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Fin du PS en stéréo

Les Roses / mardi 24 février 2009 par Marion Mourgue
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Trois mois. Il aura fallu trois mois au PS pour tourner la page du Congrès de Reims. Et terminer la gué-guerre socialiste. Aujourd’hui, une dizaine de proches de Ségolène Royal font leur entrée au sein de la direction du PS.

« Ce sont des ajustements, pas un remaniement », précise d’emblée Guillaume Bachelay, proche de Laurent Fabius et secrétaire national du PS. « Des ajustements qui se font sur la ligne politique décidée au congrès de Reims ». En clair, l’entrée des royalistes qui devrait être officialisée ce mardi à l’issue du bureau national, se fera sur les positions de l’actuelle direction. Avec l’idée de dépasser le Congrès sans revenir sur son issue.

Des portefeuilles seront donc créés pour accueillir l’entourage de Ségolène Royal, sans modifier l’organigramme en place. Le jeu de chaises musicales aurait sans doute suscité la colère des secrétaires nationaux en poste, et risqué de faire volet en éclats la majorité de Martine Aubry. En principe, les royalistes obtiendront six secrétariats nationaux - pour les questions de société, la famille, l’exclusion… - et quatre secrétariats nationaux adjoints - sur les thématiques des élections, des fédérations, de la trésorerie, de la rénovation, des attributions dites « régaliennes ».

Du Royal à tous les niveaux

« Les royalistes accèderont à tous les postes », confie un proche de Martine Aubry, « manière de montrer que le PS, comme certains le pensent, n’est pas en guerre avec Ségolène Royal ». Ainsi, retrouvera-t-on désormais au secrétariat national, David Assouline - négociateur en chef sur ce dossier - Jean-Pierre Mignard, Jean-Louis Bianco, Aurélie Filippetti, Gaëtan Gorce, Guillaume Garot, Patrick Mennucci ou encore Najat Belkacem et Dominique Bertinotti.

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© Oliv’

En revanche, ni Ségolène Royal, ni ses trois ténors lors du Congrès - Vincent Peillon, François Rebsamen et Manuel Valls - n’intègreront les instances dirigeantes. Un choix que Valls a commenté, ce dimanche 22 février, sur Canal+ : « il nous faut prendre parfois un peu de recul, participer au débat d’idées, d’autres prendront des responsabilités. Encore une fois, ce qui compte, c’est le rassemblement ». Un proche de Martine Aubry acquiesce : « Tout le monde était d’accord pour qu’il n’y ait pas de leaders et qu’on évite les individualités ». Attention aux têtes qui dépassent !

Merci qui ? Merci la crise

Après trois mois de batailles par médias interposés, de petites phrases à la sauce assassine, l’heure est donc - officiellement - à la réunification du Parti socialiste. « C’était nécessaire dans le contexte actuel de crise pour défendre l’intérêt général », précisent d’une même voix royalistes et aubrystes. « Et les militants le demandaient ». D’autant plus que dans trois mois auront lieu les élections européennes, au moment où les conséquences de la crise devraient être les plus fortes avec un pic du chômage et une multiplication des plans de licenciements. Dans un tel contexte, les Français auraient du mal à être séduits par un parti socialiste traversé par les querelles au mieux d’idées, au pire d’égo.

Cette réconciliation n’a pourtant pas été une sinécure. Au soir de l’élection serrée de la Première secrétaire, les proches de Ségolène Royal avaient menacé de porter l’affaire devant les tribunaux. Puis décidé de revendiquer leur leadership au sein du PS, à l’image du sénateur François Rebsamen, qui confiait : « nous sommes quand même le plus grand courant du PS ». Avant d’ajouter : « la motion majoritaire que nous représentons va trouver la voie pour s’exprimer ». Une préoccupation partagée, début 2009, par la plupart des royalistes. Sans réel succès. À force de multiplier les déclarations en écho à celles des membres de la direction, les royalistes avaient fini par lasser les militants.

« Ségolène peut avoir un côté maladroit »

Mi-févier, l’ex-candidate à la présidentielle a donc amorcé un sacré virage : « Martine Aubry est la chef du Parti socialiste, et moi, je suis derrière ». La Première secrétaire n’en a tellement pas cru ses oreilles qu’elle a commis en retour un joli lapsus sur France Inter, en désignant Royal comme « l’ex-Présidente de la République »… On comprend que, dans ces conditions, la réunification ait pu avoir lieu ! Le même jour, la première secrétaire et ses fidèles rencontraient, justement, au Sénat, les amis de Ségolène Royal. L’incroyable affaire !

Reste à savoir si la mayonnaise prendra. Surtout que Royal, elle, compte garder sa liberté de parole et de mouvement jusqu’au bout, comme en Guadeloupe ce week-end. Quitte à agacer et ce même parmi les siens. « Ségolène peut avoir un côté maladroit », explique embarrassé un de ses proches. La semaine dernière, dans L’Express, Vincent Peillon utilisait, pour désigner Royal, les termes d’« imprévisible », « irrationnelle », « demi-dingue » et « folle ». Et hop, habillée pour l’hiver !

