Jean-Luc Mélenchon vient d’annoncer sa candidature à la présidentielle pour le Front de gauche. Le PC l’investira-t-il ? Réponse en juin. L’eurodéputé peut se féliciter du chemin parcouru. Petit abécédaire.
Jean-Luc Mélenchon vient d’annoncer sa candidature aux présidentielles pour le Front de gauche. Le PC l’investira-t-il ? Réponse en juin. L’eurodéputé peut d’ores et déjà se féliciter, face au chemin parcouru. Son style tonitruant, que certains qualifient de populiste, s’est inscrit dans le paysage. Le leader du Parti de gauche vient de décrocher sa marionnette aux Guignols de l’info, son livre pamphlétaire Qu’ils s’en aillent tous (éd. Flammarion) caracole en tête des box-offices avec plus de 50 000 exemplaires vendus. Mieux, l’expression « se mélenchoniser » est entrée dans le vocable politique. La partie n’était pourtant pas gagnée lorsque le sénateur socialiste claque la porte de son parti, en 2008, pour créer son mouvement. « Il y a eu des moments d’effroi et de doute. Mais le plan de route a fonctionné », reconnaît l’intéressé. La nouvelle coqueluche des médias va donc continuer de répandre « le bruit et la fureur » sur les plateaux.
Petit abécédaire (incomplet) de la star montante de la politique :
Dans ses discours passionnés, les références à la Bolivie, au Venezuela et à l’Équateur sont une constante, surtout lorsqu’il s’agit d’étayer son concept phare de révolution citoyenne. « Mes réflexions tirées de l’Amérique latine ne sont pas liées à une forme d’exotisme. Dans ces pays se forgent des expériences de gauche moins plan-plan que celles des pays d’Europe du Nord », confie-t-il à Bakchich. Comme beaucoup de militants de sa génération, son engouement pour cette partie du globe remonte aux années 70. La mort de Salvador Allende, en 1973, coïncide avec la grève de l’entreprise d’horlogerie Lip, à Lons-le-Saunier, dans laquelle Mélenchon, alors jeune leader syndical, est très impliqué. Lorsqu’il débarque dans l’Essonne, au début des années 80, il se rapproche des communautés d’exilés chiliens installées à Massy. Durant sa carrière, l’ex-socialiste a effectué de nombreux voyages sur ce continent, comme à Porto Alegre, à l’occasion du forum social. Quand il déprime, comme après l’élection de 2002, il rêve d’une carrière d’ambassadeur de France au Venezuela.
Mélenchon est un travailleur acharné. « Hélas pour moi, je ne suis pas habituée à un tel rythme », soupire avec le sourire la coprésidente du Parti de gauche (PG), Martine Billard, qui a quitté les Verts en juillet 2009. En ancien professeur de français, mais aussi en bon trotskiste, il ne conçoit pas la politique sans une accumulation de connaissances et de savoir. « Comme modèle, Jean Jaurès, c’est mieux que Bernard Tapie », tempête-t-il. Lorsqu’il prend, en 2000, ses fonctions de ministre délégué à l’Enseignement professionnel, il n’y connaît rien. Lui et ses troupes doivent se mettre au niveau en un mois et demi. « C’était un vrai sprint », se souvient un de ses anciens conseillers. Opération réussie : il laissera un très bon souvenir dans le milieu. Son départ du PS est aussi motivé par la « décérébration » du parti. « Il trouvait qu’on ne produisait plus d’idées », confirme le délégué général du PG, François Delapierre, à ses côtés depuis 1986. Le cérébral qu’il est ne se limite pas à la politique. C’est un passionné d’histoire, notamment chinoise et gallo-romaine. Depuis qu’il habite à Paris, Mélenchon se plonge avec délices dans des livres sur la capitale.
C’est un Méditerranéen réputé pour ses coups de sang. Un problème d’organisation, un mauvais service dans un hôtel ou un train en retard peuvent le mettre en rogne. L’irascible qu’il est essaie de se contrôler. Au ministère de l’Enseignement professionnel, il instaure un concours avec l’un de ses proches conseillers, également irritable. Celui qui monte le plus le ton dans la journée doit payer le dîner du soir à l’autre.
