En vadrouille à la Rochelle, Bakchich est parti à la rencontre des militants socialistes alors que s’ouvre l’université d’été du PS dans une ambiance très primaire.
Pauvre Martine, la bande des quinquas qui n’en veulent ne lui laisse décidément aucun repos. Celle qui rêve d’un PS caporalisé est bien en peine avec tous ces trublions ! Après le sketch du présidentiable autoproclamé et « sarkocompatible » Manuel Valls cet été, c’est aux tours du sémillant Arnaud Montebourg et du non moins ambitieux Vincent Peillon de faire leur rentrée des égos. Objectif : forcer la première secrétaire à prendre les décisions qu’ils veulent.
En posant franchement le débat sur les primaires lors de la fête de la Rose à Frangy en Bresse, A. Montebourg a contraint M. Aubry à se rallier à son idée (qui était déjà dans le texte du congrès de Reims de novembre 2008). Bien loin en revanche de satisfaire Le Parti de Gauche de Mélenchon et le NPA qui ont balayé la proposition d’un revers de main. Faisant dire à Olivier Besencenot que ceux « qui cherchent des primaires à gauche pour 2012 feraient bien de chercher à ne pas être les derniers contre la droite en 2009 ». La messe est dite.
C’est donc dans une tribune publiée dans le Monde daté du 28 août que Martine Aubry se déclare favorable à des « primaires ouvertes » pour désigner le candidat du PS. Ouverte à qui ? La question reste en suspend, même aux dires des militants.
Les militants croisés à la Rochelle sur le port en ce début de soirée réagissent pour la plupart avec du recul et une pointe d’humour à la tribune de Martine Aubry.
Joëlle, militante de la Meuse, s’en amuse. « La primaire, ce sera encore plus rigolo qu’une désignation interne. Quitte à choisir un Bonaparte, autant avoir le choix le plus large possible. En fait je m’en fout un peu. Ce que je veux retenir de la tribune de Martine Aubry, c’est qu’il faut créer un nouvel espoir à gauche en rompant clairement et définitivement avec les politiques d’accommodement au libéralisme. Sans ça, tout espoir de victoire relève du fantasme ».
Simon, militant à Paris est plus sarcastique « Martine Aubry a ouvert le bal estival en mettant en avant le concept surprenant de ’’postmatérialisme’’ dans une tribune du Monde, elle ouvre la Rochelle avec une seconde tribune intitulée -il ouvre son quotidien de référence- ’’Conduisons une offensive de civilisation ! C’est nécessaire et possible’’. Le ’’postmatérialisme’’ comme support à ’’l’offensive de civilisation’’, c’est pas certain que ça prenne dans l’opinion ».
Julien, un jeune militant proche de Benoît Hamon, très remonté « Le Modem est un Parti de droite, il est hors de question que le périmètre des alliances aille jusqu’à eux. Aubry prend le risque de casser le Parti en deux avec cette connerie des primaires ». Peu en accord donc avec La sortie de Marielle de Sarnez, porte-parole du Modem qui, le 22 août dernier, a déclaré à l’université d’été du courant Espoir à Gauche « ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous oppose ».
Thibault, membre du secrétariat national du MJS, est quant à lui assez enthousiaste « Il faut que Martine Aubry fasse des primaires un point fort de la Rochelle. Désormais, nous devons trouver la méthode pour que ce soit un facteur de rassemblement de la famille socialiste. Je trouve dommage qu’elle n’y ait pas mis plus de convictions et qu’elle ne se soit ralliée à cette option que contrainte ».
Alexandre, militant dans le sud ouest, enchaîne « la plus belle phrase du texte reste ’’le projet précédera les alliances’’, personne ne l’avait encore dit ».
David Lebon, du cabinet de Martine Aubry, nous confie à la soirée donnée par la fédération socialiste de Charente-Maritime « Cette tribune n’est qu’une première étape. Le discours de demain sera fort et posera les jalons pour les six prochains mois ».
Pour sa première université d’été dans les habits de Premier Sécrétaire, Martine Aubry sait que le moindre faut pas ne lui sera pas pardonnée. Le médiocre bilan de ses dix premiers mois de mandat est dans les têtes de tous les socialistes.
Lire ou relire sur Bakchich :
Quelle bande d’andouille les socialistes… Première force (en nombre et en … respect, dans le sens où eux on les écoute, à l’inverse de ceux qui sont plus à gauche et qu’on traite d’utopistes…) face à Sarko, ils se flinguent en public.
Sans oublier que avant 2012, y’a quand même 2010. Faut pas zapper que s’ils existent encore, c’est parce qu’ils sont dans les collectivités locales. Faudrait voir à pas les perdre. Or là, partis comme ils sont, on est pas prêt de les entendre proposer un programme…
Je trouve l’idée du droit de vote de tous les sympathisants de gauche élisant un candidat très bonne. Les militants ne sont pas représentatifs de l’ensemble des électeurs de gauche .
Je ne voterai jamais pour Cohn-Bendit,, ce type me donne des boutons et je trouve déplorable de voir un ex soixante huit tard faire du gringue à un ex lieutenant de Giscard. En 1981 la gauche a voté contre Giscard et en 2012 il faudrait s’allier avec la droite sur ordre d’un pseudo soixante huit tard…
Le problème majeur du Ps au delà du renouvellement des idées, et de l’appareil que ne veulent pas lâcher les éléphants (Strauss Khan, Delanoe, Fabius, Moscovitchi, Aubry, Lang, Dray an co ) est un candidat ayant le leader ship.
Strauss Khan compte prendre la main, Strauss Khan incarne la gauche caviar mitterandiste. je serai presque tentée de laisser passer un tour pour laisser le vide se faire, afin d’arriver à tirer la chasse et de voir disparaitre cette équipe qui à la main mise sur le PS.
Sarkozy nous a fais le plaisir d’en récupérer quelques uns mais il en reste pas mal se croyant propriétaire du Ps et qui n’ont pas compris que les électeurs de gauche ne voulait plus d’eux !