Maire communiste de Tremblay, en Seine-Saint-Denis, François Asensi retient son souffle devant l’accumulation des réformes. Avec mesure, il donne les bons et les mauvais points mais s’inquiète du faible souci de justice sociale.
Que de trouble chez les élus locaux ! Réforme des collectivités territoriales doublée de la suppression de la taxe professionnelle préparent un avenir incertain pour tous les élus toutes couleurs confondues.
Qui plus est en Ile-de-France où le projet du "Grand Paris", une dernière inconnue, rend l’équation très compliquée quand on est maire francilien.
Bakchich, après avoir parcouru les palais de la République se rend sur le terrain chez François Asensi, maire de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis.
Député depuis 1989 et maire depuis 18 ans, Asensi n’a pas la langue de bois. Rejeté du PC depuis 1984, il parle en son nom et s’inquiète des réformes en cours.
Première inquiétude majeure, la suppression de la taxe professionnelle. Le premier magistrat de Tremblay juge la réforme dangereuse y compris d’un point de vue économique.
Sur la réforme des collectivités territoriales, Asensi est plus mesuré mais s’insurge contre le remplacement des conseillers généraux et régionaux en un conseiller territorial.
L’incertitude plane sur les conséquences du projet du Grand Paris. Asensi, député de la circonscription de Villepinte, Tremblay et Sevran pointe les difficultés qui pèsent sur son territoire et qui apparemment ne sont pas la préoccupation première de Christian Blanc, le ministre délégué au projet.
Et pour finir le coup de gueule qui avait défrayé la chronique. Il y a quinze jours, il a mis en cause Marie-George Buffet. Dans le projet (adopté à l’Assemblée) de « redécoupage » des circonscriptions territoriales, elle aurait passé un accord avec Alain Marleix, le secrétaire d’Etat aux collectivités territoriales, pour préserver sa circonscription. Les critiques ne s’arrêtent pas là.
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Les discours politique me font trop souvent dormir ou sourire ironiquement. Alors je salue ici un député que je connaissais pas, en délicatesse avec un parti qui s’est souvent fourvoyé.
Oui, il y a bien un énorme problème de partage des richesses et la Seine Saint-Denis en est hélas, a contrario, une bonne illustration. Il est bon qu’un politique rappelle simplement que la politique consiste justement à éviter que les renards décident de la loi à appliquer dans le poulailler…