« Affameur de la moitié de l’Europe », chantre de « la gauche milliardaire », « les socialistes seraient barjots de nommer DSK »… Le directeur du FMI essuie des tirs nourris de sa part. À dessein. « Si Strauss-Kahn porte les couleurs socialistes, cela lui ouvre des perspectives », confirme Éric Bonnet de l’institut de sondages BVA. Ce marxiste pourrait récupérer l’aile gauche du PS, qui refuserait un infléchissement du parti de la rue de Solférino vers le centre-droit. Les strauss-kahniens prennent déjà la défense de leur patron. Jean-Paul Huchon a balancé sur son ancien camarade : « Son langage est proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen. Il incarne le populisme d’extrême gauche. » Ambiance, plus d’un an avant la campagne !
« L’Europe devait être la solution, cette Europe est aujourd’hui le problème », écrit-il. Depuis son combat avec Laurent Fabius en 2005 contre le Traité constitutionnel, Jean-Luc Mélenchon demeure un souverainiste patenté. Son élection au Parlement européen n’a pas amoindri ses désillusions sur la machine européenne. Au contraire. « C’est pire que ce que je croyais. Il n’y a pas un jour où l’on ne vote pas une disposition libérale », constate celui qui se définit comme marxiste. Est-ce par frustration que le vice-président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen déserte les bancs de Strasbourg ? Dans le classement de présence aux séances plénières établi par le site Votewatch, il est placé 69e, juste avant Rachida Dati et Philippe de Villiers. Peut mieux faire.
Mélenchon est né en 1951 à Tanger, au Maroc. Enfant, puis adolescent, il traîne ses guêtres dans le Jura, à Besançon et à Lons-le-Saunier. Le département de l’Essonne devient ensuite son fief d’adoption. C’est Claude Germon, le maire de Massy, qui le repère dans une fête jurassienne du Poing à la rose. Le militant grimpe tous les échelons : trésorier, secrétaire fédéral chargé des entreprises, premier fédéral puis sénateur de 1986 à 2009. Durant cette période, il développe son goût pour l’organisation, la fabrication des tracts, l’écriture des textes, où chaque mot est pesé. Toute une bande se retrouve autour de lui, et aussi autour d’une bouteille de whisky, le vendredi soir. Il y a le syndicaliste Gabriel Amard et Marie-Pierre Oprandi, aujourd’hui secrétaires nationaux du PG. Mais aussi Jérôme Guedj, actuellement président socialiste du conseil général de l’Essonne et Olivier Thomas, conseiller régional d’Ile-de-France. Ceux qui, en 2008, ne franchissent pas avec lui le Rubicon en sont pour leurs frais : il ne leur parle plus.
Jean-Luc Mélenchon nourrit des liens très forts avec ses conseillers, au point d’en intégrer certains dans sa famille. « C’est un terroriste affectif », soutient un proche. La moyenne d’âge de son entourage est assez jeune. François Delapierre, 40 ans, milite avec lui dans le courant Nouvelle école socialiste, dès sa fondation, en 1988. Délégué général au sein du Parti de gauche, il est chargé de la coordination. Laurent Maffeïs, quadra également, prépare les argumentaires et suit les publications du parti, éditées chez Bruno Leprince. Ce brillant étudiant à Sciences Po débarque dans son cabinet ministériel pour faire un stage d’été auprès du conseiller budgétaire. Il le remplace deux mois plus tard. L’ancien député socialiste Marc Dolez est cofondateur du Parti de gauche, et Martine Billard, la coprésidente du PG, apporte la caution écologique.
« Je suis un homme qui pense avec un stylo », se définit-il. L’amoureux de l’écrit a très vite compris l’intérêt de la Toile pour diffuser ses idées. Son blog, qu’il nourrit lui-même à coups de posts longs parfois de plus de 20 000 signes, attire jusqu’à régulièrement et comptabilise plus de 5 000 sympathisants. Il ne s’est pas mis à Twitter. Concentrer sa parole en 140 signes, ce n’est pas son style.
Il traite les journalistes de « sales voyeuristes » et leur métier de « pourri ». En connaissance de cause : Mélenchon a exercé cette profession pendant de nombreuses années. Il a ainsi dirigé la Dépêche du Jura, la Croix du Jura et, dans l’Essonne, le journal du conseil général, sans oublier de participer à l’aventure des radios libres. Le côté technique du métier ne le rebute pas, au contraire. « Il aurait rêvé de s’occuper d’un journal d’opinion de gauche », disent certains.
