La Françafrique, c’est fini. La France n’a plus rien à dire. Et c’est à croire qu’elle n’y comprend rien. En témoigne la situation en Côte d’Ivoire et en Angola.
N’en déplaise à Nicolas Sarkozy et à Henri Guaino, plume du tristement célèbre discours de Dakar (26 juillet 2007), l’homme africain est entré dans l’histoire. Ou du moins, le président africain. Et la France n’a pu que le constater.
De la Françafrique, vaste système de contrôle des chefs d’État, des ressources et des richesses des anciennes colonies françaises, ne restent que des oripeaux qui entravent toute renaissance d’une politique africaine hexagonale. Pourtant les officiels y ont cru. Un temps. La lettre de mission du chef de la cellule Afrique de l’Élysée, Bruno Joubert, a même été d’éradiquer les résidus des vieux réseaux françafricains. À peine visé, Robert Bourgi, missi dominici choyé des palais africains et du duo Chirac-Villepin. Mais Bourgi a continué de porter les messages des potentats africains à Claude Guéant et à Nicolas Sarkozy. Lassé, Joubert a préféré s’en aller au royaume enchanté, ambassadeur à Rabat, plutôt que de continuer à lutter. Le terrain a été délaissé.
Aujourd’hui, les émissaires des présidents africains dictent leur volonté. Non seulement la France a perdu la main en Afrique, mais elle l’a laissée. Sans plus rien comprendre au terrain. Ni influer. Ou même écouter. Quand le pays a encore besoin des ressources énergétiques de l’Afrique. Revue des territoires interdits.
« On a cru à une inflexion, souffle un proche du (toujours ?) président ivoirien Gbagbo. Les dernières déclarations nous ont déçus. » Sitôt après avoir reconnu la victoire de l’opposant Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 27 novembre, Sarko Ier a invité le boulanger Gbagbo à quitter le pouvoir. Réaction des fins connaisseurs : « Sarko n’a pas compris qu’il ne pouvait pas parler comme ça à un chef d’État et surtout à Gbagbo. De telles prises de position le renforcent auprès du peuple, qu’il ait gagné ou non les élections… » Abidjan ne prend même plus le président français au téléphone.
Alors que la médiation africaine de la Cédéao a échoué et que le recours à la force semble désormais la seule solution pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, Nicolas Sarkozy a assuré mardi qu’il n’y avait "aucune ambiguïté" concernant la mission de la force Licorne. "Nos soldats, les soldats de la France, n’ont pas vocation à s’ingérer dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Ils agissent (…) en vertu d’un mandat des Nations unies", a-t-il déclaré.
Et ce n’est pas la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui va pouvoir user de son sens de la diplomatie. En 2004, l’armée française de MAM, ministre de la Défense, a ouvert le feu sur la foule ivoirienne : plus de 60 morts.
Impasse dans un pays premier fournisseur de cacao au monde, riche en diamant et en pétrole. Heureusement, restent Bouygues pour les constructions et Bolloré pour le port… Installés dans le pays par Ouattara, du temps où il était Premier ministre, adoubé par un Gbagbo pas si isolé. Lors de la cérémonie d’investiture de Gbagbo, étaient présents, outre l’ambassadeur libanais, les excellences de deux poids lourds du continent : l’influente Afrique du Sud et le pétroleux Angola.
Le verdict rendu lundi 13 décembre dans le procès fiscal de Pierre Falcone – l’homme d’affaires impliqué dans l’Angolagate –, n’a pas arrangé les intérêts français en Afrique. Trente mois ferme quand le parquet ne demandait que 24 mois avec sursis. Vu de Luanda, Falcone est considéré comme un « otage » de la France. N’a-t-il pas vendu les armes qui ont permis à Dos Santos, l’ancien chef communiste, de gagner la guerre civile ? Tant que la France ne l’aura pas remis en liberté, le pétrole et les autres ressources du pays ne seront pas pour la France. Neuf milliards de barils, la note est salée. Pour expliquer « l’acharnement judiciaire » sur Pierre Falcone, il faut bien évoquer l’influence, auprès de quelques magistrats parisiens, d’un réseau d’anciens militants d’extrême droite proches de Savimbi, l’opposant historique à Dos Santos. Lorsqu’il était le conseiller justice de Sarkozy, Patrick Ouart, lié à ces vieux réseaux, a tout fait pour coincer Falcone… Et barrer la route des intérêts français vers l’eldorado angolais.
