C’est finalement Gérard Larcher, ancien vétérinaire de campagne devenu sénateur, qui a remporté la primaire au sein du groupe UMP pour la présidence du Sénat. Il a donc toutes les chances de remporter la présidence lors du vote aujourd’hui, mercredi 1er octobre. D’autant plus de chances que l’UMP Alain Lambert, vient de retirer sa candidature. L’agenda de Philippe Boucher, et le portrait de Gérard Larcher par Jean-François Probst.
SENAT Par Philippe Boucher
Le succès de la gauche et surtout du parti socialiste au renouvellement partiel du Sénat, de surcroît plus ample qu’il n’était prévu, s’explique si facilement qu’un élève de CP pourrait le comprendre. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. (On ne s’attardera pas sur le baroque de l’expression. En quoi l’épithète « indirect » permet de qualifier d’ « universel » un scrutin qui n’a appelé aux urnes que cinquante mille électeurs ? Passons.) Succès à gauche, donc. Il était en quelque sorte inévitable. Les sénateurs sont élus par des élus. Des élus dits « locaux ». La gauche ayant remporté moult mairies et conseils généraux lors des consultations locales de cette année, elle ne pouvait échapper à son petit triomphe. L’explication coule de source, mais la justification ?
Si la gauche gouverne bien « localement », est-ce le gage qu’elle fera aussi bien « nationalement » ? Ca ne saute pas aux yeux. Comment un parti incapable de se gouverner lui-même le serait-il moins à la tête du pays ? C’est peu ou prou y répondre que de poser la question. Les motions (les « contributions ») des candidats déposées, on sait qui sera candidat à Reims en novembre. Quel pourra être, le moment venu, le crédit du vainqueur (de la « vainqueuse ») dans le parti et dans le pays alors que se sont étalés les tractations et les accords les plus improbables (les « fabiusiens » alliés aux « strausskahniens » par exemple) pour faire croire que la mariée était vierge et le mari puceau ; que l’une et l’autre étaient vêtus « de probité candide et de lin blanc » (Victor Hugo, Booz endormi, La légende des siècles, 1859) ? Nous n’en sommes pas là. L’étape suivante de la démocratie sénatoriale, c’est l’élection du Président de la Haute Assemblée, comme on dit dans le milieu. La gauche étant numériquement hors jeu, le concours ne met en présence que des sénateurs de droite, c’est-à-dire y compris du centre. Le suffrage universel en devient de plus en plus indirect.
Le vote de l’UMP a désigné, mercredi 24 septembre, dès le premier tour, Gérard Larcher, 59 ans, ancien vétérinaire, ancien ministre du travail, maire de Rambouillet, élu des Yvelines. Donc, a priori, point n’est besoin d’attendre le vote officiel du 1er octobre. M. Larcher est déjà le nouveau Président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat puisque chargé d’assurer l’intérim de la Présidence de la République si le titulaire meurt en fonctions (Georges Pompidou, 2 avril 1974), s’en démet (Charles De Gaulle, 28 avril 1969), ou en est déchu. L’article 7 de la Constitution parle d’une « vacance de la présidence de la République, pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le gouvernement. »
Battu, Jean-Pierre Raffarin va-t-il étaler sa déconvenue sur les plateaux de télévision et y chanter J’me voyais déjà (Charles Aznavour, 1960) comme il y exhiba sa fate certitude d’être le gagnant ? Grisé par lui-même, affichant tout sourire une prétendue familiarité avec Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin a méconnu que la plupart des sénateurs (et des députés) sont de parfaits inconnus en dehors de leurs circonscriptions. Le « numéro » incessant de l’ancien Premier ministre a par trop souligné leur obscurité. Gérard Larcher a su s’en garder et ne pas passer pour un séide de Nicolas Sarkozy ; ses pairs lui en ont été reconnaissants, d’emblée.
Gérard Larcher par Jean-François Probst
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C’est le dernier gouvernement de la Quatrième République, le gouvernement « De Gaulle - Guy Mollet » de juin 1958 à janvier 1959, qui a installé la Cinquième République.
Ce gouvernement « socialo-gaulliste » a présenté au peuple français une nouvelle Constitution. Celle-ci fut adoptée, lors du referendum de septembre 1958, par un score écrasant, du type de ceux constatés sous les dictatures « bananières » ou soviétique.
Dans le même temps, ce gouvernement se dépêchait d’installer, par une impressionnante série de décisions réglementaires conçues et rédigées par le socialiste André Boulloche et le gaulliste Michel Debré, et prises à l’insu du peuple français, la nouvelle pratique du régime destinée à asseoir durablement la répartition des rôles et fonctions accaparées par les seuls gaullistes et socialo-communistes.
Leur mainmise politique sur le pays a été réalisée par :
* instauration du scrutin uninominal de circonscription majoritaire à deux tours pour les législatives,
* renforcement du scrutin de liste réservé aux « grands électeurs » pour les sénatoriales,
* l’ensemble assorti d’un découpage ciselé de circonscriptions électorales, de façon à garantir des « fiefs électoraux » tant aux gaullistes qu’aux socialistes et communistes, en veillant à la primauté des premiers mais en permettant aux autres d’être tout aussi massivement et durablement élus dans les circonscriptions qui leur sont ainsi dévolues.
Ces dispositions organiques permettent… depuis 50 ans… aux socialo-gaullistes de verrouiller le système électif, en en excluant tout autre courant que leurs partis, afin de spolier le peuple français du choix véritable de ses gouvernants, en prédéterminant les résultats des élections au bénéfice exclusif des 2 partis socialogaullistes, Ps et Ump.
Le C-A-P, Collège Anarcho-Patriote, préconise, dans son Manifeste, les mesures urgentes appropriées à rétablir la République et les principes républicains pour le bien commun des citoyens français et de leurs partenaires francophones, et cela sur son site :
.. et les pti loups, on est fatigué ? Vous vous foulez pas beaucoup pour les vidéos, attention, y’a du relâchement, c’est fini les vacances, redonnez nous de l’info ! Vite, ça urge !
Et je vous enconjure, virez ces méli-mélos à la tf1 ! Vous ne nous avez pas habitué à ça .
Il a "le physique de l’emploi"… n’est-ce pas ?
Trouvez pas qu’il ressemble à Poher ?..
Fera peut-être un… bon… prochain… Président de la République Intérimaire… qui sait ?
Les Huissiers du Sénat ont du conserver… la chaise à porteurs… qui permettait de déplacer Poher et de l’amener au "perchoir"… non ?