Le leader du Parti de gauche caresse l’idée de récupérer les abstentionnistes et l’électorat ouvrier, attiré par les sirènes du parti d’extrême droite. Y a du boulot ! Même s’il a tendance à utiliser les mêmes recettes que Jean-Marie Le Pen (mépris des élites politico-médiatiques, outrance verbale), le traiter de « Le Pen de gauche » le blesse profondément. Le dernier dessin de Plantu dans L’Express le mettant sur le même plan que Marine Le Pen l’a outré. Pour le défendre, ses proches rappelle que l’arrivée du leader du FN au second tour de la présidentielle en 2002 fut un vrai traumatisme pour le ministre délégué à l’Enseignement professionnel. « En tant que membre du gouvernement, il s’est senti responsable », confie un ami.
Grâce au Traité constitutionnel européen, son regard change sur le système médiatique. « Avant, je pensais à tort que c’était le miroir de la société », confie-t-il à Bakchich. Le décalage entre la « bien-pensance » des journalistes et la contestation sur le terrain est un vrai choc. C’est aussi à ce moment-là qu’il apprivoise l’outil télé et qu’il y prend goût. « Auparavant, c’était toujours Julien Dray qui assurait le service sur les plateaux télé », observe un cadre socialiste.
Biberonné aux thèses de Bourdieu et à celles moins connues d’Alain Accardo, Mélenchon décide d’utiliser les médias comme support dans sa bataille culturelle contre le système capitaliste et aussi comme un accélérateur de notoriété. Reste à trouver le moment adéquat pour s’attaquer à la « forteresse ». Celui qui planifie sa stratégie tous les trois mois voit la rentrée 2010 comme la bonne fenêtre de tir. Les primaires socialistes n’ont pas encore commencé et la mobilisation sociale sur les retraites est prévue courant octobre. Pour squatter le PAF, Mélenchon s’appuie sur son livre au titre accrocheur Qu’ils s’en aillent tous et sur une forme tapageuse. Il garde en tête le buzz qu’il a créé pendant les régionales en traitant un apprenti journaliste de « petite cervelle ».
Cette fois, il s’attaque aux stars de l’info, les « curés de notre époque », qu’il oppose aux petites mains dont il connaît les dures conditions de travail. David Pujadas ? C’est un « salaud », un « larbin » et un « laquais ». Le salaire de Laurence Ferrari est « scandaleux ». Jean Quatremer, journaliste à Libération, et Renaud Dely, de France Inter, en prennent aussi pour leur grade. Et cela fonctionne. « La critique des médias touche une vraie base sociale. Et le contexte actuel est favorable. S’attaquer aux médias n’est plus perçu comme antidémocratique. Un climat de défiance des politiques vis-à-vis des journalistes s’est installé depuis l’été, avec l’affaire Woerth », fait remarquer le sociologue des médias Jean-Marie Charon. Coup au but avec l’émission de Michel Drucker, programmée depuis l’été. Quelque 3,7 millions de téléspectateurs ont les yeux rivés sur le poste. Presque le même score qu’a fait Ségolène Royal chez le même Drucker.
Pour 2012, Mélenchon envisage de siphonner les voix du parti d’Olivier Besancenot. L’opération est possible, selon Éric Bonnet, de l’institut de sondages BVA : « Depuis les régionales et les européennes, il a pris de l’ascendant sur cette partie de l’électorat. Et le positionnement de Besancenot est flou : on ne sait pas s’il va briguer pour la troisième fois une candidature à la présidentielle. » Entre les deux hommes de la gauche radicale, la communication est difficile. Un rendez-vous doit être calé dans les prochains mois. Mais la date reste vague.
Tout le monde lui reconnaît ses qualités de tribun. Mais ce talent n’est pas le fruit du hasard. Il a regardé pendant des heures des cassettes vidéo d’orateurs célèbres comme Jaurès, Mitterrand, De Gaulle mais aussi Hitler. Il a adopté quelques tics de Mitterrand, comme celui des mains posées à plat.
