Sarko agite ses petits poings contre les banquiers. Avec comme seul succès d’horripiler ses collaborateurs. Et comme d’habitude la solution passe par une commission…
C’est l’obsession du moment : les bonus des banquiers mobilisent toute l’attention de Nicolas Sarkozy. Il a réussi à consacrer un quart d’heure de la conférence des ambassadeurs, mardi 25 août, à dire du mal des banquiers et à dénoncer leur cupidité. Cela n’a guère eu de conséquence, les ambassadeurs ayant par nature aucune opinion sur le sujet.
En revanche, cette nouvelle lubie en perturbe plus d’un. Xavier Musca d’abord, le conseiller économique de l’Elysée. Bien que frais débarqué au Château, il en a déjà plus qu’assez et se cherche un point de chute. Il regrette d’avoir abandonné la proie de la Direction du Trésor pour l’ombre de l’Elysée et chaque fois qu’il reçoit quelqu’un, c’est pour le prendre à témoin de l’inconséquence des propos de Sarkozy sur les banques.
Bercy ensuite, qui croyait avoir trouvé une solution pour détourner l’ire présidentielle : plutôt que de légiférer, il suffisait de demander à la Commission bancaire, dont la mission est de surveiller les banques et d’alerter les pouvoirs publics en cas de difficultés menaçant les dépôts, de vérifier que les bonus n’allaient pas porter atteinte à la santé des banques distributrices.
Christine Lagarde a défendu cette position, y compris dans une interview publiée par un grand quotidien du soir, mais ce point de vue a été balayé et Bercy prié de trouver quelque chose de plus radical. Comme toujours dans ces cas là, la solution ultime est de recourir à une commission ou à la nomination d’un sage en charge d’enterrer le problème. Rocard aurait bien fait l’affaire, mais entre les pingouins, la taxe carbone et le grand emprunt, le moins qu’on puisse dire est qu’il est déjà occupé. Michel Camdessus, qui avait déjà servi sous Sarkozy ministre des Finances en pondant un rapport définitif sur la croissance que personne n’a lu, a paru tout à fait à même de resservir. Il a accepté sans grand enthousiasme, avec la conviction que sa vraie mission est de faire entendre raison d’une part aux banquiers pour qu’ils se montrent sinon raisonnables, du moins discrets, d’autre part à Sarkozy pour qu’il comprenne que le marché des traders et autres opérateurs financiers est tel que trop de rigueur morale finira par pousser dehors tout groupe bancaire un peu réaliste.
Guaino néanmoins remonte Sarkozy comme un ressort, en lui montrant que sa position est extrêmement populaire et qu’en fait, tant que le bouclier fiscal sera en place, les « riches », sûrs de ne pas être menacés par une excitation fiscale, sauront faire le dos rond. D’autant qu’à Londres, Gordon Brown, pris d’une volonté toute nouvelle de tomber à gauche, prépare des hausses d’impôts importantes sur les hauts revenus à faire pâlir d’envie un militant socialiste français. L’équivalent du directeur de l’Amf en Grande Bretagne vient d’ailleurs de sortir un rapport qui s’interroge sur la légitimité des rémunérations des traders et affirment que des jeunes mathématiciens de génie venus d’Inde ou d’Europe de l’Est sont disposés à faire leur travail pour trois fois moins cher !!! Après le plombier polonais, voilà le trader bulgare….
A Genève, on se frotte les mains ; en soulignant en plus que les polytechniciens et les centraliens français qui firent les beaux jours de Londres trouveront sur les bords du Léman une ville plus accueillante et qui plus est, francophone.
Pour Bercy, demeure un mystère : l’attitude de Bruxelles. Non pas Bruxelles commission européenne, mais Bruxelles gouvernement belge ; en effet, depuis le rachat de Fortis par BNP Paribas, le principal actionnaire de la BNP, c’est l’Etat belge. Or, il ne dit rien sur les bonus et les foucades de Sarkozy. C’est tellement dur d’exister ! Alors avoir en plus une position sur les bonus !
A lire ou relire sur Bakchich.info :
@ MATTHIEU ADENIL ,
JE SUIS SURPRIS QUE VOUS N’AYEZ PAS PRECISER CECI : Le Directeur Général de BNP PARIBAS, BAUDUIN PROT a annoncé à l’issue de la réunion du 26 Août 2009 à l’Elysée, que sa banque réduira de moitié soit 500 000 millions d’euros, l’enveloppe prévue pour les bonus de ses traders soit 1 Milliards d’euros pour le premier semestre 2009. Nicolas Sarkozy s’est même félicité de cette annonce. Elie Cohen économiste, était invité dans l’émission C DANS L’AIR (Sarko se paye les banques) le 26 Août 2009 dont voici le lien de la vidéo : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php ?page=resume&id_rubrique=1236&date=2009-08-26 (regardez surtout le début de cette vidéo) Il affirmait que Bauduin Prot ment effrontément lorsqu’il dit revenir sur le milliard provisionné pour les traders au premier trimestre 2009 car : 1) Le Directeur Général de BNP PARIBAS ne peut pas revenir sur des écritures comptables qui ont déjà étaient passées sur le milliard d’euros, et qui ont été non seulement approuvé par les commissaires aux comptes et aussi le conseil d’administration de cette banque. 2) Bauduin Prot a annoncé que sa banque réduira de moitié soit 500 000 Euros l’enveloppe prévu pour ses traders, il parlait surtout du 2éme semestre 2009, comme il sait que les résultats de BNP PARIBAS seront moins bon dans les salles de marchés qu’au premier semestre 2009 Donc il sait qu’il versera moins soit 500 000 euros pour ses traders pour le 2éme semestre 2009 vu les résultats. RESULTAT LES TRADERS DE BNPPARIBAS TOUCHERONT LES 1 MILLIARD D’EUROS AU TITRE DU 1er SEMESTRE 2009 CONTRAIREMENT A CE QU’ONT ANNONCES SARKO ET PROT ????
OU ENCORE CECI :
LES NICHES FISCALES PRESERVEES EN FRANCE
Les députés UMP Gilles Carrez et Pierre Méhaignerie( renoncent à leur offensive contre les niches fiscales dans le projet de budget pour 2010(Pression de L’Elysee). Pour préserver des recettes fiscales qui s’effondrent sous l’effet de la crise, les députés de la majorité se déclaraient prêts, soit à diminuer toutes les réductions d’impôts de 10%, soit à instaurer une franchise de 1% sur le total des réductions que peut cumuler un contribuable par le biais des niches. Ces dépenses fiscales, au nombre de 469 en 2009, représentent un coût de près de 70 milliards d’euros cette année selon les documents budgétaires. Pourtant, La mission d’information sur les niches fiscales, composée notamment des députés Didier Migaud (PS) et Gilles Carrez (UMP), a proposé 14 mesures pour y mettre fin, dans un rapport intitulé « Maîtriser la dépense fiscale pour un impôt plus juste et plus efficace ». LES GROS REVENUS QUI BENEFICIENT DE NICHES FISCALES ET QUI NE PAIENT PAS D’IMPÔT EN FRANCE VOILA LA REALITE SARKOZY QUE VOIENT LES FRANCAIS ET QUE VOUS OMETTEZ DE DIRE