Manifestement, l’ex-candidate à la présidentielle n’en a cure. Aubry, non plus. Tout est bien qui finit bien…

À lire ou relire sur Bakchich :

À quelques heures de l’annonce, samedi, par Martine Aubry de la nouvelle équipe du PS, Bakchich présente les nouveaux visages socialistes.
Martine Aubry est officiellement investie au poste de Premier secrétaire du PS. Quant à Ségolène Royal, elle s’apprête à prendre la tête d’une opposition majoritaire. La rivalité va continuer !
On hésite entre le pathétique ou le risible. Aujourd’hui à 18h, le conseil national du parti se réunit à Paris. L’enjeu : la confirmation de Martine Aubry au poste de Premier secrétaire.
Le PS a le secret des surprises. Martine Aubry a devancé Ségolène Royal de 42 voix (50,02% contre 49,98%). En principe, elle devient le nouveau patron du PS. Mais Royal demande un nouveau vote.
Les militants du PS votent aujourd’hui pour leur nouveau Premier secrétaire. Retour sur Benoît Hamon, ce quadra qui fait figure d’outsider face à Royal et Aubry.
Les socialistes ne sont pas parvenus à s’accorder sur le nom du successeur de François Hollande. L’envoyée spéciale de « Bakchich » à Reims raconte heure par heure les coulisses du congrès du PS.

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8 MESSAGES

Forum

  • Fin du PS en stéréo
    le mardi 24 février 2009 à 21:32

    Les mots que vous mettez dans la bouche de Peillon sont exactes ? Ils ont bien été prononcés par Peillon devant le journaliste de l’express, n’est ce pas ?

    Autre chose qui est ce "proche" de Royal qui la trouve maladroite ?

  • Fin du PS en stéréo
    le mardi 24 février 2009 à 20:23, emachedé a dit :

    Enfin c’est toujours inefficace. Et Jean-Louis Bianco pas totalement contre la nomination de Pérol, on croit rêver.

    Aubryiste ou Royaliste c’est effectivement bonnet blanc et blanc bonnet !

    Pauvre France d’opposition

  • Fin du PS en stéréo
    le mardi 24 février 2009 à 10:44
    Les Désirs d’Avenir sans avenir frappent leurs claviers plus vite qu’un geek…
  • aurtaugraf
    le mardi 24 février 2009 à 08:35
    " faire volet en éclats la majorité …" vous y allez un peu fort, merci de fermer la fenêtre !!!
  • Fin du PS en stéréo
    le mardi 24 février 2009 à 06:55, Made a dit :

    A bakchich, c’est vraiment dur de ne pas taper sur Ségolène Royal…

    Tous les jours, les Royalistes prennent une claque mais on s’en fout.

    m aubry qui n’emballe pas les foules mais fait fuir les adhérents fait un petit effort.

    Personnellement, je pense que le PS est mort au congrès de Reims car il y avait un formidable élan avec Ségolène Royal qui a fait boum bada boum !!!

    On va voir si les Royalistes vont redonner un peu de vie.

    Euh ! comme dirait hamon en tirant la gueule : c’est pas gagné.

    • Fin du PS en stéréo
      le mardi 24 février 2009 à 14:03, Noell a dit :
      Je pense plutôt que ceux que vous appelez "les royalistes" (je trouve que ce vocable est un peu galvaudé car normalement, ce sont ceux qui souhaitent voir revenir la royauté en France) qui prennent de la distance avec Madame CHARENTE-POITOU qui devient un peu dingue. Et quand je dis "un peu", je suis généreuse
      • Fin du PS en stéréo
        le mardi 24 février 2009 à 17:03, estelle92 a dit :
        Il y a une (petite ?) erreur (voulue ?) dans votre article : ce que Peillon aurait dit, selon le journaliste de l’Express, ne provient pas d’une interview en bonne et due forme mais de "off" de l’entourage de Peillon non identifiés. Vous auriez dû prendre des pincettes avec cette info, donc. Enfin, qui vivra verra !
      • Fin du PS en stéréo
        le mardi 24 février 2009 à 17:20, totoro a dit :
        oui oui c’est les memes aneries qu’on lit en boucle depuis fin 2006, quand la chasse à la Royal a été officiellement déclarée ouverte avec les gracieux qualificatifs de "dingue", "hysterique", "becasse" , bref le parfait petit dico pour que tous les beaufs du pays puissent se lacher et participer à la tournée offerte par l’UMP. C’est peu de dire que ça a marché bien au dela de leurs espérances… qu’on discute les options de Royal, no problemo, qu’on s’eleve contre telle ou telle déclaration, itou, mais le chapelet d’insultes beauf déversé automatiquement révèle infiniment plus sur ceux et celles qui les emploient que sur Royal…
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