OPA sur le PCF d’ici à 2012. Au-delà de sa structure et de sa hiérarchie pyramidale qui le fascinent, le Parti communiste recense près de 130 000 adhérents, contre à peine 8 000 pour son Parti de gauche. Le but fixé est atteint. L’objectif fixé est presque atteint. Même si le Parti communiste devrait se déterminer lors de leur Congrès en juin, André Chassaigne ou André Gérin, les candidat des Communistes, peinent à percer. Et pour séduire ses alliés agacés par son omniprésence et sa virulence, Mélenchon produit de nombreux efforts. « Sur la question du populisme, on a été entendus. Cela a été mis en sourdine », confirme Marie-George Buffet, l’ex-candidate à la présidentielle. Les attaques contre le PS ont également été recentrées autour de la figure de DSK. « Le PC aurait préféré qu’on ne dise du mal de personne et en particulier du PS, regrette François Delapierre. Leur avenir en dépend : ils veulent ralentir leur déclin, en restant dans la logique du contrat gouvernemental avec le PS. »
Courir les dîners mondains n’est pas sa tasse de thé. De nombreux intellectuels gravitent néanmoins autour du Parti de gauche. Parmi les économistes, on recense Jacques Généreux, devenu secrétaire national à l’Économie au dernier congrès, Dominique Plihon, président du conseil scientifique d’Attac, ou Jacques Sapir, du même conseil scientifique. Les derniers venus : les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, qui viennent de faire un carton avec le Président des riches (éd. La Découverte), Alain Garrigou, le spécialiste des sondages, traîné devant les tribunaux dans l’affaire des sondages de l’Élysée. Denis Sieffert, de Politis, est une connexion de Besançon. Des pipoles aussi se montrent séduits par le personnage. Jacques Weber dit vouloir voter pour lui en 2012 et Francis Cabrel a accepté de figurer dans l’émission de Drucker qui lui était consacrée. Du côté des associatifs, le Parti de gauche reprend allègrement les idées de RESF, le réseau d’aide aux sans-papiers, la Pelle et la Pioche, les Déboulonneurs, un comité antipub.
Parce que Mélenchon croit que Ségolène Royal va l’emporter après le congrès de Reims et qu’elle va tirer le parti vers le centre-gauche, il fuit sa famille politique, en novembre 2008. Mais c’est finalement Martine Aubry, soutenue par l’aile gauche socialiste, qui l’emporte. « Il a un peu vite enterré le PS », souligne un cadre socialiste. Qu’importe, Mélenchon se sent enfin seul maître à bord. Fini la position de numéro deux ou trois sur la photo. Du temps de la gauche socialiste, Marie-Noëlle Lienemann et Julien Dray lui volent la vedette. Puis c’est au tour d’Henri Emmanuelli d’être au premier plan dans le courant Nouveau monde. Enfin, le jeune Benoît Hamon, tête d’affiche des courants socialistes radicaux, devient la coqueluche des médias. Aujourd’hui, peu de ténors socialistes trouvent grâce à ses yeux. Il les considère « comme des poulets élevés en batterie ». Néanmoins, il échange des textos avec Julien Dray et blague volontiers avec François Lamy, député de l’Essonne et bras droit de Martine Aubry. Sa présence à la fête de la fraternité de Ségolène Royal, en septembre dernier, est remarquée. « Tout ce qui peut désorganiser le PS a notre sympathie », ironise François Delapierre. Mais Mélenchon a beau espérer l’implosion du parti et cracher sur ses ex-camarades, son avenir dépend d’eux : « Sa progression dépend de la capacité du PS à offrir une alternative crédible », souligne Stéphane Rozès, président de la société de conseil CAP.
Le coprésident du Parti de gauche reste cohérent avec les principes qu’il défend. Il ne s’est pas engagé dans le chaudron de la politique pour s’enrichir. Pour ses vacances, l’élu loue des maisons simples dans le Gers ou dans le Sud. La table en tant qu’attribut du pouvoir ne lui parle pas. Ministre, il demandait toujours des pâtes à son cuisinier. Quand il sortait, ce n’était pas vraiment la tournée des grands ducs, il s’attablait dans un restaurant chinois ou dans une pizzeria. Propriétaire d’une maison à Massy, d’une autre dans le Loiret et d’un appartement de moins de 100 mètres carrés à Paris, sa situation patrimoniale demeure honorable. Avec sa retraite de sénateur et ses émoluments de député européen, il gagne près de 12 000 euros par mois. Une grande partie est redistribuée à son entourage et à son parti. Les droits d’auteur liés aux 50 000 ventes de son livre seront intégralement reversés au Parti de gauche. Un cas exceptionnel dans l’édition.
