Militant anti-apartheid de la première heure, Pieter-Dirk Uys s’est battu contre l’absurde. Son arme l’humour, ses victoires le rire des spectateurs. Il imite les Présidents, les gouvernants, l’Afrikaner de base, il lâche des vannes aussi acérées que dangereuses. Sa vie en a même été menacée. Après 1994, le pays se reconstruit et la démocratie se refonde. Il part à la rencontre des citoyens pour les encourager à voter.
Multipliant les conférences, il jalonne ses speechs de sketchs qui font tordre de rire l’audience. Dans le même temps, costumée en Evita, il anime une émission de télévision. Interrogeant tous les politiques y compris Nelson Mandela et Desmond Tutu, « ses héros ». Plus tard, c’est la propagation du Sida qui le ramènent sur les chemins de la prêche. Plus doué pour l’humour que pour le dogme, il organise des dizaines de stand up dans les écoles. Balançant humour et simple discours, il dit la vérité sur les dangers du fléau alors que le pouvoir politique s’en désintéresse ou même désinforme sur la mortalité de la maladie.
Nous sommes allés le rencontrer dans sa petite ville tranquille de Darling. Il nous parle de son pays, de l’Apartheid, de l’après, de ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Et bien sûr de la Coupe du Monde. A noter, un passage d’anthologie avec Desmond Tutu qui se voit parodié par son ami Pieter. [1]
Et à ne pas manquer samedi 10 juillet dans Bakchich Hebdo : une interview du plus célèbre dessinateur de presse (sud-)africain Zapiro.
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