Dans la galaxie de la criminalité organisée, la ‘Ndrangheta, est aujourd’hui au zénith. Cette organisation mafieuse, qui nous vient de Calabre, ne cesse d’étendre son empire.
Inconnue du grand public jusqu’au massacre de Duisbourg en Allemagne [1], la ‘Ndrangheta poursuit son ascension vers les sommets de la haute criminalité. En mai 2008, l’ancien président américain, George W. Bush, en s’appuyant sur le Foreign Narcotics Kingpin Designation Act, visant à punir les trafiquants de drogue, l’avait rajouté officiellement sur la liste noire des organisations criminelles les plus dangereuses agissant sur le sol américain. Et, il faut bien admettre que, pour une fois, Bush junior n’avait pas grossi le trait.
En profitant du déclin de la mafia sicilienne, un déclin qui a ses origines dans la stratégie « suicidaire » imposée par le « capo dei capi », le sanguinaire Toto Riina, qui a voulu s’attaquer directement à l’État dans les années 1980 et 90, les Calabrais ont su profiter de la situation. La ‘Ndrangheta a une structure très imperméable, et on y compte moins de repentis que dans les autres organisations criminelles. En 1991, lors d’une réunion à San Luca, plus précisément dans le hameau de Polsi, tout près du sanctuaire de la Madone, les différents clans arrivèrent à une médiation qui mit fin à la terrible guerre interne entre le clan Da Stefano et celui des Imeriti. L’organisation criminelle a pu ainsi se concentrer sur les affaires. La ‘Ndrangheta ne recule devant aucun marché, pourvu qu’il rapporte. Outre le racket, le trafic de drogue, l’immobilier et la captation de l’argent public, bref du grand classique, les Calabrais ont su innover en s’activant dans le trafic des êtres humains (les « boat people » de la Méditerranée) et en s’imposant dans le secteur, très lucratif, du trafic des déchets toxiques.
En 1992, en l’espace de quelques semaines seulement, trois bateaux, le Yvonne A, transportant 150 bidons de boue, le Cunski, 120 bidons de déchets radioactifs et le Voriais Sporadais, 75 bidons de différentes substances toxiques et nocives, ont été sabordés au large des côtes calabraises.
En 2005, un mafieux « repenti », qui avait directement participé à l’opération, avait livré aux enquêteurs de la Direction nationale antimafia italienne un long mémoire dans lequel il racontait le fonctionnement de ce business tout aussi nocif que florissant. Selon ses révélations, une trentaine de bateaux avaient été coulés dans cette même période. Une méthode simple et radicale pour faire disparaître des substances toxiques dont le traitement est très onéreux, étant strictement réglementé. Selon les « repentis », pour chaque bateau coulé, l’organisation criminelle touchait 150 millions de lires (77 000 euros), et l’assurance se chargeait d’indemniser les propriétaires des navires… bref, du gagnant-gagnant !
Ce collaborateur de justice avait aussi expliqué que des activités d’une telle ampleur n’étaient pas possibles sans des couvertures plus que solides. « Moi, et la famille de San Luca, nous avions des rapports directs avec certains représentants en vue des services secrets italiens ». Ses correspondants étaient au SISMI, le service secret militaire et « ils demandèrent à la famille de San Luca (dont le chef incontesté, Giuseppe Nirta a été arrêté le 25 mai 2008) si elle était disposée à fournir de la main-d’œuvre pour transporter des déchets toxiques et radioactifs en Somalie, pour le compte de sociétés italiennes qui ne savaient plus où les fourrer »… il faut bien admettre que cette intense activité a généré des capitaux conséquents.
Et, l’organisation criminelle calabraise n’a pas hésité à investir. En profitant du déclin des Siciliens, les Calabrais ont racheté des crédits de la mafia un peu partout en Europe, et voilà que, aujourd’hui, en profitant de la crise, ils se lancent à la conquête de l’Amérique. Alliés au cartel mexicain de Los Zetas, ils sont à la tête du réseau de distribution de la coke dans les States. « Avant, ils n’étaient présents que dans l’État de New York et en Floride, mais maintenant ils sont en forte croissance, au point de constituer une menace pour la sécurité nationale ». Voilà l’opinion des enquêteurs de la Drug Enforcement Administration (DEA). Les Calabrais ont aussi d’excellentes relations avec les cartels colombiens. Sur les quelques 980 tonnes de cocaïne produites annuellement, en Colombie, la mafia calabraise en gère 15 %, estimaient les enquêteurs US en 2005. Aujourd’hui, la ‘Ndrangheta est présente aussi au Congo, ou elle investit dans les mines de coltan, un minerai indispensable pour la construction des téléphones portables. Décidément, les Calabrais sont des mafieux high-tech.
Et, en France ? En Ligurie, à deux pas de la Côte d’Azur, l’organisation mafieuse est fortement implantée. Selon la relation annuelle de la Direction nationale antimafia, présidée par le procureur Pietro Grasso, à Savona règnent les familles Fameli, Fazzari, Gullace et Fotia ; à Imperia, les Ventre, Sergi, Pellegrino et Iamundo ; dans la Riviera orientale, les De Masi, Romeo et Rosmini ; à Gênes, les familles Nucera, Rampino, Fogliani, Asciutto. Sans compter que, cette année encore, a été confirmé le rôle central de Vintimille, en fonction de sa proximité avec la France, où se cachent, bien souvent, les mafieux calabrais en fuite… L’Hexagone, une simple base de repli ? Ne soyons pas si optimistes. De la Côte d’Azur à Clermont Ferrand, les tentacules de la pieuvre calabraise prolifèrent, de plus en plus… Sous le regard, bien distrait, des autorités. Inquiétant ? Certainement.
