encartés qui réclamaient un peu de dignité et beaucoup de boustifaille.
Mais aujourd’hui, il ne s’agit plus de se référer à une lutte des classes (toujours d’actualité avec des frontières mouvantes), mais à la sauvegarde de la planète menacée par la lutte des espèces vivantes où l’homme est le prédateur suprême. Dans un monde livré à la destruction programmée et inéluctable (sauf révolution), les petits sarkozystes ou royalistes seront à la même enseigne. L’ennemi n’est plus l’affreux patron à cigare des 100 familles mais l’homo dit « sapiens » lui-même, qui détruit sa niche écologique (du mot grec Oikos, « la maison »). Droite et gauche sont sur la même galère trouée.
Ce « ni droite, ni gauche » a malheureusement été défendu par les anachorètes d’Antoine Waechter, la moumoute pensante qui a le charisme d’une huître. Son énoncé même fait référence au centrisme mou du catho revendicatif Bayrou. Il n’a donc aucune chance de bouleverser les foules électorales. Mais un simple coup d’œil sur l’état des lieux de notre maison commune, la Terre, suffit à le rendre compréhensible, quand tous les équilibres de la biodiversité se cassent la figure, quand le productivisme benêt des régimes dits « de gauche » n’a rien à envier à celui de leurs opposants « de droite », quand les économistes à la mords-moi-le-nœud ramènent leur science divinatoire dans tous les râteliers des médias alors même qu’ils se plantent régulièrement dans leurs conseils stipendiés, quand la pub continue à nous vendre la consommation superflue d’objets poudre-aux-yeux.
Mais revenons aux choses sérieuses : les salaires mirobolants des stars du football sont-ils vraiment mérités ?
A lire ou relire sur Bakchich.info
On le croyait en voie de guérison. Ses proches reprenaient espoir. Hélas ! Notre ami Claude Allègre, le Kim-Il-Sung de la pensée scientifique, a fait une rechute dans le dernier numéro du Point ( 24 avril).
On sait que le pauvre homme souffre depuis (…)
Ecologie et souveraineté. La souveraineté et l’indépendance ennoblissent, responsabilisent et sanctionnent. Là ! est le secret de l’écologie.
Ainsi, être convaincu de l’impérieuse nécessité de préserver notre planète est une chose : aujourd’hui 6milliards, demain 9… après-demain ? Du pur bon sens… Plus difficile est de comprendre que, sous couvert d’écologisme (rien à voir avec l’écologie), les internationalistes et les capitalistes s’agglomèrent désormais sous le même vocable d’écologistes ! Or, il s’agit de sortir de la confusion entretenue par l’opportunisme de ces doctrinaires. Ils surfent sur la conjonction actuelle de trois phénomènes : 1-les variations millénaires du climat ; 2-l’accroissement exponentiel- et na-tu-rel !- de l’Homme ; 3-les excès provoqués par la dérégulation et orchestrés depuis quarante ans par ces idéologues antagonistes.
Car les écologistes- et non les écologues- ont compris que leur mondialisation est en train de ‘foirer’ complètement ! (cf sommet Copenhague). Mais ils veulent, absolument, en garder le contrôle et en sauver tous les credo dont le premier d’entre eux : ‘’libre circulation des personnes, des capitaux et des biens’’. Slogan à l’origine de la pauvreté, de la spoliation économique, du foutoir migratoire, de l’anarchie sociétale … demain des conflits civils. En somme, les écologistes- internationalistes et capitalistes- veulent poursuivre leur œuvre de globalisation enragée en méprisant les Peuples, en détruisant les Nations, en garrottant l’efficience des Etats.
Or le respect de l’environnement, la protection de la nature, le développement durable- c’est à dire l’écologie - seront garantis par la sagesse, la justice et l’harmonie salutaire du protectionnisme. 1-Sagesse : stop au transport des poires chiliennes, des fraises thaïlandaises, au snobisme du bois exotique, etc, etc … ! tous ces contresens carbogènes autodestructeurs. 2-Justice : stop aux délocalisations, au pillage industriel, au foutoir migratoire… théories malsaines de la complicité factuelle des capitalistes et des internationalistes et preuves éclatantes de leur mépris des travailleurs, de leur volonté de bâillonner les peuples et d’instrumenter les immigrés. 3-Harmonie salutaire : souveraineté des Peuples dans leur production et leur consommation ; équité des échanges conduits par des Etats indépendants négociant dans le cadre d’accords bi ou multilatéraux ; réhabilitation du contrôle des frontières nationales ; mise en œuvre de la taxe carbone à l’importation dont une part du produit alimenterait le parrainage in situ des Pays sous-développés en premier lieu de l’Afrique.
En somme : Harmonie d’un monde multipolaire protégé de la furie mondialiste. Détente, entente et concorde entre des Nations indépendantes préservées des idéologies internationaliste et capitaliste. Respect des peuples souverains et parrainage in situ ! des plus faibles d’entre eux.
La souveraineté et l’indépendance ennoblissent, responsabilisent… et sanctionnent. Castelin michel- 13600 La Ciotat
Merci Riri. Alors là, tu es encore un pionnier, me semble-t’il. Pour la première fois je vois écris cette phrase : " l’écologie n’est ni de droite ni de gauche, elle est ailleurs"
Depuis quelques années je l’entends bien souvent dans sa première partie. Mais comme cela venait de gens apparemment de droite, je pensais qu’ils cherchaient à se justifier ( d’être écolo ou d’être de droite ).
