Pourquoi et comment faire un portrait vidéo, sans voix off ni images d’archives, sur Jean-Marie Le Pen ? Explications du réalisateur de "JMLP", Vincent Martin, qui a suivi le leader du FN pendant six mois.
Fallait-il l’inviter ? En conviant Jean-Marie Le Pen à débattre au sein du Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris, l’école d’apprentis reporters aurait permis au leader du Front National de « dérouler sa propagande » selon certains médias comme Europe 1 ou L’Humanité, dénonçant cette expérience risquée.
Le projet de Vincent Martin (ancien reporter à France-Inter, présentateur sur France-Info, BFM et RMC) et Benjamin Cotto (qui a travaillé pour Technikart, Cosmopolitan et Canal +) était au moins aussi « casse-gueule »… Durant six mois, pendant la dernière élection (Européennes 2009) du borgne, les deux journalistes l’ont suivi pour tourner leur documentaire de 52 minutes "JMLP" « dans le style de l’émission Strip-tease ». Le Pen dans ses meetings, ses voyages, son bureau, ses plateaux télés, mais aussi dans son intimité. Le tout, sans voix off ni images d’archives.
Comment choisit-on de tourner un portrait de Le Pen ? Pourquoi avoir évité tout commentaire ? Est-ce un risque de rendre le nouveau retraité sympathique ? Comment est Le Pen au quotidien ? Vincent Martin, co-réalisateur, répond à Bakchich :
Aucune chaîne de télévision n’ayant voulu diffuser le film, le DVD "JMLP" en vente exclusivement sur le site recprod.fr].
On ne peut pas d’un côté hurler au fascisme quand Sarko est accusé de vouloir contrôler les médias et, en même temps, vouloir faire exactement la même chose en leur reprochant de parler de Le Pen & Co.
Leur métier consiste à informer, peu important que l’information en question ne plaise pas à Sarko ou à Mooooosieur Phil !