Rachida Dati n’a manifestement pas digéré la sortie coup sur coup d’un livre et d’un documentaire retraçant son parcours. La ministre a déjà organisé la riposte, avec une grande boîte de comm’ parisienne.
« Dati, l’ambitieuse », c’est le nom choisi par Arte pour le documentaire consacré, hier soir, à la Garde des Sceaux. Un documentaire auquel la ministre avait d’abord accepté de participer avant de tenter, par de nombreux coups de fil, d’empêcher sa diffusion. Il faut dire qu’entre-temps, la Garde des Sceaux a dû encaisser son départ du gouvernement et accepter de prendre la seconde place sur la liste UMP pour les européennes en Ile-de-France, derrière Michel Barnier. Une « promotion » au goût amer pour l’intéressée…
« De la grâce à la disgrâce, portrait d’une femme politique qui croit en son étoile », le documentaire n’a jamais été autant dans le vrai. Car Rachida Dati n’a en rien jeté les armes, prête à tout pour continuer d’exister en Sarkozie. « Il y a très peu de choses auxquelles j’ai renoncé », glisse la ministre sur Arte. Et même si coup sur coup, sont sortis ce reportage et un livre – Belle Amie, de Michaël Darmon et Yves Derai – retraçant son parcours et dévoilant son ambition, la ministre de la Justice a décidé d’organiser la riposte. Avec l’aide de la reine de la communication, Anne Méaux, présidente d’Image 7, l’une des principales sociétés de conseil en communication. La Garde des Sceaux a tapé un grand coup avec un beau plan comm’ et une rafale de médias !
Primo, une interview exclusive dans le Journal du Dimanche qui paraît pour la première fois, samedi 7 mars. Deuxio, le 20 heures de France 2, dimanche 8 mars pour la Journée de la Femme. Rachida Dati aurait préféré le JT de TF1, plus regardé, mais comme l’aurait confié Anne Méaux - la présidente d’Image 7 nie avoir tenu de tels propos - à un journaliste de France 2 : « On a choisi France Télévisions parce que l’Élysée nous empêche de faire TF1, mais on ne se laissera pas faire ». Cette communication non-officielle de la ministre a rendu un peu fébrile la première chaîne de télévision, détenue par Martin Bouygues, un proche ami de Sarkozy. Pour sa troisième réplique, Dati sera lundi 9 mars, au matin, sur Europe 1. Jean-Pierre Elkabbach sera sûrement ravi de savoir qu’il arrive en troisième main… Mais pas autant que Mireille Dumas dont l’équipe suit Rachida Dati pour un portrait – avec l’accord de l’intéressée – et qui sera diffusé prochainement sur France 3. Du grand art !
Sauf que la présence d’Anne Méaux pose la question d’un étrange mélange des genres, entre la communication d’une ministre et celle des entreprises privées pour lesquelles elle travaille. Deuxième question : par qui est payée Anne Méaux ? Par les fonds privés de Dati ou par le ministère de la Justice ? Contactée par Bakchich, Anne Méaux précise qu’elle « donne un coup de main bénévole et gratuit à Rachida Dati, par solidarité féminine ». Avant d’ajouter : « je ne suis pas son attachée de presse. C’est le JDD qui a sollicité la ministre. Je lui ai simplement conseillé d’accepter et de faire d’autres interviews dans la foulée. Mieux vaut ne pas parler souvent, lui ai-je dit, mais parler une bonne fois pour être entendue ! »
Pas sûr que cette rafale médiatique plaise beaucoup à l’Élysée au moment où l’exécutif s’interroge sur le bon calendrier pour sortir Dati de la scène gouvernementale. Pas sûr non plus que cela plaise beaucoup à François Fillon. Surtout que la Garde des Sceaux s’est fait remarquer, lundi 2 mars, au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Alors que le Premier ministre délivrait son discours, Rachida Dati, vers 21 heures, s’est levée et s’en est allée, à la surprise générale.
De quoi agacer encore un peu plus la classe politique, en plein examen du projet de loi pénitentiaire, dernier texte d’une ministre en sursis. On a connu plus discret comme sortie…
Papier actualisé ce mercredi 4 mars, à 12h20, après la réaction d’Anne Méaux.
À lire ou relire sur Bakchich.info :
Arretez de tirer sur l’ambulance !
Rachida Dati n’a fait que suivre et appliquer les ordres du Super Président … comme d’ailleurs tous les autres ministres et sous ministres… On ne parle même pas de Fillon passé dès le départ à la Trappe !!!
Donc stop !
C’est à Sarko qu’il faut demander des comptes !
Pour une fois qu’il y a une ministre "craquante et élégante"… au moins elle fait de la pub pour la haute couture française, et tout l’artisanat qui en découle… C’est moins tristounet qu’une MAM à l’abord rigide ou une Martine AUBRY au look de petite vieille avant l’age !!!
Delahousse lui a posé une question fermée : on vous dis colérique, intrigante,ambitieuse lequel de ces qualificatifs et vrai ?
Pas de réponse de Dati qui a glissé habilement sur la question sans que Delahousse reformule la question… Alors que son confrère Michael Darmon journaliste pour France 2 a écrit le livre Belle amie Admirez la prestation de nos canichons du service public