Suite de la saga sur ce qui constitue à ce jour la plus grosse affaire de contrefaçon monétaire du XXe siècle. Dans ce deuxième épisode, le président tchadien reçoit du colonel Kadhafi l’argent nécessaire à la fabrication des faux dinars.
Suite du premier épisode.
Surgit un détail capital : le président tchadien apprend lors de la visite de Mwamba qu’il doit débourser 2 millions de dollars pour lancer la fabrication, payer le papier filigrané etc, or il ne dispose pas de cette somme. Tout s’arrange neuf mois plus tard, début mai 1998, lorsque le colonel Kadhafi organise, comme il le fait assez souvent, des prières avec les chefs d’Etat de la région. Il arrive en ces circonstances au chef de la Libye de se montrer généreux à l’égard de ses impécunieux voisins. Cela n’implique nullement qu’il connaisse l’usage réservé à ses dons…
La somme enfin disponible, Hassan Fadoul s’envole immédiatement pour l’Afrique du Sud, où réside M. Mwamba, et lui remet les 2 millions de dollars en main propre. Pour justifier ce voyage à bord de l’avion présidentiel tchadien et ne pas risquer un contrôle de bagages, une mission diplomatique auprès de Nelson Mandela est hâtivement bricolée…
Impatient de recevoir « ses » dinars, le président Déby parle avec son voisin, le président du Niger, Ibrahim Baré Mainassara, de son imminente bonne fortune, dont il le fera profiter.
Au jour J, Idriss Déby, Hassan Fadoul, la garde présidentielle et ses 4 X 4 arrivent à l’aéroport de N’djamena. Mais l’avion, un vieux Boeing 707 cargo affrété en Belgique pour trois rotations Buenos Aires-N’djamena, n’arrive pas. Le premier vol s’est posé à Niamey, capitale du Niger… Il aurait été intercepté sur ordre du président Mainassara.
Les deux dernières rotations se déroulent sans encombre courant juin 1998. Le président Déby est présent à chacun des atterrissages du Boeing belge. Il veille en personne au déchargement et fait acheminer, par les 4X4 de la garde présidentielle, les 40 cartons de chacune des deux rotations, directement dans ses appartements privés au palais présidentiel.
Chaque carton contient 1,5 million de dinars, chaque rotation en apporte donc 60 millions. En définitive 120 millions de dinars sont arrivés au Tchad et 60 millions au Niger. L’équivalent de plus de 350 millions de dollars !
L’aéroport de la capitale tchadienne étant le quartier général de l’opération militaire française "Epervier", il est inconcevable que les mouvements du Boeing belge aient pu échapper aux observations des services français.
(A suivre…)
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Apparemment dans cette affaire l’état français a enfoncé un prince marocain Hicam Mandari
C’était une fausse accusation déstinée à prendre la revanche sur l’opposition de Hicham mandari à la famille royale qu’il chantait à l’époque
Le Makhzen a su sous traité l’affaire madari à l’état français qui l’a accusé faussement dans cette affaire
La france va même jusqu’à accusé Mandari d’avoir voygé à Buenos Aires avec l’identité de l’émirs Barhreni et a commandé l’impression des dinars Bahreni
Depuis Mandari a été assassiné en espagne
Article a mettre sur rubrique maroc.
Intéressant une affaire d’état pour le Maroc et la France