L’eurodéputé a son permis de conduire, mais ne prend jamais le volant, sans doute à cause d’un traumatisme vieux de plusieurs années. Quand il ne prend pas le métro, il se fait trimballer par son chauffeur-secrétaire, Pierre Moro, et surtout n’accepte pas d’être conduit par n’importe qui. Les grosses berlines rassurantes demeurent ses voitures de prédilection.
À n’en pas douter, Jean-Luc Mélenchon est un drôle de zigoto de la politique, avec lequel il faudra compter en 2012.
Ce ne sera ni Pierre Laurent, ni Marie-George Buffet. Le conseil national du Parti communiste français devrait lancer, vendredi, la consultation interne sur la présidentielle de 2012, raconte LeMonde.fr.
Selon le site, "dans un projet d’"adresse (…)
* Face à d’autres compétiteurs, Jean Luc Mélenchon dispose d’une arme qui, volontairement, n’est pas évoquée :
ses réseaux francs-maçonniques efficaces, ce qui explique un certain nombre de ses prises de positions dans d’autres champs politiques.
* Cela est confirmé dans le très bon ouvrage de référence de Sophie Coignard, journaliste d’investigation reconnue et essayiste, et qu’a publié récemment Albin Michel début 2009, "Un Etat dans l’Etat- Le contre-pouvoir maçonnique".
* De plus, Jean-Luc Mélenchon, d’habitude si prompt à réagir sur tous les sujets, et très vigoureusement quand cela le concerne, n’a jamais réagi aux différents articles de presse mentionnant depuis des années qu’il est un "frère" ;
cette attitude, tout à fait inhabituelle de sa part, est conforme à la règle de conduite de la plupart des francs-maçons politiques quand leur appartenance à un ordre est révélée : ne pas confirmer, ne pas démentir, ne pas réagir, un peu comme les trois singes qui, le premier ne voit rien, le second n’entend rien, et le troisième ne dit rien.
Il y a des exceptions à droite et à gauche, comme notamment à Lyon, où le sénateur-maire et président d’agglomération, ainsi qu’un certain nombre de conseillers municipaux et de personnes autour de lui, ont fait leur outing.
* L’engagement maçonnique de Jean-Luc Mélenchon, qui est tout à fait respectable, explique ses multiples prises de position sur la laïcité, qui de son point de vue, ne peut être qu’une laïcité très offensive de combat, voire beaucoup plus,
et explique aussi un certain nombre de positions dans d’autres champs politiques.
1°) C’est pourquoi, au début du soulèvement iranien, toutes les forces de gauche, partis, syndicats et associations ont appelé à manifester, sauf Jean-Luc Mélenchon et donc le Parti de gauche, le premier n’y voyant avec des oeillères un peu laïcardes pas dans le bon sens du terme, qu’une lutte entre mollahs cléricaux (et accessoirement partant du principe que l’ami de mon ami ne peut être qu’un ami : le pouvoir en place en Iran, avec mon exemple Hugo Chavez au Vénézuela).
Ah les principes personnels…
2°) C’est pourquoi, il s’offusque qu’une candidate d’un autre parti, le NPA, puisse porter un petit voile, alors qu’il ne cesse de se lamenter du taux faramineux d’abstention dans les quartiers sensibles, et ne cesse de demander qu’on milite dans ces quartiers.
Quand on a charge concrète de citoyens de cette république que Jean-Luc Mélenchon chérit tant sur le plan intellectuel, on reste moins pur par rapport à ses convictions intimes,
et on accepte que sur la photo officielle de la mairie, une conseillère municipale communiste arbore un foulard islamique sur la tête, par exemple comme à Echirolles, la grosse commune de la banlieue sud de Grenoble, dont le maire est communiste rénovateur.
3°) C’est pourquoi, la lutte contre l’aspect un peu théocratique de l’ex Tibet et de son Dalaï Lama, emmène Jean-Luc Mélenchon dans une défense inconditionnelle de la Chine, qui le lui rend bien.
Par exemple :" "Quel héros", "Enfin un Français raisonnable", "Il devrait être le prochain président". Depuis son passage remarqué sur France 2, le sénateur de l’Essonne est devenue la nouvelle mascotte du web chinois.Le sénateur socialiste Jean Luc Mélenchon s’était révolté devant les perturbations du passage de la flamme olympique à Paris et plus généralement de la contestation sur la cause tibétaine. Résultat, sa vidéo sous-titrée en mandarin semble être devenue un outil redoutable de la propagande chinoise. Elle provoque un buzz sur le web chinois et Jean Luc Mélenchon fait l’objet de tous les éloges de tous les chinois ayant perdu la face. Sur son propre blog, le sénateur réitère son opinion le 08 avril 2008 et croule sous une avalanche de commentaires (1850 le 14 avril à 23h30)."
