Envers et contre tous, Christian Blanc veut mener à bien le projet du Grand Paris qui arrive le 24 novembre à l’Assemblée nationale. Mais les critiques sont innombrables. Enquête
« Je ne connais pas une personne qui apprécie le projet de Christian Blanc à part lui-même » tranche dans le vif la députée socialiste Annick Lepetit.
Et avec toute la bonne volonté du monde, il est en effet difficile de trouver des supporters au projet du futur « métrophérique ». 130 km de rames nouvelles faisant le tour de l’ile de France et reliant des « pôles stratégiques » comme Saclay et la Défense.
Toujours pas de tracé définitif autour du projet reliant 40 gares nouvelles ou réaménagées avec au menu expropriation de l’État et revente de terrains dans des conditions et des limites floues.
Si Christian Blanc promet un million d’emplois et un taux de croissance francilien à 4% ces prochaines années, le projet souvent renommé « le grand huit » est pour de nombreux acteurs une attraction aux pires railleries.
Fronde des architectes : « C’est un projet du 20ème siècle » selon Paul Chémétov, qui a supervisé les travaux des dix architectes. « Étendre la ville est une conception ancienne. Aujourd’hui, avec les défis énergétiques, la baisse du pétrole, il faut concentrer la ville. Non pas créer mais réparer l’existant ». Autre convergence entre les architectes : ne pas enfouir le métro, bien au contraire, ils s’accordent pour faire des transports aériens, non anxiogènes, plus agréable. « On fera de l’aérien quand on pourra, même si c’était pas mon idée au départ » coupe Blanc. Enquête sur un projet controversé :
Le couple Delanoë- Huchon bat le pavé contre le projet Blanc. Surtout depuis que Sarkozy les roule dans la farine. Le schéma directeur régional, un ensemble de mesures sur le logement, les transports, l’emploi devait être approuvé par le gouvernement mais bizarrement il le garde dans ses placards depuis de très longs mois.
La Région attaque en lançant une procédure au Conseil d’Etat. « Huchon a trop fait confiance à Sarkozy, il s’est fait avoir », pointe un élu PS francilien. Même à droite, les critiques sont nombreuses, y compris à l’Elysée où Henri Guaino, secret de polichinelle, ne peut plus souffrir Blanc.
Critique cynique de promoteurs franciliens réunis à la cité de l’architecture à Paris le 3 novembre pour débattre du grand Paris : « Ce projet est nul et loin des nécessités mais comme il y aura beaucoup d’argent, on va évidemment y aller. » glisse autour d’un verre de champagne un des promoteurs, fataliste.
De 21 à 35 milliards sont à priori sur la table, financés pour l’instant on ne sait trop comment et avec pour perspective une lutte politique sans merci sur fond d’élections régionales. De tous les acteurs politiques, une certitude : « Blanc y croit », « il est sincère. » C’est pourquoi peut-être si Blanc est cassé, il ne rompt toujours pas.
Pour en savoir plus, lire la tribune de Frédéric Gilli dans le Monde celle de Christian Blanc et de Paul Chemetov
A lire sur Bakchich.info :
Bonsoir, Depuis des mois j’ai écris que le projet de C Blanc était un échec ,ne serait ce par le mépris que le secrétariat d’état affiche vis a vis des collectivités, des associations et personnes compétentes et jusqu’au bout le manque de concertation
Celle lui a été imposée par la pression de tous et la Commission nationale du Débat public à repris sa place , mais méfions nous la bête n’est pas morte ! A l’heure du Beaujolais nouveau qui a souvent le goût de banane, le Blanc nouveau à le goût de peau de banane ou de peau de Paname !
Pacodu 91, président d’association du Plateau de Saclay
Ben on se marre, nous vous l’avions déjà exposé dans notre recette dominicale sur la recette des "roustons parfaits" sur nos pages (Dazibaoueb)…en voici un extrait donc : Qu’on les pendent !!
Les Roustons, notons-le bien, ont une grande place dans la culture mondiale. Freud lui-même ne jurait que par les roustons.
Qu’on envisagerait même de greffer des roustons au Panthéon queue ça ne m’étonnerait pas !
Le dernier visiteur vivant de l’édifice était Mitterrand (l’oncle), ce qui était dans la façon notable et couillu à la fois…
Mais les architectes ne se sont pas penchés sur ces augustes choses préférant de loin l’épate de l’EPAD comme on sait et le ravalement du Thon de Neuilly avec piste cyclable intégrée…
En ce moment on nous parle d’autre chose :
l’axe La Défense/Monacon/Versailles, le Grand Paris,
l’introduction de roustons pour Christine Boutin, Copé, Lefevre, à l’Elysée-Montmartre,
Gérard Philippe, Place du Colonel Fabien, et enfin la consécration de Pascal au bistrot…
La culture comme on le voit a du boulot faute de boulons, elle s’incruste au "104" sous la houlue des goulettes sarkozystes… mais aussi dans les commico’ où, dans le cadre de la réforme de "la Garde-à- vue", seront exposées (sous formes de chromos) des répliques de peintres célèbres mais "zobres".
les interpellés parvenant à identifier les œuvres -au premier coup d’œil et sans balbutier- auront droit à un avocat dénoyauté.
Des imitations de graffitis égaieront les cellules avec des extraits choisis et abrégés de Albert Camus, Guy Moquet, Georges Clémenceau, Nicolas Sarkosy, Eric Besson et Djack Lang…