Politique
Niqab, hidjab… Voilà qui rime aussi bien avec kebab qu’avec nabab. Foutraque et fait du prince ! La digue qui menace de céder avec l’affaire de Nantes risque de dépasser Montaigu. Et d’éclabousser bien plus que le Kaiser Sarkoko, son empressé Hortefeux et son zélé Besson. En voulant légiférer sur la burqa quand un simple décret suffirait, Sarko Ier et le chef des parlementeurs UMP, Jean-François Copé, ne crachent pas seulement sur le Parlement, sa commission spécialement créée sur la question et les règles de la République. Ceux qui nous gouvernent pointent du doigt une population et continuent à monter les Français les uns contre les autres. Même Mélenchon s’y met. Qu’il se remette plutôt à fumer, ses nerfs y gagneront sans doute… Les pompiers pyromanes sont de retour. Et le squatteur de l’Élysée de ressembler de plus en plus au capricieux prince Abdallah, visible dans quelques albums de Tintin.
Et le barouf n’est pas fini. À chaque semaine son tapage, son buzz, son rideau de fumée même pas islandais. Après Rachida Dati et la rumeur présidentielle, les éructactions de Pasqua durant son procès, voilà le retour de Ballamou. Sa Précieuse Suffisance revient sur les devants de l’actualité avec le scandale des sous-marins vendus au Pakistan sous son gouvernement. Et des suspicions de versements occultes pour financer sa campagne, alors dirigée par un certain Sarkozy Nicolas. Que le Sénat et l’Assemblée redorent leur blason et ouvrent une vraie mission d’enquête sur ce serpentin de mer. Cela les animera. Quant à la droite, privée de rivaux à gauche, elle retrouve ses vieilles lubies : des attaques permanentes et une gouvernance vacante.
Que sonne le tocsin. Dans les campagnes, les « braves gens », comme les appelait De Gaulle, n’ont guère plus d’appétit pour avaler le charabia parisien. Chômage, retraites, niqab, le gouvernement ne ment même plus ! C’est la cacophonie à tous les étages. Et quand les voisins font du bruit, le tout-venant s’agace. Au point de virer tous les sortants lors des prochaines cantonales ? De Saint-Jean-de-Luz, où je me suis replié en vacancier, une odeur de poujadisme, lourde comme un verre d’Irouleguy à midi, plane. Comme une solide envie de fesser tous ces garnements…