Rechercher dans Bakchich :
Bakchich.info
UNE BRÈVE HISTOIRE DE BAKCHICH

Tags

Dans la même rubrique
Avec les mêmes mots-clés
RÉCLAME
Du(des) même(s) auteur(s)
BIG BIZNESS / NOS SOUS

Paris-Berlin : Un axe tourmenté

jeudi 19 juin 2008 par Matthieu Adenil
Twitter Twitter
Facebook Facebook
Marquer et partager
Version imprimable de cet article Imprimer
Commenter cet article Commenter
recommander Recommander à un ennemi

Alors que commence ce jeudi le Conseil européen qui marque la fin de la peu flamboyante présidence slovène de l’UE et qu’ainsi approche la présidence française, les Allemands se montrent à la fois de plus en plus pressants sur la politique économique française et de plus en plus agacés par Sarkozy.

Mme Merkel trouve que le président français, depuis la signature du traité de Lisbonne, s’est trop désintéressé des réalités européennes. Ses prises de position sur le problème des pêcheurs, qui ignorent à la fois la réalité de la procédure et du mode opératoire sur ce dossier et qui se traduiraient, si elles débouchaient, sur d’authentiques baisses de la fiscalité sur le gazole par une nouvelle augmentation du déficit budgétaire français, ont provoqué une véritable tempête à Berlin. Pour les Allemands, à peine a-t-on réussi à déminer le tortueux et bien étrange projet d’Union Euro-Méditerranée que Paris invente une nouvelle usine à gaz autour des pêcheurs sans paraître le moins du monde se soucier de ses partenaires européens. Et sur le plan plus directement politique, les Allemands trouvent que le soutien des Français au gouvernement irlandais dans l’opération de référendum sur le nouveau texte institutionnel a été plus que minimal.

les Allemands, de plus en plus pressants sur la politique économique française et de plus en plus agacés par Sarkozy - JPG - 45.7 ko
les Allemands, de plus en plus pressants sur la politique économique française et de plus en plus agacés par Sarkozy
© Nardo

Le prochain point de friction attendu porte sur la lutte contre l’inflation et la politique de la BCE. A Berlin, on s’interroge très sérieusement sur l’idée que, comme l’affirment les ministres français au sein de l’Euro-groupe, « la plupart des économistes français considèrent que la BCE devrait baisser ses taux ». Le ministre allemand de l’économie a demandé, lors de la dernière réunion, qui étaient les économistes en question et quelle crédibilité ils pouvaient avoir. Au sein de la BCE, le membre allemand du Directoire, Jurgen Stark, fait le même genre de remarques et n’hésite plus à déclarer que les positions monétaires défendues à Paris n’ayant aucun sens, il convient de ne plus s’en soucier. A Bercy et à la Banque de France, on insiste désormais auprès du gouvernement sur le fait que le vice-président de la BCE, le Grec Papademos, un économiste reconnu qui fut longtemps à la tête de la Banque centrale grecque, après avoir fait preuve de modération au sujet des positions françaises, ne trouve désormais plus de mots assez sévères pour condamner la France à la fois pour ses déclarations sur la politique monétaire et pour sa pratique budgétaire.

Dans ces conditions, JC Trichet, qui semblait favorable au maintien du taux directeur de la BCE jusqu’à l’automne, affiche qu’il n’aurait aucun état d’âme à le porter à 4,25 % en juillet. Il met en avant le taux d’inflation − 3,6% − et le rebond de la croissance allemande – près de 6% en rythme annuel en ce moment –, chiffres qui montrent que l’économie européenne a besoin de limiter l’expansion du crédit. Evidemment, la croissance française n’est pas du même niveau, malgré les enthousiasmes gouvernementaux récents. La remontée du taux de la BCE provoquera les habituels cris d’orfraie parmi les politiciens de Paris et les économistes en cours, mais ces cris ne sont plus entendus ni à Berlin ni à Francfort. A Bruxelles, un des commissaires européens a déclaré récemment devant quelques amis que ce qui menaçait l’Europe, ce n’était pas une dispute franco-allemande, mais une indifférence franco-allemande, chacun jouant de son côté en maintenant un discours artificiel d’accord et d’amitié. Sarkozy lorgne vers Londres et Berlin vers… Berlin devenu la référence économique et politique de la plupart des membres.

La dame de fer allemande, Angela Merkel, vient d’achever une importante visite d’État en Israël. L’occasion d’affirmer les contours de la nouvelle diplomatie allemande et de chiper le leadership européen sur la question israélo-palestinienne à l’ami (…)
Avec 84% d’opinions favorables pour la chancelière allemande contre 51% pour Sarkozy, les Français ont davantage confiance en la personnalité d’Angela Merkel pour conduire les affaires mondiales. C’est l’institut de recherche américain Pew qui le (…)

AFFICHER LES
1 MESSAGES

Forum

  • Paris-Berlin : Un axe tourmenté
    le vendredi 11 juillet 2008 à 09:52, jihelix le gaulois a dit :
    Il ne reste plus qu’à déclarer la guerre à l’Allemagne.
    Après la défaite, au moins on sera plus tranquilles.
    N’est-ce pas ?
BAKCHICH PRATIQUE
LE CLUB DES AMIS
BEST OF
CARRÉ VIP
SUIVEZ BAKCHICH !
SITES CHOUCHOUS
Rezo.net
Le Ravi
CQFD
Rue89
Le Tigre
Amnistia
Le blog de Guy Birenbaum
Les cahiers du football
Acrimed
Kaboul.fr
Le Mégalodon
Globalix, le site de William Emmanuel
Street Reporters
Bakchich sur Netvibes
Toutes les archives de « Là-bas si j’y suis »
Le locuteur
Ma commune
Journal d’un avocat
Gestion Suisse
IRIS
Internetalis Universalus
ventscontraires.net
Causette
Le Sans-Culotte