Grand espoir camerounais du tournant des années 2000, le Lion Lucien s’est depuis fait dompter. Y compris par les juges qui ont eu à se prononcer sur son comportement de mari et père.
Un rien tape-à-l’oeil, un poil bling-bling, volontiers hableurs, les footeux n’ont pas forcément la réputation d’être les plus charmants des garçons. Ou du moins les plus discrets. A se demander pourquoi Nicolas Sarkozy les a ces derniers temps dans le nez, bramant qu’ils sont surpayés, lui, l’humble serviteur de l’Etat à près de 20 000 euros d’argent de poche par mois. Qu’importe. À l’instar de l’élyséen squatter, certains tape-ballon savent se montrer fort discrets quand leur côte s’en vient à dégringoler.
Grand espoir camerounais du tournant des années 2000, le Lion Lucien Mettomo s’est largement fait dompter depuis. Le solide défenseur (1m83 pour 80 kilos) s’est gentiment fait ballotter au gré du foot-business où seuls les transferts et les commissions d’agent comptent. De Saint-Etienne vers Manchester City, de Kaiserslautern en Allemagne vers l’obscure équipe turque de Kayseri Erciyesspor, en passant par les Grecs de Véria, le Suisses de Lucerne et enfin les Anglais de Southampton. Terminus en mai 2008… Une fin de carrière dans la grisaille. Et la misère n’est pas moins pénible au soleil de Méditerranée que dans les brumes d’Albion la perfide.
Jusqu’en 2008, le grand Lucien percevait entre 8500 et 10 000 euros par mois au bas mot. Pas dégueu pour un joueur en bout de course. Mais pas suffisant au demeurant, pour s’acquitter de quelques soucis. Le fisc français lui réclame la coquette somme -pour un footballeur sans équipe- de 80 000 euros… Tout comme son ancienne dulcinée, qu’il a laissée sans le sou et sans nouvelles depuis quelques temps.
"Lucien Mettomo (…) a laissé sa femme et sa fille dans le dénuement le plus total", a même tancé la cour d’appel de Lyon dans un arrêt du 14 décembre 2009, statuant sur une demande de pension de l’ex-femme du footballeur. Une bonne dame désormais plus habituée "aux saisies immobilières et à l’arrêt de fourniture d’électricité" qu’aux sacs Louis Vuitton que Mettomo avait l’habitude de trimballer… Un brin goujat, l’ancien joueur a même vendu l’appartement dans lequel elle résidait et n’exerce "ni son droit de visite, ni son droit d’hébergement".
Sans trop hésiter, les juges ont condamné le chômeur Lucien à 2300 euros de pension alimentaire, en arguant de la "situation de besoin caractérisée" de son ancienne épouse. De quoi incliner, en effet, l’ancien Vert à la jouer profil bas…
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