Robert Bourgi, le conseiller spécial Afrique de Nicolas Sarkozy, se contredit sur les relations entre la France et le Gabon.
Robert Bourgi, qui se présente comme un spécialiste de l’Afrique et même le nouveau Jacques Foccart en raison de ses relations avec un certain nombre de dirigeants africains (qui le rémunèrent fort bien), n’a peur de rien.
Alors que de nombreux Gabonais accusent la France d’avoir tout fait pour qu’Ali Bongo prenne la présidence du Gabon à la suite de son père, le très démocrate, très humaniste et très désintéressé Omar Bongo, l’influent conseiller est allé sur RTL pour dire que la France n’avait « pas de candidat » à la dernière élection présidentielle gabonaise. Mieux, la France « n’est intervenue ni avant, ni pendant, ni après le processus électoral. Au contraire, la France est intervenue auprès des chefs d’État africains de la région, pour apaiser les esprits ».
Le problème est que Bourgi, qui parle beaucoup pour un présumé conseiller de l’ombre, disait le contraire dans Le Monde (30 août 2009) : « Au Gabon, la France n’a pas de candidat, mais le candidat de Robert Bourgi, c’est Ali Bongo, explique-t-il en souriant. Or je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy. De façon subliminale, l’électeur le comprendra ». Les Gabonais qui protestent actuellement contre la « victoire » d’Ali Bongo auront trop bien compris.
Lire ou relire sur Bakchich :