L’ambassade du Qatar à Paris compte de bons amis : Ségolène Royal, Rachida Dati, Jack Lang, Dominique de Villepin…. Et en plus, elle les affiche dans son magazine, « Qatar ».
Tapis rouge pour le Qatar. Le 25 mars au soir, le théâtre des Champs-Elysées, à Paris, s’est paré de ses plus beaux atouts. Son Excellence Mohamed Al Kuwari, sympathique ambassadeur du Qatar en France, recevait. Un millier d’invités en grande tenue. Pour honorer l’« enfant prodige » du Qatar, en l’occurrence le nouvel orchestre philharmonique de Doha qui donnait son premier concert parisien. « Notre enfant, parce qu’il n’a qu’un an. Prodige, parce qu’il est à lui seul toute une symphonie » dixit l’ambassadeur.
Car la crise, le Qatar ne connaît pas : de nos jours, rares sont les pays capables de créer ex nihilo un orchestre. Mais, dans cette ambitieuse pétromonarchie du Golfe, un coup de baguette magique de la seconde épouse de l’émir, la sublime Cheikha Mozah Bint Nasser, suffit. Fondé en 2008 et dirigé par le célèbre chef d’orchestre américain Lorin Maazel, la formation qatarie a fait l’objet d’un casting monstre de plus de 2000 candidats, pour 101 places de musiciens à pourvoir.
Il n’y a pas que les mélomanes que le Qatar attire comme des lucioles. La classe politique française, droite et gauche confondue, accourt ventre à terre. Pour le plus grand bonheur de l’ambassade du Qatar à Paris qui s’en fait l’écho dans son magazine sobrement intitulé Qatar auquel collaborent de « généreux contributeurs » français : Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher et président du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale, Christophe de Margerie, Pdg de Total, entre autres. Mais les honneurs sont en priorité rendus à Nicolas Sarkozy, gratifié d’une pleine page où l’on voit le président admirer une magnifique parure dorée sous l’œil averti de son homologue qatari, Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thanis…
A la rubrique « Les amis de l’ambassade » (sic !) de ladite revue, on découvre qu’au sein de la classe politique tricolore l’on se bouscule au portillon pour serrer la main de l’ambassadeur Al Kuwari lors des nombreuses soirées données par la représentation diplomatique.
Il y va ainsi de Ségolène Royal, en l’honneur de laquelle son Excellence a organisé le 27 mars 2008 un dîner « amical et musical » que le site internet de l’ambassade décrit en ces termes : « Parmi les personnalités présentes, on pouvait reconnaître la réalisatrice José Dayan , les journalistes Pierre Assouline et Daniela Lumbroso. A cette occasion, un concert de grand qualité autour du "Dialogue des Cultures à travers la Musique" fut offert aux invités, interprété par la pianiste classique Myriam Birger et la chanteuse orientale Naziha Meftah et ses musiciens. Cette soirée exceptionnelle fut très appréciée, et tout le monde se sépara le cœur plein de musique et d’amitié ». So romantic… Quelques jours plus tard, la socialiste s’envolait d’ailleurs pour Doha, la capitale qatarie, participer au 8è Forum sur la démocratie, le développement et le libre-échange.
L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a également fait le voyage de Doha en avril 2008 et se retrouve, lui aussi, recensé comme « ami de l’ambassade ». C’est bien la moindre des choses quand on officie comme administrateur du Centre de Doha, un organisme de défense de la liberté de la presse tout droit sortie des dunes qataries et dirigé par Robert Ménard, ex-patron de Reporters sans Frontières, qui couine car la liberté d’expression n’est pas le fort du Qatar.
Autre « ami » répertorié par l’ambassade, Jack Lang, que le site web de l’un des lycées français de l’émirat qualifie de « familier du Qatar » . Parmi les mondains de la République, on peut aussi compter sur l’amitié de Frédéric Mitterrand qui, selon Paris Match, se dit « impressionné » par la haute taille comme par « l’élégance, la beauté et l’esprit » de la Cheikha Mozah bint Nasser Al-Misnad.
Mais on pourrait tout aussi bien citer la « belle-amie » Rachida Dati, proche du procureur général du Qatar, Ali Bin Fetais al Marri qui a démenti être le père de la petite Zohra, et qui selon Michaël Darmon et Yves Derai, auteurs d’une biographie incendiaire de la Garde des Sceaux, est « devenue une habituée des allers-retours Paris-Doha, jusqu’à trois fois par mois, généralement le week-end ». Le tout sans oublier Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, Gérard Larcher, président du Sénat, Dominique Baudis, président de l’Institut du monde arabe, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, et même Jean-Pierre Chevènement. Images à l’appui bien entendu.
A lire ou relire sur Bakchich.info
rachida a raison de prevoir son avenir avec Ali Bin Fetais al Marri , bientot plus au gouvernement, pt etre même pas elue deputée europeenne, et peut perdre sa place de maire aux prochaines echeances municipales…
le procureur general de doha Ali Bin Fetais al Marri assurera l’avenir de la mere de sa ptite "zohra"…