Donc ton idée est à creuser puis surtout à se réaliser concrètement à travers notre imaginaire. C’est cet "AILLEURS" qu’il faut découvrir et réaliser. C’était sur une affiche d’Europe Ecologie : "Vous n’imaginez pas le pouvoir de l’écologie" Sinon j’ai très peur que dans la décennie à venir un pouvoir vert totalitaire ne s’impose.
Je te signale que dans les débuts d’EE, Waechter était là, ma chérie Taubira aussi. Puis ils ont disparu. Je subodore qu’Antoine aurait voulu être tête de liste dans le far-east. J’aborde là une polémique inutile mais c’est toi qui parle d’Antoine : il a tout de même beaucoup travaillé pour le mouvement.
Combien de "Peuple Migrateur", d’"Al Gore", de"Home" faudra-il pour que l’on comprenne qu’il faut DEMOCRATIQUEMENT élire un POUVOIR VERT ? Pour sauver la Planète.
Requiem in pace…
Sans être de gauche ni de droite, le clivage écologique ne se fait’il pas, plutôt, entre les riches et les pauvres.. ? En effet, hier, j’avais le choix entre un poulet traditionnel à 9 euros et à côté, il y avait des poulets bio, élevés 82 jours en plein air, au prix de 20 euros. Et bien, comme mon porte-monnaie n’est pas extensible, j’ai acheté celui à 9 euros qui a quand même un label rouge…
D’ailleurs, n’est-ce pas dans les grandes villes (là où il y a le plus de bobos) que le vote Europe Ecologie a obtenu le plus de voix… ?! Tout en sachant que c’est très difficile de faire une analyse correcte des résultats des élections européennes avec un taux d’abstention de 60%…
En tout cas, la liste écolo de Waechter a fait un tout petit score, alors qu’elle martelle être ni de gauche, ni de droite. Mamère doit avoir raison car l’ossature d’Europe Ecologie reste les Verts qui ont un programme écolo mais aussi radical en étant, notamment contre le cumul des mandats, contre les OGM et le nucléaire… !
En disant cela, je me demande si Mamère n’en est pas un de cumulard politique… ?!
Je propose de supprimer tout bonnement le mot "bobo" de la langue française, ou au moins de ce site, par pitié.
Les grandes villes sont surtout les endroits où il y a le plus d’étudiants, de cadres et de gens ayant fait des études. Sans vouloir me la jouer élitiste, il faut bien remarquer qu’avant de s’inquiéter du sort de la planète, il faut se poser la question. 2 conditions à cela :
un esprit critique un minimum développé. pas l’apanage des gens éduqués, mais ca aide ;
ne pas être trop en galère niveau budget, car on n’a alors que le temps de s’occuper de soi-même, ce qui est compréhensible.
Pas besoin de ces "bobos" ultra-minoritaires pour expliquer quoi que ce soit.
RémiZ
Qui pollue le plus ? L’ouvrier qui passe ses vacances au camping, ou le jet setter en jetlag toute l’année ? L’américain et l’européen moyen ou l’indien bolivien ?
Si effectivement l’écologie ne doit pas attendre grand chose des partis de gauche classique, si on souhaite un monde vivable elle se doit être de gauche. Dans ce monde fini, on peut choisir une voie de droite pour s’en sortir, le plus riche survivra, ou une voie de gauche, à base de partage, de décroissance pour certains.
Mais des gens comme Serge Latouche ou Nicolas Georgescu-roegen appartiennent à une nébuleuse de "gauche",non ? Pas celle des appareils politiques,bien entendu. Mais tu ne penses pas que les clivages existent encore ?Il existe une gauche antiproductiviste,hors parlement. Et certains objecteurs de croissance comme Paul Ariès répugnent à être assimilés à d’autres militants antiproductivistes comme Alain de Benoist,issus de la "nouvelle droite" ,cette opposition fut manifeste quand celui-ci a sorti son livre "demain la décroissance" ! Bernard Langlois de Politis avait,si je me souviens bien,été vivement critiqué pour avoir dit du bien du bouquin de de Benoist,d’ailleurs. Eux pensent que le clivage est toujours pertinent et que "leur" décroissance est la seule à lier préoccupations écologiques et sociales. Toi même,déjà au temps de la Gueule Ouverte,il me semble t’avoir entendu à plusieurs reprise dire que tu te situais clairement plus à gauche qu’à droite,non ? Bien sûr,on ne cause pas ici des droites et des gauches de gouvernement qui s’accordent sur les prétendues vertus supposées indépassables du "développement durable",qui revient à polluer moins pour polluer plus longtemps et du "capitalisme vert",saloperie d’arnaque,tout comme la moralisation du capitalisme.
Enfin,c’est juste une observation,je ne connais pas le sujet aussi bien que toi,mon cher Riton,et je ne dis pas que j’ai raison ! Content de pouvoir continuer à te lire,en tout cas. Même si ça me manque de ne plus savourer les chroniques de Paule Drouault (et aussi de Xéxès,dans un autre style !) Tu sais ce qu’ils deviennent ?