En annonçant le gel des dépenses pour le reste de son mandat, le président américain Barack Obama ne fait que confirmer son virage à droite.
Le dramatique virage à droite de Barack Obama est un désastre économique et politique. Le président américain a annoncé, le 27 janvier, dans son discours au Congrès sur « l’état de l’Union », le gel de toutes les dépenses du gouvernement pour le reste de son mandat (à l’exception du budget militaire, le plus gros dans l’histoire du pays). Le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, chroniqueur au New York Times et, jusqu’à récemment, ardent supporter d’Obama, l’a immédiatement condamné comme « révoltant à tous les niveaux, alors que l’économie souffre encore du chômage massif ». Il a jouté que, pour lui, ce gel était « une trahison perfide de tout ce pour quoi les supporters d’Obama pensaient oeuvrer » et « une capitulation au reaganisme ». Quant à Joseph Stiglitz, autre Nobel d’économie, ce gel ne fera « qu’empirer les choses ».
La thèse principale du parti républicain, reprise en plus véhément par les Tea Party (le nouveau mouvement populiste de droite), est que le gouvernement fédéral est l’ennemi du peuple. Avec le gel des dépenses, Obama épouse cette proposition réactionnaire. Et il coupe l’herbe sous les pieds des démocrates au Congrès avant les législatives de novembre, quand toute la Chambre des représentants et un tiers du Sénat se présentent pour une réélection. C’est pourquoi, dans les coulisses du Congrès, les démocrates pestent en « off » et avec des gros mots : comment provoquer l’enthousiasme de l’électorat démocrate, au plus bas niveau depuis des décennies, si le président démocrate adopte le dogme central du parti concurrent ?
Le mouvement des Tea Party, dont la force motrice est la crise économique, est désormais beaucoup plus populaire que les démocrates et les républicains, selon le sondage le plus fiable du pays. Ce constat, et la perte par les démocrates du siège au Sénat de feu Teddy Kennedy, qui a créé un séisme dans le paysage politique, a semé la frayeur à la Maison Blanche. Le virage à droite n’est que la réponse paniquée d’un Obama dont les yeux sont rivés sur sa réélection en 2012. Mais c’est une réponse suicidaire car elle équivaut à avouer l’impuissance du gouvernement fédéral au moment où, selon les chiffres officiels, un Américain sur dix est au chômage (le taux de chômage réel se situe plutôt vers 18 % si on ajoute ceux qui ont abandonné la recherche d’un job et ceux qui ne trouvent que des boulots à mi-temps).
Les économistes réclament un plan Marshall pour l’emploi, au lieu de quoi Obama n’a proposé que trente petits milliards pour créer des boulots. Risible, comparé aux 3 800 milliards de budget total du pays. Le Congressional Budget Office, organe bipartite établi par le Congrès, prévoit que, dans les circonstances actuelles, le chômage ne descendra pas à un niveau « supportable » avant 2014, soit deux ans après la présidentielle. En faisant les yeux doux aux électeurs de droite, Obama risque de lutter pour sa réélection dans un climat économique aussi morose qu’aujourd’hui.
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(Je te préviens que ça va être un billet un peu long : si t’as des urgents trucs à faire, le mieux est que tu reviennes plus tard.)
Comme tu sais : dans son nouveau bouquin (où son éditeur voit, tu excuseras le peu, un "document exceptionnel"), (…)
C’était couru d’avance… aujourd’hui tout le monde s’étonne qu’Obama ne soit finalement qu’à la hauteur de ses prédécesseurs. Elu comme symbole "Black", tout le monde s’aperçoit que finalement les symboles n’ont qu’une valeur superficielle. Le monde entier s’est réjoui et prosterné devant son succès, c’est bien triste. N’ayant jamais soutenu Barack plus qu’un autre, ce virage me fait doucement sourire, nous ne sommes que de sombres merdes, il n’est pas le messi ni le sauveur, c’est juste un politicien comme les autres, sortant des mêmes cercles et des mêmes écoles, certes il joue au Basket et est cool, mais sinon ? Le pire c’est qu’il est encore soutenu par une grande majorité de la classe afro américaine, aveuglée par sa couleur de peau.
Triste monde de girouettes
Quel virage à droite ? Parce que vous imaginiez une seule seconde que ce type était à gauche ? Mais c’est à mourir de rire ! Parce qu’un Président "Démocrate" et noir est élu il est de gauche ? Bon c’est sûr qu’à côté de Sarah Palin… Mais faut comparer ce qui peut l’être.
Déjà, le choix du pasteur Rick Warren pour prononcer la prière d’investiture aurait du mettre la puce à l’oreille à tous les "spécialistes" en sociologie. Prendre un curé d’extrême droite qui compare l’avortement à l’holocauste et le mariage homosexuel au mariage entre frères et soeurs c’est pas banal pour un type de gauche vous ne croyez pas ?
Faut avouer que ce jour là il a fait un choix aussi étrange qu’un Sarkozy demandant à Didier Porte ou à Stéphane Guillon de lui écrire son discours vantant les bienfaits du capitalisme sauvage !
Et ce n’est pas parce qu’un collège de vieillards séniles attribue le Prix Nobel de la paix à un Obama qui accentue le nombre de soldats en Afganistan, que çà en fait un type de gauche !
Enfin, pour paraphraser Audiard, je dirais (qu’en Amérique) il y a des Présidents de gauche. Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre !"
Cet ex-animateur de quartier embourgeoisé et manipulé par les Bilderbergers a cessé d’en illusionner certains dès le lendemain de sa désignation par le parti démocrate
1/ quand on lui a fait décider d’aller devant l’AIPAC
2/ quand on lui a fait décider de faire ami-amie avec sa concurrente qui l’avait tant agressé.
La signature du comédien et habile orateur aux ordres étant complète quand il l’a prise comme "ministre des affaires étrangères"
Pauvres Usaméricains pauvres !