Angela, leader de l’Europe ? Pour les Français, la Chancelière arrive en tête des personnalités européennes jugées les plus aptes à devenir le premier Président de l’Europe, selon notre sondage Opinion Way.
Nicolas Sarkozy se rend à Berlin ce dimanche 10 mai, lendemain de la Journée pour l’Europe, pour assister et participer à un meeting électoral de la CDU (au pouvoir) en compagnie de la Chancelière Angela Merkel. L’événement n’est pas anodin, à un mois des élections européennes et au moment des commémorations du 8 mai 1945. La complicité entre les deux têtes du couple franco-allemand se renforce tous les jours un peu plus.
Les débuts de cette idylle politique avaient pourtant été laborieux, Nicolas Sarkozy été spontanément porté vers d’autres contrées que l’Allemagne, à l’instar des États-Unis. Deux ans plus tard, il semble qu’« Angela » et « Nicolas » soient devenus inséparables. « Le couple a trouvé son mode de fonctionnement, avec un partage des rôles efficace », se réjouit régulièrement le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Bruno Le Maire, qui avec son allemand impeccable a œuvré à une meilleure compréhension des deux partenaires.
Selon notre sondage Opinion Way pour Bakchich, 89 % des sondés estiment d’ailleurs que la France et l’Allemagne ne pourraient plus se refaire la guerre, soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la signature en 1951 du Traité instituant une Communauté européenne du charbon et de l’acier… Une date symbolique qui avait marqué un premier pas dans le rapprochement politique entre la France et l’Allemagne.
Si le couple franco-allemand a longtemps été le moteur de la construction européenne, la question se pose aujourd’hui de savoir si cette réalité perdure encore dans une Europe à 27 pays. Selon les résultats de ce même sondage Opinion Way, seuls 28 % des sondés estiment que ce duo est « prioritaire » au fonctionnement de l’Union européenne. La majorité des Français interrogés (62%) juge ce tandem « important mais pas prioritaire ». En clair, le duo n’a plus la haute main sur les 25 autres pays, dans une Europe où l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie – pour n’en citer que quelques-uns ! – pèsent aussi dans la prise de décisions. Seuls 7% des sondés, néanmoins, considèrent que le couple franco-allemand est « secondaire »… de quoi rassurer « Angela et Nicolas » !
Le Président de la République et la Chancelière allemande devraient aussi s’enorgueillir de voir que pour la majorité des Français interrogés, le couple franco-allemand est relativement équilibré. Si 56% des sondés considèrent que ni la France ni l’Allemagne n’a pris, dans le couple, l’avantage sur l’autre, 30% des sondés estiment que l’Allemagne porte la culotte dans ce duo, contre 11% pour la France. Le résultat aura-t-il été influencé par la campagne de pub de la marque Bruno Banani, de l’autre côté du Rhin, qui représente une Angela Merkel très souriante en petite tenue ? L’histoire ne le dit pas…
En tout cas, la Chancelière arrive en tête des personnalités européennes jugées « le plus apte à être le premier Président de l’Europe » (25%), devant Valéry Giscard d’Estaing, ex-président de la Convention sur l’avenir de l’Europe (18%), Nicolas Sarkozy (17%), José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne (14%), l’Espagnol José Luis Zapatero (12%), l’Anglais Gordon Brown (4%) et l’Italien Silvio Berlusconi (1%). De quoi finir par agacer Sarkozy qui avait pris goût à tenir les rênes de l’Europe, au moment de la présidence française de l’Union européenne, au cours du second semestre 2008 !
Mais que Sarkozy se rassure… la France pourra toujours triompher sur l’Allemagne, « touristiquement » parlant ! Seuls 5% des sondés aimeraient passer leurs vacances en Allemagne… L’honneur est sauf !
À lire ou relire sur Bakchich.info
décidemment vous restez nuls en sondages. c’est peut être une bonne chose d’ailleurs.
Mais en "personnalité européennes" vous n’aviez personne d’autre ? à quoi définit on une "personnalité européenne" selon vous ?
première condition : il faut être de droite : 5 sur 7 "candidats" deuxieme condition : il faut être au pouvoir… mais que dans un pays que les français connaissent bien… sauf si on s’appelle VGE …
quitte à mettre VGE pourquoi pas Delors, pourquoi pas Blair ? Les dirigeants des autres pays n’ont ils aucune légitimité ? pourquoi pas Cohn-Bendit ? Pourquoi pas Le Pen ? ce sont deux personnalité européenne bien connue non ?
pourquoi forcément un dirigeant "actuel" ?? Pourquoi pas Jospin ? pourquoi pas Aznar ?
Le Figaro avec votre sondage d’une abyssale bétise aurait titré un beaucoup plus sexy : 75 % DES FRANçAIS SOUHAITENT UN DIRIGEANT DE DROITE POUR L’UE !
ah vous avez encore tout à apprendre, mais vous êtes sur la bonne voie
Un sondage indispensable et une analyse des plus pointues ! Nous sommes désormais sûrs que Merkel dirigera mieux l’Europe que Sarkozy.
Que le Café du commerce se rassure pourtant : si on ne sait pas encore comment le Président de l’Europe sera un jour choisi - assez peu vraisemblablement au suffrage universel direct parce que cette hypothèse ne satisferait que l’un ou l’autre des pays les plus peuplés - on est déjà certain qu’il ne disposera d’aucun pouvoir et que la fonction sera parfaitement honorifique.
Article consternant qui démontre encore une fois que, faute de maîtriser la conception et l’interprétation des sondages, on ferait parfois mieux de s’en passer. Outre les habituels doute sur la fiabilité statistique de l’objet - OpinionWay c’est pas cher mais… - là on peut vraiment se demander ce que les maîtres d’ouvrage ont bien pu avoir en tête.
Prenons la première question évoquée, par exemple. Que signifie cette histoire de guerre ou pas guerre entre FR et DE ? Qui peut dire à quoi ressembleront ces pays dans 200, 500, 1000 ans ? Que signifie "pourraient se faire la guerre" ? Que les deux pays pourraient un jour avoir des raisons objectives d’entrer en conflit ? Qu’ils le fassent effectivement ?
Sur l’importance du couple franco-allemand : que veut-on dire ici ? Que cette importance est moindre qu’avant ? Qu’elle est faible dans l’absolu ? Que c’est la faute aux dirigeants ? ou celle des élargissements ?
Sur l’Allemagne et A. Merkel : les questions semblent de toute façon biaisées. Le questionnaire était-il ouvert ou fermé ? On ne voit pas de mention à Blair, Juncker, Gonzales ou autres noms mentionnés ci et là pour le poste de président du Conseil de l’UE. D’ailleurs la question est tellement mal posée qu’on n’est même pas sûr que c’est de cela qu’il s’agit.
Quant aux vacances passées dans des pays chauds plutôt qu’en Allemagne, c’est sans doute très drôle mais il faut bien se rendre à l’évidence : aucun intérêt en soi. Bref, Bakchich n’a rien de mieux à faire de ses Euros durement gagnés ?