Lorsque le Prince Pokou parcourt l’Aquitaine, il ne manque pas de pimenter la cuisine politique locale : du Bordelais Juppé au Landais Emmanuelli en passant par la Basque Alliot-Marie.
En attendant le 21, twenty-one, Blackjack, pas pour l’automne mais pour la Clearstream connection , j’ai profité de quelques jours de fin d’été pour me rendre, chers Gaulois, mes cousins, dans l’une de vos belles régions françaises que l’on aime le plus chez nous en Afrique : l’Aquitaine. Sa capitale Bordeaux, ville de Chaban et ensuite de Juppé, mais pour nous, dont vous aviez fait les descendants de nos communs ancêtres les gaulois, Bordeaux ce sont surtout les fabuleux grands vins, l’arrogance des Bordelais, mais aussi Montaigne et la sagesse, Montesquieu et l’esprit des lois ; Bordeaux c’est enfin la débâcle de 1940 et le repli du gouvernement Reynaud avant la défaite et la collaboration vichyssoise avec Hitler, sans oublier la résistance gaulliste. Bordugala comme l’appelaient les romains et les basques…
Pour nous Africains, cette très belle ville si bien rénovée c’est surtout l’université et le football. Mais dites donc Présidents Juppé et Rousset : avant d’y parvenir au stade Chaban-Delmas dans votre cultureuse ville de Bordeaux, via la gare Saint-Jean, il faut aujourd’hui depuis Paname plus de trois heures en TGV, qui n’est pas à très grande vitesse, car Royal et Raffarin du Poitou n’ont pas réussi à ce que ce train pulvérise des records de séléritude, au-delà de Tours ! Rousset et Juppé, vous non plus d’ailleurs !!!
Nous, en Afrique, par exemple au Cameroun de Popol, on va plus vite sur l’Axe lourd de Yaoundé à Douala non ? Euh ! Si, si, c’est vrai, sans rire…
Bon, mais une fois rendu, après avoir rêvé de Saint Emilion et de César, au passage à Libourne, en souvenir du ministre Robert Boulin, assassiné voilà trente ans comme le montre l’excellent livre de Benoît Collombat, chez Fayard "Un homme à abattre’’. L’africain que je suis se rappelle avec une philosophie digne des Essais de tout le mal négrier, et du bien aussi que cette gironde et mafflue Bordeaux à engendrer en Outre-mer comme vous disiez autrefois. Ben mon colon ! Il y aurait un tchat à faire dans Blackchich sur le sujet : "Bordeaux et vos nègres’’. Débat, mais de grâce sans Hortefeux, ni Frêche, ni Besson, ni Rachida Dati, qui elle, africaine du nord ne pense qu’à Paris et n’est guère aimée à l’Ecole de la Magistrature. A leur santé, buvons de bons Sauternes, Graves, ou Médoc…
Quittant Bordeaux, chers cousins gaulois ou Gascons-Béarnais-Basques d’Aquitaine, mal m’en a pris de louer une voiture pour descendre vers vos belles plages de la côte landaise et basque.
Emmanuelli comme Juppé naguère, inéligible puis réélu patron des Landes, n’a pas profité de la très longue présence, autrefois, de son Tonton à Latché pour développer quelques essentielles infrastructures. Figurez vous chers frères et sœurs d’Afrique, qu’il n’y a même pas d’autoroute entre Bordeaux et Dax, capitale du rhumatisme, du foie gras et du confit et que moi, pauvre baoulé, j’ai du voyager dangereusement sur l’antique N10, au risque de ma vie, doublé par d’énormes et agressifs camions de toute l’Europe, qui roulent, c’est le cas de reprendre l’expression française : "à tombeau ou tombereau ouvert !’’
Eurk ! Quelle horreur ! Mais qu’est ce qu’ils foutent vos ingénieurs poly technocrates des Ponts et Chaussées, vos élus ‘’locos’’, vos politiciens de terrain et tous ces ministres du (sous) Equipement depuis que Chaban était à Matignon ? Juppé le fût plus tard avant la dissolution de Néron-Villepin, avec Pons aux pelles et aux pioches pendant que Mitterrand se reposaient avec Danielle et Navarro, Lang et Destrade, à Latché…Sans compter que Bayrou depuis Pau, Borotra à Biarritz et Grenet à Bayonne auraient pu, depuis longtemps, œuvrer pour qu’un vrai TGV et une véritable autoroute relie Bordeaux au B.A.B. C’est à l’aune de cette impuissance, chers blancs que vous nous étonnerez toujours, nous vos frérots d’Afrique. Si vous le vouliez, nous pourrions vous donner quelques bons conseils pour vos Landes sinistrées par la tempête. Mais avant, au boulot, car il serait temps de parvenir à Bayonne, depuis Paris, en trois heures. Qui voudrait faire croire que l’on va vite de Paris à Biarritz, cité de l’Impératrice Eugénie, de Bobet, de Darrigade et de Blanco…
Dans la sous-région, le sujet n’est pas l’auvergnat Hortefeux qui a raté, sous les éclats de rire de Copé son entrée à Matignon. La question pour les commerçants de Bayonne et de Biarritz est pourquoi dès qu’un grand match de rugby oppose leurs deux équipes dans un derby épique, cela se joue à Anoeta, à Saint Sébastien en Espagne. Rugby business ? Nous les "tous blacks’’ ne comprenons plus rien à vos gaudrioles de basques bondissants. Peut-être l’ex maire de Saint Jean de Luz, votre Garde des Sceaux Ollier-Marie a une réponse si elle n’est pas trop occupée par les évadés de l’Yonne, sacrée MOM, débordée par la scientologie et l’ADN. Il y aura bientôt une mosquée musulmane à Bayonne ; Etcheverry chante à Paris devant toute une bande de basques montés à la capitale. A quand des vacances du Kaïser SarkocO à Donibane Lohitzun ? Cela le changerait du Cap Nègre où il y a trop d’emmerde d’égout. Dans la cité où se marièrent le roi Louis XIV et l’Infante d’Espagne, le bain de mer est propre et les courants…Clearstream. Bof attendons le 21. Two one et pas one two two . Bordel !
Lire ou relire sur Bakchich :
PS : Sassou interdit de sortir du Congo ses opposants !
PPS : Levitte , Parant et l’ONU vont-ils tancer le dictateur Sassou ?