L’ambassadeur américain à Paris a reçu la bénédiction de la justice française pour outrepasser le plan local d’urbanisme qui l’empêchait de construire sur le parc de son hôtel particulier.
Charles Rivkin habite une résidence cossue du VIIIe arrondissement de Paris, l’hôtel de Pontalba, qui s’étend de la rue du Faubourg-Saint-Honoré à l’avenue Gabriel. Depuis l’année dernière, Son Excellence rêve de construire un parking et, pourquoi pas, un immeuble d’habitation dans son joli parc. Il souhaiterait même agrandir son ambassade.
Le hic ? Le parc de sa résidence a été classé, en 2006, espace vert protégé et espace à végétaliser dans le plan local d’urbanisme (PLU) de Paris. Il est donc inconstructible. Qu’à cela ne tienne, le diplomate, quand il ne tacle pas Sarko dans les câbles qu’il envoie à Washington, demande à Bertrand Delanoë d’abroger les dispositions d’urbanisme concernant sa résidence chérie. Mais comme la mairie refuse de saisir le conseil municipal de sa requête, Charles Rivkin porte l’affaire en justice.
Bien lui en prend ! Au nom de son pays, le diplomate obtient, le 8 juillet, gain de cause. Le juge a estimé que la Ville de Paris est obligée de prendre en compte la demande d’abrogation du PLU, et a condamné cette dernière à verser 1 500 euros aux États- Unis. Il y aurait eu « atteinte disproportionnée au droit de propriété » de l’Oncle Sam ! D’après les documents consultés par Bakchich, le service territorial de l’architecture et du patrimoine de Paris a jugé cette décision « assez étonnante »…
Pour le moment, aucun permis de construire n’a été enregistré. Selon Laurent Jeannin-Naltet, vice-président du comité d’aménagement et d’animation du VIIIe arrondissement, il n’y a « rien de nouveau, ce ne serait pas la première fois que le PLU » fait l’objet de petits aménagements pour les amis. Déjà l’année dernière, comme Bakchich l’avait narré, des associations de riverains avaient dénoncé le deal qui avait permis à LVMH d’enfreindre les règles du PLU pour la réhabilitation de la Samaritaine. Toujours en 2009, Charles Rivkin avait déposé une demande préalable pour l’abattage d’un marronnier dans le parc de sa résidence.
Histoire d’enraciner un projet de parking végétalisé ?
Ayant tapé "patrimoine architectural urbain parisien" ai découvert par hasard votre blog très intéressant sur sujet
Bravo et merci pour l’info : trop de passe-droits au PLU ! Heureusement des anonymes veillent ou militent dans associations hélas confrontées aux volontés "des princes". JEF
si on veut que les usa soient nos amis pendant la prochaine guerre mondiale, il fô bien leur faire des petits cadeaux… et pis si on interdit les yourtes et les cabanes, va falloir qu’on habite quelque part… donc je postule à la location d’un appart chez l’ambassadeur…
si t’es énervé va respirer un peu d’air pur… http://picasaweb.google.com/drdanfeelgood