À lire ou relire sur Bakchich info :
[1] Le 15 août 2007, à Duisbourg, en Allemagne, six jeunes d’origine calabraise, liés au clan de Vottari-Pelle, tombent sous une rafale de plomb à la sortie d’une pizzeria
Bonjour !
Je comprends maintenant pourquoi les pêcheurs somaliens, après le pillage, sans vergogne, de leurs fonds marins, par les bateaux de pêche occidentaux, fonds marins maintenant dépeuplés et servant de dépotoirs chimiques aux multinationales sans foi ni loi, sont devenus "pirates des mers", depuis la faillite de leur Etat, en 1991.
L’Occident, au lieu d’envoyer ses navires de guerre tournoyer au large des côtes somaliennes, ferait mieux, avec l’argent dépensé, en pure perte, aider l’ONU, "ce machin", à reconstruire ce pays à la dérive, et redonner de l’espoir à ses habitants, mis en coupe réglée, entre le marteau des fondamentalistes d’un autre âge, et l’enclume des seigneurs de guerre reconvertis en mafieux multicartes.
Malheureusement, la Somalie n’est pas l’Irak, aucune richesse dans son sous-sol. Ni l’Afghanistan, pour traquer le mollah Omar et Ben Laden. Deux pays qui, au plan géostratégique, jouent un rôle crucial dans cette partie du monde pour le monde dit "libre" et très intéressé.
Mais au fait, où donc Sarkosy a passé ses vacances ces derniers temps ???? N’était-ce pas chez un narco trafiquant notoire ????
Allez, allez…. Tout çà, c’est bien gentil mais il ne faudrait pas prendre le peuple pour un ramassis d’abrutis….. Les politiques sont en cheville avec toute la mafia et tout le monde le sait, que ce soit en Italie (où c’est de notoriété publique…. Voir Andreotti, Berlusconi x co…), en russie (Poutine x co), aux USA (voir les accointances de la famille Bush) ou en France (voir le business si clean de Monaco et de toute la côte d’Azur)….. Et la liste est longue…. Mafia-politiques-paradis fiscaux….. même famille…..
Et les journalistes qui font mine de découvrir la situation…. ce serait à pisser de rire si il n’y avait pas sur le bord de la route des milliers de cadavres dûs à ces accointances…..
On attend désespérement un "Gomorrha" à la française…. mais vu le courage incroyable de notre presse, c’est pas pour demain…… ;((((
mon ex employeur se targuait sans cesse d’être un pur calabrais je suis à marseille après 12 ans de bons et loyaux services en qualité de secrétaire j’ai fini par être malade à la suite de pressions, menaces, harcèlement, hospitalisée d’urgence pour dépression. l’activité était le négoce de métaux ferreux et non ferreux. le net est plein d’articles sur les métaux notamment l’importation de déchets de cuivre volé d’Algérie. avec la guerre civile en algérie il était facile de faire de fausses factures minorées en poids , qualité et quantité dont la valeur minorée à pls de 85% environ. le rapatriement des fonds étaient modiques et la différence était virée dans des comptes étrangers. avec tous les arguments que j’ai apporté à mon dossier j’ai fini par être condamnée aux dépens par la cour d’appel d’aix. concernant les avocats : j’en ai eu plusieurs : le 1er n’a fait que reporter les audiences, j’a fini par me défendre seule aidé par une bénévole syndicaliste. j’ai dû saisir le bâtonnier pour récupérer mon dossier car il me réclamait 1000 euros en plus de l’aide judiciaire à 85% alors qu’il n’avait rien fait. j’ai témoigné sur france info sur la loi contre le harcèlement moral au travail mais l’UMP s’est vite empressé de renverser la charge de preuve. un avocat s’est empressé de venir à moi à la suite de mon témoignage lors d’un colloque sur le harcèlement mais il m’a pris 1000 euros cash mais n’a rien fait si ce n’est radié mon affaire à la cour d’appel, j’ai dû reprendre mon dossier pour le remettre à une avocate payée 1000 euros avec une facture qui est la seule à avoir travaillé sur mon dossier avec la personne de l’association contre le harcèlement mais en vain car j’ai été condamnée malgré les pièces jointes au dossier. mon ex employeur a fait l’objet de procédures judiciaires au tribunal de nanterrre pour avoir servi d’hommes de paille pour la liquidation d’une société viable http://www.lutte-ouvriere-journal.org/ ?act=artl&num=1961&id=21
malgré mes tentatives de médiation de mon affaire aucun journaliste n’a daigné s’engager.
EDIFIANT, MALHEUREUSEMENT LIRE "L’OMERTA FRANCAISE" DE SOPHIE COIGNARD ET ALEXANDRE WICKHAM
la fin est juste : sans l’accord tacite des francais cela n’existerait plus
POUR MA PART JE FAIS PARTIE D’UN GROUPE BASE STRICTEMENT SUR LES ENSEIGNEMENTS MILLENAIRES DE SHAKYAMUNI ;MOUVEMENT RECONNU DANS 199PAYS ET TERRITOIRES
en france il est harcelé d’affirmations fausses et non etayees de la moindre preuve depuis 20 ans
EN FRANCE LA GRANDE MAJORITÉ DES "JOURNALISTES" ? ONT TIRÉ A BOULETS ROUGE sur notre mouvement SANS LE MOINDRE COMMENCEMENT DE PREUVE tant que la mode des"sectes" a rapporté du pognon et a permis de détourner le regard d’affaires comme la votre LES ETOUFFEURS SONT LA bon courage faite passer