Plainte judiciaire, passage en urgence à l’hôpital, guerre de succession… Le président du Gabon, Omar Bongo, vit une difficile fin d’année. Prémisses de fin de règne ?
Les fins de règne ont ce léger désavantage qu’elles s’éternisent souvent, produisent rarement de jolis effets et s’abîment dans les guerres de succession. Le petit émirat pétrolier du Gabon ne fait pas exception à la règle, géré depuis 40 ans par Albert, devenu Omar Bongo Ondimba, dit le « mollah Omar » ou encore Papa. Toujours mieux que son premier surnom, « le cannibale de Lewaï »… Bref.
D’ordinaire fort chaleureuse, la fin d’année de Petit Papa Bongo ressemble à un long tunnel. Le 1er décembre, l’annonce d’une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour « recel de détournements de fonds publics », déposée à Paris contre son auguste personne, a fait monter d’un cran la tension de Papa Bongo. La re-publication de la liste de ses résidences françaises et de ses chèques-cadeaux n’a pas eu l’air de lui plaire. Et l’a obligé à décrocher son téléphone pour multiplier les lamentations auprès de diplomates et de journalistes amis : « mais alors je n’ai pas d’amis en France ! ».
Pire, au Palais du bord de mer, siège de la présidence gabonaise, et au gouvernement, chacun se regarde en chien de faïence. Les proches d’Omar, chef d’État fasciné par les conspirations, sont persuadés que les différentes plaintes contre les biens immobiliers de Bongo ne constituent qu’une vaste entreprise de déstabilisation. Voire que certains proches du Palais instrumentalisent les associations porteuses de la plainte pour pouvoir gratter du grisbi au chef. En résumé, jouer au pompier pyromane.
Si même les paranoïaques peuvent être victime de complot, la thèse semble quand même fort biscornue. Et a la fâcheuse conséquence de faire monter la tension d’un mollah qui « a le plus grand besoin de repos ».
Dans sa case à devinettes, la Lettre du continent, toujours pillée jamais citée, a évoqué le passage à l’hôpital d’un chef d’État africain, dans la nuit du 1er au 2 novembre. Sans donner le nom (le principe de la devinette). Alors Bongo ? Bingo !
Fort fatigué, le président gabonais, 73 ans au compteur, a, selon son entourage, fait une petite crise qui a failli virer « au coma diabétique ». Amené d’urgence à la polyclinique El-Rapha, le chef de l’État gabonais a presque immédiatement été transféré vers l’hôpital militaire de Melen, dans la banlieue sud de Libreville. « Une triste expérience, il s’est rendu compte de lui-même des piètres installations hospitalières du pays », ricane une vieille concierge des palais africains. Une constatation sans frais, mais qui a titillé les deux prétendants à son trône, M. Fils, soit Ali Bongo, ministre de la Défense ; et M. Gendre, Paul Toungui, ministre des Affaires étrangères. Pas de jaloux, les deux garçons ont été prévenus au même moment du malaise présidentiel.
Et sont aussitôt repartis dans leur guéguerre. La dernière manche étant remportée haut la main par M. Fils. La semaine dernière, les têtes ont volé au sein des FAG, les forces armées gabonaises. Le chef d’État major, le Général Ntori, mais surtout le coordonnateur des services de renseignement Samuel Mbaye ont été remplacés par des proches d’Ali Bongo. Même le chef d’État Major particulier du Président a sauté au profit d’un Ali boy….« Cela fait trois ans qu’il voulait les changer car il n’aurait jamais pu accéder au pouvoir avec eux », susurre-t-on sous les dorures rococo du Palais du bord de mer. « Mais gare, il ne faut pas qu’Ali s’y voit déjà. Rien n’est joué d’avance ».
Petit Papa Bongo aura encore plein d’occasions de faire monter sa tension…
À lire ou relire sur Bakchich.info
l’état de santé de notre président nous préoccupe beaucoup d’autant plus qu’il traverse de moments difficiles.nul ne doit se réjouir du malheur de l’autre.qu’importe ce qui lui est reproché,il mérite encore le respect accordé à tout chef d’état.
concernant les opérations de déstabilisation répétées dont il est de plus en plus victime, il serait aussi interessant d’éclairer le peuple français sur l’implication des ses politics (de l’ombre ou connus) qui depuis des années orchestrent cette réalité.et quand le bateau coule, ces politics français sont les premiers à jouer les donneurs de leçons (A malin malin et demi),et quand il s’agit d’accepter l’ARGENT DU GABON ou du président Bongo,ils n’hésitent pas tromper & vendre leur conscience..
Sachez enfin,que nous ne sommes pas dupes et qu’il arrivera bien un jour ou Nous Gabonais,laverons notre linge sale en famille.En espérant cette fois que vous resterez à votre place.
Bon rétablissement Papa Omar
Triste fin, c’est l’histoire africaine qui se répète encore une fois de plus, un scénarion historique, drôle et funeste.
Pauvre Afrique, pauvre Gabon, pauvres Gabonais.
Encore une fois, l’histoire se fera sans le peuple ou quoi que, ces mêmes foyers ethniques qui auront le choix de prendre les armes et souiller le sol de ce beau pays par le sang, juste pour permettre à ces assoiffés de pouvoir de prendre la tête d’un pays à la dérive depuis bien longtemps, pour s’en mettre encore plus dans leurs poches.
La fin du rêgne, ce qui est à craindre c’est un changement qui tire vers le bas et non pas vers la démocratie et l’égalité et le partage des richesses pour tous ces Gabonais.
(…)Albert, devenu Omar Bongo Ondimba, dit le « mollah Omar » ou encore Papa. Toujours mieux que son premier surnom, « le cannibale de Lewaï »… Bref. (…)
→Il y a aussi : le ’Mollah O. BINGO", "Talonette", "Doyen"
(…)« mais alors je n’ai pas d’amis en France ! ».(…)
→Il la sort toutes les semaines celle là
(…)"Fort fatigué, le président gabonais, 73 ans au compteur"(…)
→MDR. Le mec doit avoir 10 ans de plus au moins en réalité
(…)une petite crise qui a failli virer « au coma diabétique ». (…)
→A force d’user de la confiture de figue qu’il massacre au petit-déjeuner…
(…)« Une triste expérience, il s’est rendu compte de lui-même des piètres installations hospitalières du pays », ricane une vieille concierge des palais africains (…)
→Tout est dit…
(…)Paul Toungui, ministre des Affaires étrangères(…)
→ Je me suis toujours demandé s’il n’a pas été envoyé dans ce ministère pour l’écarter au mieux des décisions internes et donc l’isoler au maximum des informations comme celle là.
(…)Le chef d’État major, le Général Ntori, mais surtout le coordonnateur des services de renseignement Samuel Mbaye ont été remplacés par des proches d’Ali Bongo. Même le chef d’État Major particulier du Président a sauté au profit d’un Ali boy….(…)
→ Avec ça, s’il ne verrouille pas la succession c’est qu’il est vraiment mauvais. Mais d’un autre côté, en agissant de cette manière il risque de mettre contre lui des militaires et barbouzes bien informés qui ne sont pas partis sans emporter quelques dossiers sous le coude au cas ou…
(…)Dans sa case à devinettes, la Lettre du continent(…)
→ Merci pour la réponse, j’hésitais avec Sassou Nguesso qui dit-on n’est plus tout frais non plus (Auriez-vous du neuf sur le Boucher de Brazzaville ?)
Merci pour cet article rafraichissant !