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MONDE / AFRIQUE

Le bilan « globalement positif » de l’armée française en Afrique

Débat militaire / mardi 17 juin 2008 par Xavier Monnier
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L’armée française ne déprime pas du tout. Non, non, non. Elle aime toujours l’Afrique et s’y balader. Et en tire de son action un bilan « globalement positif », comme en atteste le débat qui a eu lieu lundi 9 juin à l’IHEDN, à Paris.

Le lundi à l’institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), installé dans la cossue école militaire de Paris, ce n’est jamais ravioli. Tous les premiers lundis du mois, c’est débat. Avec ce 9 juin, un thème fort distrayant : « La France en Afrique : présence, coopérations, opérations ». Comprendre l’armée française, on est entre képis et gens polis. Avec un discours bien rôdé. Au général Labaye, tout frais patron de l’institut, le soin de dérider un peu l’assistance. Retransmis en visio-conférence (et en direct) vers la Réunion, la conférence ne semble pas y avoir attiré les foules. Un écran montre un amphi vide, et six clampins regroupés au premier rang. Rire de la salle. « Vos questions seront sans doute nombreuses », glisse le général. Re-rires. Au général Beth, directeur de la coopération militaire et de défense (rattaché au Quai d’Orsay) le soin de les endormir, « en utilisant le moins possible la langue de bois ». Mais diffuser les vapeurs de Morphée a ses petits désagréments. On s’oublie vite. Et l’on dresse un bilan guère reluisant de la situation.

En pérorant sur la grande demande de formations émanant des gouvernements africains, l’ami haut gradé relève les différentes carences du secteur. Au Darfour par exemple, où l’Eufor et la France a le plus grand mal « à recruter les 6 000 gendarmes nécessaires ». Ou les différents ratés, toujours au Darfour que rencontrent les missions françaises « faute de sous-officiers africains bien formés ». Bref ça grince. Mais les Africains y mettent du leur. Huit projets d’école sont dans les tuyaux : deux au Gabon, indéfectible compagnon, une au Congo Brazzaville, en Éthiopie, à Madagascar et au Cameroun. Autre désagrément de l’assoupissement, le réveil, toujours difficile. Aux questions multiples de l’Assemblée, l’étoilé Beth a servi des réponses donnant au bilan français des contours encore plus pâteux. Et une vision politique fort éclairante.

« À l’africaine »

La Côte d’Ivoire, qui attend un scrutin depuis l’an 2005. « Les élections sont attendues d’ici à fin de l’année. Si Dieu veut. Mais l’on mise plutôt sur 2009 ». Le bidasse défend pourtant son naturel optimiste, et le prouve. En saluant la transition « démocratique du pouvoir au Togo en 2005, et ce grâce au grand rôle joué par l’armée ». Une vision originale des choses. Pour rappel, de 1967 à sa mort en février, Gnassingbé Eyadéma, grand ami du président Chirac, règne sans partage. Et c’est son fiston, Faure, qui lui succède, après des élections brillamment remportées, des urnes volées, et une centaine de cadavres. Quant à l’armée, chapeautée par Kpatcha Gnassingbe, fils du défunt président et frère du nouveau, elle a très bien encadré la succession, il s’entend. « Enfin, concède le général, cela s’est passé à l’africaine ». Merci pour eux.

Une transition démocratique en Afrique selon l’armée française - JPG - 89.4 ko
Une transition démocratique en Afrique selon l’armée française
© baroug

Et pour finir un petit mot sur l’instable Centrafrique, où loge toujours l’armée française officiellement, et à l’occasion les commandos d’opérations spéciales (COS). « Avant on devait y intervenir tous les six mois, depuis 2002, nous n’y sommes pas intervenus ». Ce n’est pas beau de mentir. Comme l’a largement relayé la presse française, dont Bakchich, en décembre 2006, aviations et commando ont largement aidé le président général Bozizé à reprendre la ville de Birao aux mains des rebelles.

« La Centrafrique reste un élément de désolation permanent », conclut tout de même le général pas si Beth. Mensonge avoué à demi-pardonné, soldat.

Lire ou relire dans Bakchich :

Mardi, le nouveau sous-ministre de la Coopération et de la Francophonie doit se rendre dans les Alpes-Maritimes à l’occasion du 61e festival de Cannes. « Bakchich » s’interroge. Le bon Joyandet serait-il victime de ses propres ambitions (…)
L’ancien chef de guerre congolais, Jean-Pierre Bemba, a été arrêté à Bruxelles pour crimes de guerre le 24 mai dernier. Petit retour sur un politique au parcours exemplaire.

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2 MESSAGES

Forum

  • SIDA : un bilan positif pour l’armée française en Afrique !
    le mardi 17 juin 2008 à 17:51, bouf a dit :
    L’origine du sida en Afrique a été trouvée …
  • Le bilan « globalement positif » de l’armée française en Afrique
    le mardi 17 juin 2008 à 16:12
    et surtout en cotes d’ivoire , ou , d’apres le canard enchaine , les militaires sur place font bombance en louant 4x4 au frais du contribuable français , en entretenant la pelouse pour 20 000 euros . mais lahierarchie militaire n’y voit rien à redire …… vivement qu’on les degraissent , eux aussi !
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