4°) C’est pourquoi, malgré l’absence de lieux de culte pour la deuxième religion en France, il est opposé à la construction de quelques mosquées financées par des fonds publics, alors qu’elles le sont actuellement souvent par de l’argent sous influence islamiste.
C’est l’histoire de la conviction philosophique personnelle qui l’emporte sur l’intérêt de la population. Et après, la belle âme de Jean-Luc Mélenchon s’indigne de la phrase de Marine Le Pen qui parle des musulmans priant dans la rue, mais il ne propose rien de constructif.
En bon homme politique professionnel, seul le Verbe compte,
des actes concrets inconnus actuellement, étant réservés au moment où il sera président de la République, ou ministre de l’Intérieur et des cultes, c’est à dire avec une probabilité infime.
5°) D’où une proposition constructive à Jean-Luc Mélenchon : ce serait bien s’il voyageait ailleurs qu’au nord de l’Amérique latine,
au Canada francophone et anglophone par simple exemple, où le sentiment d’appartenance à la communauté politique nationale est fort, malgré le port ostensible des différents signes de foi ou de conviction philosophique, port qui est autorisé légalement.
Les sources, notamment :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Coignard
voir ci-après un exemple de source sur l’ appartenance franc-maçonne de JLM : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-francs-macons-et-le-pouvoir_473340.html ?p=2
http://www.ville-echirolles.fr/vie_municipale/conseil_muni02.html
http://www.mediapart.fr/club/edition/nihao-la-chine/video/140408/melenchon-le-dernier-buzz-internet-en-chine
.
avec Hulot qui se tâte, le FN ,le NPA, mélenchon, le PS, l’avenir de la France est tristement mis entre les mains de ces partis qui font certes du marketing électoral mais en tout cas pas beaucoup d’efforts pour proposer une alternance crédible…du coup il risque bien de ne pas y avoir d’autre choix possible que de voter pour le calamiteux Nicolas.Ah La France n’est pas aidée, décidément… la seule chose qui les intéresse les uns les autres c’est : 1) faire un bon score pour avoir les dotations d’état 2) gratter des postes au sénat à l’assemblée, en régions et départements
Pour cela, pas besoin d’être crédibles, une démagogie de base suffit.
Le tout dans une période très dangereuse pour la France où les questions qui se posent sont :
peut on maintenir notre modèle social
peut on garder notre influence en Europe
peut on maintenir notre indépendance financière
peut on préparer le meilleur futur pour notre jeunesse
Face à de tels enjeux, on peut voir que l’offre est désastreuse, en conséquence un avenir bien sombre…
* Cela est confirmé dans le très bon ouvrage de référence de Sophie COIGNARD, journaliste d’investigation reconnue et essayiste, et que vient de publier Albin Miche début 2009, "Un Etat dans l’Etat- Le contre-pouvoir maçonnique".
* De plus, Jean-Luc Mélenchon, d’habitude si prompt à réagir sur tous les sujets, et très vigoureusement quand cela le concerne, n’a jamais réagi aux différents articles de presse mentionnant depuis des années qu’il est un "frère" ;
cette attitude, tout à fait inhabituelle de sa part, est conforme à la règle de conduite de la quasi-totalité des francs-maçons politiques quand leur appartenance à un ordre est révélée : ne pas confirmer, ne pas démentir, ne pas réagir.
Il y a des exceptions à gauche, comme noyamment à Lyon, où le sénateur-maire et président d’agglomération, ainsi qu’un certain nombre de conseillers municipaux et de personnes autour de lui, ont fait leur outing.
* L’engagement maçonnique de Jean-Luc Mélenchon, qui est tout à fait respectable, explique ses multiples prises de position sur la laïcité, qui de son point de vue, ne peut être qu’une laïcité très offensive de combat, voire plus.
SOURCES, notamment :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Coignard
voir ci-après un exemple de source sur son appartenance franc-maçonne : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-francs-macons-et-le-pouvoir_473340.html ?p=2