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Madeleine

Souvenirs de Milan

15 septembre 2009 à 00h42
OM-Milan. Le match de ce mardi 15 septembre ne ravive que des bons et trop lontains souvenirs chez les supporters marseillais.

Parler à un Marseillais de Milan lui tire forcément une larme. Un sourire. Des étoiles pleins les yeux. Pourvu qu’il l’ait vécu, ou qu’il soit en âge de s’entendre raconté la glorieuse épopée du plus grand club du monde au tournant des années 80 et 90.

Une époque bénie en quelque sorte, quand l’OM occupait sa vraie place. Le toit du monde. Des victoires à n’en plus finir, des titres qui s’empilent, un pays qui rêve. Marseille centre du monde et qui dame le pion à Milan.

Enfin AU Milan. Le Milano Associazione Calcio. Que l’OM n’a croisé que deux fois dans ce qui s’appelait encore la Coupe d’Europe des Clubs Champion (1991) et une fois lors de la première Ligue des Champions (1993). Pour autant de victoires. Les seules fois où Berlusconi dut s’incliner devant Tapie, où la France dama dignement le pion à l’Italie…

Et voilà que le Milan AC du toujours Berlusconi vient se pointer au Stade Vélodrome, pour le premier match de Ligue des Champions.

16 ans après le triomphe de Munich et les larmes de Basile Boli, qui conduisirent l’OM au titre de Champion d’Europe. La France s’enorgueillit encore de sa seule ligue des champions conquise, sans doute pour les siècles les siècles…

18 ans, surtout après l’indépassable quart de finale de 1991. L’OM s’était vu promettre l’enfer. Le champion de France de l’époque ? Déjà un nain face au tenant de la coupe d’Europe, champion d’Italie en titre et porté par son trio néerlandais Van Basten-Riijkaard-Gullit. Même le coach, Arrigo Sacchi terrifiait son monde.

Enfin presque. Gitane au bec et accent du plat pays, feu Raymond Goethals, inimitable entraîneur belge a mystifié son monde. On crut que les Italiens découvrirent contre l’OM la règle du hors-jeu…

1-1 à Giuseppe Meazza, 1-0 au Vélodrome. Chris Waddle, le magicien anglais à la nuque longue ne se souvient même plus du but qu’il inscrit. Traumatisme crânien après un choc aérien avec un défenseur transalpin. Une panne de courant en fin de match, les Italiens qui regagnent le vestiaire pour ne plus en ressortir. Et une ville qui explose, des lauriers unanimes.

Même le douloureux souvenir d’un appareil dentaire totalement barbare ne peut gâcher le souvenir, d’un minot de 10 ans. Pour une victoire, il serait prêt à le réenfiler.

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