"En 2004, l’armée française de MAM, ministre de la Défense, a ouvert le feu sur la foule ivoirienne : plus de 60 morts."
L’avantage d’écrire pour des personnes qui ne demandent qu’à croire, c’est qu’elles ne vont pas vérifier les infos ….
"Les militaires français, assiégés par une foule non-armée devant l’Hôtel Ivoire, ont ouvert le feu sur elle (déclaration du chef d’état-major Bentégeat, le soir du 7 novembre). Ces tirs auraient fait une soixantaine de morts et plus d’un millier de blessés[24],[25]. Cette version, contestée par les soldats français qui admettent « une vingtaine de morts militaires et civils » et affirment n’avoir pas tiré à balles réelles sur la foule (mais à balles en caoutchouc de type « gomme-cogne »)[26], a certainement renforcé le sentiment anti-français des jeunes patriotes ivoiriens. Fin novembre, le gouvernement ivoirien abandonnera la thèse de l’armée française décapitant et massacrant la foule des manifestants. Il mène par contre une opération de communication visant à démontrer des tirs volontaires sur cette foule[17], en présentant une vidéo amateur[27] tournée pendant les tirs, montrant la foule paniquée, mais néanmoins pas le carnage d’abord rapporté."
source Wikipedia
Je n’ai pas l’habitude de commenter les commentaires mais quand ils sont aussi malhonnetes je ne résiste pas à l’envie de rétablir la vérité : Une télé Française a heureusement ramené des images pour éviter justement qu’à chaque fois l’histoire ne soit réécrite à l’avantage des assassins :Jugez par vous même si ce sont des balles en caoutchouc :
1- http://www.youtube.com/watch ?v=acpXaqlO7zc&feature=related
2- http://www.youtube.com/watch ?v=AwsvcDp9Dco&feature=related
Voici un autre angle de vue : http://www.youtube.com/watch ?v=OSMpGm_yuSs
Enfin ici on voit des hélicoptères français tirés sur des véhicules (avec des balles en du caoutchouc certainement) http://www.youtube.com/watch ?v=-0eHHfIdlwo&feature=related
Avant donc de recopier les conneries écrites par des officiels sur wikipedia informez vous autrement. CDT
J’ai regardé avec attention l’émission citée (retrouvée sur YouTube bien que les liens de votre post soient défaillants).
Je ne vois rien qui soit en contradiction avec ce qui est écrit plus haut.
Il est bien confirmé qu’il n’y a pas eu 60 morts (comme les auteurs de l’article l’indiquaient d’un ton péremptoire) mais 16 victimes.
Il n’est pas contestable qu’il s’agit de 16 victimes de trop. Cependant, le reportage démontre assez bien comment la foule a peu à peu fait monter la pression sur les militaires en s’approchant de plus en plus et en étant toujours plus nombreuse. Il est évident que les tirs des français n’étaient pas prémédités et qu’une nouvelle avancée de la foule menaçante a tout déclenché. Comment reprocher à 50 hommes d’utiliser leurs armes face à une foule de plusieurs milliers de personnes qui marchent vers eux avec des intentions hostiles ?
De plus, n’oublions pas le contexte : attaque de l’aviation ivoirienne contre la base française quelques jours plus tôt (une dizaine de morts), exactions nombreuses et parfois graves contre les ressortissants européens …
Je ne vois pas ce qu’il y avait de malhonnête dans mon précédent post.