Les absents n’ont pas toujours tort, à voir le traitement médiatique du cas Strauss-Kahn en cette rentrée socialiste. Trompeur ? Petit tour en coulisses, où l’air des commentaires sent un peu plus le renfermé.
« Osez vouloir, vous pourrez peut-être » conclut Axel Kahn dans son intervention à l’atelier « Les socialistes, la science et le progrès » en guise de conseil à l’assemblée nombreuse venue l’écouter expliquer brillamment, entre autre, que le « le progrès de l’épanouissement est tendanciellement une certitude ». Qu’est-ce que veulent les socialistes et que sont-ils prêt à oser ?
Ici on en croise qui ose beaucoup, à l’image de ces trois militants strauss-kahniens qui s’affichent fièrement devant l’espace Encan (le coeur névralgique de l’université d’été) avec leurs badges DSK2012 et attirent une nuée de caméras et flashs. Ils ne sont que trois, mais la technique est bien rodée. Comme les journalistes s’ennuient en cette rentrée socialiste où les dagues sont au fourreau, il faut bien ramener quelques images, même si elles ne veulent pas dire grand chose.
En parcourant les unes des gazettes, je me demande si je suis passé à côté de quelque chose sur Strauss-Kahn. Le phœnix des sondages, absent pour cause de FMI, est-il vraiment désiré pour l’avenir ? Au-delà des inconditionnels, qui restent pudiques, et des allergiques, qui racontent des horreurs, on trouve les sceptiques, qui posent de bonnes questions. « 59%, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que la droite vote pour lui. On peut présenter un candidat que la droite désire ? » Un autre : « Souvenez-vous de la présidentielle de 95. En premier, c’était Delors qui était donné gagnant. Puis il s’est déballonné, et ce fut Balladur. Finalement c’est Chirac qui a été élu. Le favori des sondages est rarement celui du peuple. Je sais pas ce qu’ils sondent, mais ce ne doit pas être le peuple. »
Plus perfide et plus politique, un troisième de rappeler : « franchement, quelqu’un qui applique la politique de la finance internationale, comme en Grèce, peut-il être le candidat de la gauche en France ? Pour rassembler la gauche, c’est mieux d’être de gauche. » « Et si c’est lui, vous le soutiendrez ? » « Contre Sarkozy, je voterai pour une chèvre… » D’autres répondent qu’ils préféreront Mélenchon, au moins au premier tour. En réalité les socialistes semblent préférer pour l’instant le confort d’une incertitude sur la candidature à la présidentielle et parler de « l’économie française dans 20 ans » voire à la fiction socio-économique. On y apprend que ça peut être pire, ou mieux.
« Faut-il avoir peur des banlieues ? ». Beau débat en perspective. Non, les socialistes ne sont pas petits bras, et c’est pas deux trois racailles qui vont nous effrayer tout ça. On y tape allègrement et justement sur la politique de la droite « qui est la principale responsable de l’insécurité » et on souligne les conditions « terribles de vie » dans certains quartiers. Mon voisin, aigre-doux et plein d’humour noir, « Moi, je suis conseiller technique à Creil (Picardie). La huitième ville la plus pauvre de France. On fait en sorte que presque tout soit gratuit, comme ça ils restent pauvres et on est sûr de garder la ville ».
« Pourquoi on n’arrive plus à lutter contre le racisme, comme à l’époque où on a monté SOS ? » s’interroge une militante. Une autre lui répond, sardonique « ça a commencé par une marche pour l’égalité, ça a dérivé en marche des beurs à cause de l’instrumentalisation par SOS Racisme. C’est pas le moment de faire du communautarisme ! Il n’y a pas que la droite qui est responsable de la situation actuelle ! Le débat est mal posé ». D’autres sont moins fermes : « il ne faut pas faire d’amalgame », et « attention à ne pas stigmatiser les musulmans »…
Non loin de là, cette jeune militante du réseau « Osez le Féminisme », toute fière d’avoir offert la dernière publication de son association à Danièle Mitterrand. Commentaire désabusé d’un témoin de la scène « Franchement, filer ça à une femme qui a dû fermer sa gueule toute sa vie sur les frasques de son mari, c’est pas vraiment ce qu’il y a de plus indiqué ». Danièle Mitterrand sourit poliment. Les militants s’essayent au Quizz féministe, les résultats ne sont pas très bons. En regardant les questions, je m’abstiens, je risque d’être soupçonné de zemmourisme exacerbé.
La journée touche à sa fin. Deux militants québécois traînent dans la librairie et parcourent « Pouvoir », de Manuel Valls. Ségolène Royal passe par là… « C’est elle qui avait déclaré ’’Vive le Québec Libre ?’’ ». Elle entend, vient les embrasser. Je n’y échappe pas. « Quelles nouvelles du Québec ? » me demande-t-elle. « On pense demander le rattachement au Poitou-Charentes ». Je ne suis pas mécontent de sa tête.
Lire ou relire sur Bakchich.info :
DSK est bien le type qui à facturé et obtenu d’une mutuelle d’étudiants 600 000Francs pour… un conseil.
combien d’autres "conseils" à 600 000Francs a t’il empochés… ?
Ce type n’a pas sa place dans le domaine public encore moins être nommé par un parti, candidat à la présidentielle.
…et faire pire que Sarközy…faut trouver…même un gosse de 10 ans ferait mieux…en touts cas pas pire.
Sarközy et DSK…La France n’a t’elle pas mieux que ces deux là… ?
Au point où nous sommes… il n’y a qu’à faire un tirage au sort entre les candidats qui se présentent.
Le féminisme est radical (il ne fait pas le ménage, encore moins avec le capitalisme) : Royal est une femme de politicien du PS Aubry une fille de politicien du PS Quand à DSK, c’est le Patriarche du PS, largement dominé par Sarközy.
Quand est-ce qu’on arrête de voter ?