Le prince Pokou a vu et entendu bien des choses. Chaque semaine il nous écrit d’Afrique.
Sur notre pauvre vieux continent les événements s’emballent les uns après les autres.
N’en déplaise à Balkany le délicat et antique prétendument amant de Brigitte Bardot, son pote prétendument fréquentable Dadis Camara a été dégagé de la piste présidentielle en Guinée Conakry, et se trouve en résidence surveillée à Ouagadougou. Tant mieux pour la démocratie. Pour l’épanouissement de celle-ci en Afrique de l’Ouest, il serait tout de même urgent aussi que les élections aient enfin lieu en Côte d’Ivoire. Vous savez sûrement, chers Gaulois que, malheureusement la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Angola a été endeuillée dans l’enclave de Cabinda, par le meurtre de membres de la délégation du Togo, revendiqué par le FLEC (Front de libération de l’enclave de Cabinda).
Il est grand temps que la Communauté Internationale et vous les Européens vous vous préoccupiez de la situation chavirante qui prévaut en Afrique Centrale : les concupiscences américaines et chinoises, pétrolières et diamantifères n’arrangent rien dans la zone Congo-Angola. L’arrogance de l’Union européenne et de la Belgique engendrent des éternuements et des toux caverneuses à Kin la belle, et dans toute la sous-région.
Il ne faudrait pas que cet assassinat, lors de la CAN préfigure des violences, du terrorisme, et de la tragédie en Afrique du Sud lors de la prochaine Coupe du Monde de football, au printemps. Le Président Jacob Zuma aura à cœur, ainsi que tous ses compatriotes sud-af, de montrer que la nation arc en ciel est tout à fait capable d’organiser dans la joie une très grande manifestation sportive internationale. Puis, d’ici là, et après le Mondial espérons que l’économie se redresse en Afrique du Sud, la sécurité soit assurée dans ce beau et grand pays, et l’esprit de réconciliation et de rassemblement autrefois prôné par Nelson Mandela redevenir une réalité. Malheureusement, chers Gaulois, chez vous en France la lumière et l’esprit multiculturel qui ont semblé souffler sur votre hexagone en 1998 sont devenus bien faiblardes : si votre Besson voulait bien la fermer et mettre un terme définitif à son cacophonique débat sur l’identité nationale, alors reviendrez-vous peut-être à l’esprit des lumières, Voltaire, Alexandre Dumas ou Madiba, Chirac, Taubira ou Jospin, Zidane, Thuram ou Ribéry. En tout cas Mitterrand, Senghor ou de Gaulle vous diraient probablement : l’Afrique du Sud nouvelle est à l’image du monde de demain, alors que l’horrible mur qui sépare la Palestine et Israël est à l’image de l’horrible apartheid d’hier. Vive la solidarité. Surtout lorsque l’on voit avec tristesse et compassion la tragique situation en Haïti.
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