coupables et irresponsables

Eh bien chers toubabs le retour d’Aquitaine est plus difficile qu’on ne le croit. A Arcachon on vous dit qu’il faut déguster des huîtres et les médias scientifiquement capables vous expliquent que les rats les tolèrent mais pas les souris : pour que le préfet informé par ses services sanitaires puisse juger intelligemment, bonne chance ! Ce sont sûrement les technocrates de Bruxelles qui directiveront.

Pauvres ostréiculteurs ! Heureux consommateurs qui continueront d’adorer les huîtres, surtout celles du Bassin. Mais de Bordeaux à Montparnasse, bonjour le retard d’une heure, et bravo au service public du chemin de fer, tant vanté par le brillant Pépy, président de la SNCF ! Atchoum !

Les belles mœurs de la République

Mais moi, l’Africain, je suis revenu à Paris pour l’historique festival Clearstream. Voilà une affaire qui rendra votre beau pays de la gauloiserie aussi célèbre que la rocambolesque entourloupe de l’Observatoire, lorsque voilà cinquante ans, ce très cher et regretté Tonton Mitterrand sautait, la nuit, les haies de ce beau jardin, et tentait déjà, lui aussi à l’époque de passer pour la pauvre et honnête victime d’un attentat. C’était, parait il, les délices et poisons des mœurs de la IVème République. Sous de Gaulle, en pleine Vème, l’enlèvement au cœur de Saint Germain des Prés à Paris par des barbouzes, de l’opposant marocain Ben Barka fût une sordide magouille, malheureusement, elle, tragiquement aboutie. D’ores et déjà les politiciens responsables étaient surement coupables.

Sarko ONU et à la barbe de Villepin

Souvent, par la suite chez vous, comme chez nous en Afrique d’ailleurs, les décideurs jouèrent avec le concept « responsable mais pas coupable »’. Votre Kaïser SarkocO, depuis New-York, érigée en capitale de la Communauté Internationale a inquiété magistrats, avocats, et citoyens épris de justice en maniant allègrement la culpabilité, et en plein pays anglo-saxon en posant son fondement avec fracas sur la présomption d’innocence. Villepin était prévenu, mais comme pour la dissolution ou pour le Contrat de Première Embauche il n’avait pas prévu, ce brave Galouzeau que les piques de la politicaillerie sont plus cruelles et assassines que les petites dagues de la diplomatie. Il faudra tout le métier et l’ardeur expérimentée de son avocat Maître Metzner qui sauva naguère Noir Désir face au tonitruant ami du plaignant Sarkozy, Maître Thierry Herzog qui défendait autrefois Lady Xavière Tibéri. Nous n’avons pas fini, pendant tout ce mois, de nous régaler des frasques, des pschitt’s citron et des abracadabrantesques circonvolutions judiciaires à la française que nous réserve Lahoud, Gergorin ou autre Galouzeau. Votre Kaïser SarkocO en sortira-t-il grandi ? Villepin et lui doivent déjà penser aux lendemains de l’affaire de l’Observatoire : n’est ce pas Roland Dumas ? Coupables mais irresponsables !

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