Le deuxième tour de l’élection présidentielle ivoirienne et ses résultats, donnent lieu à une nouvelle empoignade entre l’ancien premier ministre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.
Pas franchement envie de se séparer. La guerre des trois, qui agite la Côte d’Ivoire depuis la mort du patriarche Félix Houphouet Boigny n’a toujours pas connu d’armistice. Comme craint, le deuxième tour de l’élection présidentielle ivoirienne et ses résultats, donnent lieu à une nouvelle empoignade entre l’ancien premier ministre Alassane Ouattara (ADO) et Laurent Gbagbo, chef d’Etat sortant.
Quand la commission électorale indépendant (CEI) déclare ADO vainqueur, le conseil constitutionnel déclare le Boulager, élu. Et les observateurs de craindre une nouvelle partition du pays, des affrontement sanglants (déjà 8 morts dénombrés) et le retour du chaos.
"Gbagbo ne bougera pas", décrit une concierge des palais africains. Avant d’évoquer une dispute, le 1er décembre, entre Gbagbo et sa première épouse, la redoutable Simone. "Tu vas faire l’enfant, tu vas te laisser prendre la place. - Tu vas voir si je vais faire l’enfant, je ne bouge pas". Un point pour Simone la terrible. Voire deux. Outrée d’avoir incité son mari à s’accrocher au pouvoir, Momone a aussi (re)pris l’ascendant sur le 2e femme du président, la jeune et grâcile Nady Bamba. "Elle est bien plus présentable que Simone", avoue un diplomate français.
Raison pour laquelle elle fut poussée sur le devant de la scène par Stéphane Fouks, patron d’euro-RSCG et communicant du président ivoirien. Et la mission était claire. Le 2e bureau devait rallier les suffrages musulmans, charmer la communauté internationale…et influer sur la CEI, présidéé par un proche de la mère de Nady Bamba. Youssouk Bakayoko. Raté. La commission a déclaré Ouatarra vainqueur. Et scellé le sort de Nady ?
La communauté internationale demande à Gbagbo de respecter l’expression démocratique. C’est hélas bien ce qu’il fait.
Comme dans "la plus grande démocratie du monde" il y a une dizaine d’années, celui qui a perdu se fait attribuer la victoire par un magistrat dévoué.
Comme dans le reste du monde, avec généralement l’assentiment du monde entier, celui qui a perdu crie à la fraude électorale et ne reconnait pas sa défaite(Mozambique, Iran, Palestine, Algérie …)
Comme dans un pays que nous connaissons bien, celui qui culmine à quelques 20% dans les sondages impose ses caprices sur les retraites et le bouclier fiscal (mais aussi sur le retrait des points au permis de conduire !).
La Démocratie est-elle autre chose qu’un moyen que certains ont trouvé pour endormir les peuples et continuer à se gaver sur leur dos ?