La victoire aux premières loges

D’une appréhension l’autre. OM-Bordeaux, finale de la coupe de la Ligue, le 27 mars. Première invitation au Stade de France en loge. Et le plus grand club du monde à moins de deux heures de briser la malédiction Louis-Dreyfus. Remporter un trophée, 17 ans après. Les choses dans l’ordre. Juste à gauche de la tribune présidentielle. Clin d’oeil d’une hôtesse. "Oui c’est la bonne place, un verre de champagne ?". Evidemment. Le match ne commence que dans une heure et monte l’angoisse.

Ma dernière visite au stade de France n’avait pas été concluante. Défaite (imméritée) en finale de la coupe de France (truquée) contre le PSG (honni) en 2005. Avec en prime, un but du cinéaste (raté) footballeur Vikash Dhorasoo. La seule fois où il fut décisif dans sa carrière. Tiens c’est déjà la troisième coupe. La salle se remplit. Celle derrière la baie vitrée où trônent télé et canapés et petits fours. Pas encore les 4 travées, garnies de siège aux accoudoirs réceptacles de verre. Et d’aucuns de dire qu’alcool et football ne riment pas dignement…

Le coup d’envoi approche. 6 coupes, toujours tendu. Benjamin Castaldi déboule, avec sa moitié. Oubliée Flavie Flament, pas encore la Ferme Célébrités. Un maillot de l’OM sur le dos et les fans qui l’interpellent. "Pourquoi t’aime pas Mickael Vendetta" "Allez l’OM" "Au moins une photo". Changement de loge pour l’animateur et photo de groupe. La fille Tapie rit. Blonde un peu braillarde. Un maillot floqué sur les épaules. "Tapie" pour le nom, "93" l’année du dernier titre de l’OM…

Début du match. Les supporters marseillais écrasent les bordelais. 5 fumigènes à zéro. Sur le terrain hors de la tension. Mi-temps. 12e coupe. Un trader sourit. "Année de crise ? J’ai jamais fait un tel chiffre -Fais gaffe il pourrait y avoir un journaliste du Parisien". Bingo, juste à ma droite. Et qui se présente tout sourire. Reprise.

Un but, puis deux puis trois. 10 minutes à jouer… L’attente est si longue qu’elle grandit le trophée. L’OM remporte la Coupe de la Ligue. 17 ans qui défilent. 17e coupe. Et une sensation béate qui parcourt les papilles. Le goût des vainqueurs.

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