Une arène en communion bleue. Du sang, de la sueur, des larmes pour une victoire. Dix-neuf ans après.
Et 1, et 2, et 3-0 ! L’Argentine est pliée. Une arène en communion bleue. Du sang, de la sueur, des larmes pour une victoire. Dix-neuf ans après. Même lieu. La France a vibré. Depuis son exploit de 1991 et la victoire contre l’ogre américain, Guy Forget s’est rasé le crâne. A troqué le short Lacoste contre le jogging, a remporté une Coupe Davis comme capitaine. Et mène à nouveau son équipe en finale. Une éternité plus tard, un peu à l’instar de ce dernier point contre Pete Sampras, dont il sembla ne pas même voir la fin. Effondré sous le poids de la Coupe Davis, de cinquante-neuf années de frustration, de souvenirs à l’allure de fantômes.
Les légendaires Mousquetaires, raquettes de bois en main, étaient les derniers Français à avoir triomphé. C’était en 1932. Avant que leur succèdent Guy Forget, Henri Leconte et leur capitaine Yannick Noah. Depuis, les victoires de 1996 et 2001 sont passées par là. Sans la même intensité que cette demi-finale 2010. Des olas dans le public, des joueurs, qui, à une prime de match, préfèrent une nuit d’anthologie. Après l’athlétisme et la natation, le tennis français égaie l’été. Loin, très loin encore de l’invulnérabilité de nos handballeurs.
Trois leçons.
Pour vibrer à Lyon, mieux vaut le tennis que le football.
Pour « sentir » le football, mieux vaut vaquer au Vélodrome.
Et un Marseillais dans une équipe de France en 2010 suffit à réussir un pastis.