Vogue, vogue la galère. Dans les coins et ressacs de Marseille, « Bakchich » est allé fouiller si la misère est plus belle au soleil. Y a pas de doute, on galère mais on garde le sourire !
Dans la cité phocéenne, les rayons d’été n’en finissent pas de brunir les visages aux milles reflets des habitants de la plus belle ville du monde. Mais dans l’ombre, la galère n’est jamais loin. Trouver une plage propre, galère. Faire son petit commerce en évitant la police, galère. Le pouvoir d’achat au ras du sol, on fouille les poubelles des quartiers riches. N’en déplaise aux amateurs de « sinistrose », pas question de grimacer pour autant. Marseille, ce n’est pas Paris, on garde le moral !
Liste des plages polluées de France
Ça devient du Karl Zero…en pire votre truc, ou un Zone Interdite mal fait, ou alors un dvd des jeunesses identitaires !
En gros ça dit :
1-"Marseille c’est sale, ça pue et ils aiment ça, ces porcs en plus" !
2-"Ah regardez ces polacs, qui viennent chez nous faire des trucs illégaux et boire de la bière !"
3-"Et ces gens qui fouillent dans les poubelles pour le plaisir, il doit être au RMi pour avoir du temps libre celui là" !
Il y a quelques chose de bien inutile dans votre vidéo et, tout ce qui peut en découler, donne en fait de l’argumentaire à des thèses et des impressions de droite, un peu populistes.
De plus se servir d’une caméra ça s’apprend, ça s’improvise pas. Je crois que vos propres partis pris de cadrage et de montage vous échappent.
Arretez ce journal-video de Lycée tout de suite !
Je ne sais pas quoi penser Bakchich de ce reportage. En fait, je crois qu’il n’est pas exceptionnel d’intérêt pour plusieurs raisons. A savoir, que les filles polonaises interviewées ne sont autres que des jeunes européennes décidant de voyager, et travailler en même temps (illégalement, mais ce n’est pas le plus important). On en trouve partout dans le monde des gens comme ça. Et je n’ai pas l’impression qu’ils sont à plaindre. Allier l’utile à l’agréable, nous sommes des millions à le faire dans notre quotidien, et beaucoup plus lorsqu’on est jeune.
Maintenant pour l’interview du jeune homme faisant les encombrants, il semble plein de dignité malgré un geste considéré dégradant pour l’être humain. Il le dit lui-même, il n’est pas à plaindre. Je doute même que dans le reportage, n’a pas été indiqué qu’il se dirigeait vers son véhicule. Autrement dit, l’exemple pris n’est pas pertinent au vu de la misère locale.
Ayant travaillé à Marseille ces derniers mois, je réponds au journaliste, qu’il arrête, de la citer comme plus belle ville du monde (a t’il déjà vécu ailleurs qu’à marseille ce pecheur) - que je regrette fortement qu’il ne se soit pas dirigé dans les quartiers nord de marseille tels la cabucelle, les crottes, st louis, la viste, consolat mirabeau, campagne lévêque… Là bas vous auriez pu observer les difficultés pour interviewer, mais vous auriez sans doute changé le sens pris dans votre reportage. Vous auriez découvert la galère des familles marseillaises du quotidien !
Une piste pour votre prochain reportage de la "belle cité phocéenne", et l’harmonie telle qu’on aime soulever sans cesse pour cacher la misère, le banditisme, la drogue, la peur : les ratonnades des jeunes marseillais contre les ROMS. Attention, en prenant cet exemple, je ne cherche pas à jeter la pierre aux marseillais uniquement mais aussi aux pouvoirs publics et politiques qui se régalent de voir le peuple faire le nettoyage de ces populations démunis. Ainsi Marseille se verra libérer des ses "rats à poussettes" tels les a nommés un homme politique de marseille dont je tairai le nom.
Et je termine en reprenant une citation répandue à marseille en ce moment, et diffusée dans un article du Monde la semaine dernière : "Même si on est marseillais et que la sardine bouche le port, il y a toujours un fond de vérité"
Je rassure, je ne suis pas de marseille, et l’ai même quitté, ouf.
Pôvre Jerôme qui avant de laisser ses commentaires d’une aigreur redoutable sur le site devrait à minima se renseigner :
1/ Sur la Surfrider (en non pas Surf Raider, ce n’est pas un jeu vidéo) qui fait ses analyse en respectant des protocoles établis et validés par l’ensemble des "acteurs de l’eau" publics et privés, et ce, à un niveau national. 2/ Sur la qualité du travail effectué par cette fondation et la pertinence de ses analyses sont reconnus jusque dans les ministères. 3/ Sur les conditions de publication du rapport de la Surfrider fondation qui alerte les pouvoirs publics sur les conditions que devront remplir les eaux de baignades afin de respecter les normes futures 2015 (ce n’est par la peine de rappeler que nous sommes en 2008, 6 milliards de personnes le savent !).
Donc Jérôme, s’il te plait, soit tu réfléchis, soit tu te tais. Personnellement, je pense que tu devrais te taire.
1/ Les normes européennes actuelles sont appliquées, et cette année, la qualité des eaux de baignade est, pour l’instant, de qualité.
La Surf Raider Fondation, qui évoque les normes de 2015 qui, et pour cause, ne sont pas appliquées (nous sommes en 2008), utilise en outre des méthodes de prélévement de ses échantillons particulièrement douteuse : pas de récipient stérile, analyse en surface et pas en profondeur, pas de respect du protocole expérimental…
N’oublions pas que Marseille, avec sa forte population et ses touristes est une ville complexe à gérer de ce point de vue, surtout qu’on est en Méditerranée, pas dans l’Atlantique : les eaux stagnent et peu de choses suffissent à fausser les résultats…
Mais, c’est sûr, ce ne sont pas sur les plages de Paris, forcément interdites à la baignade, qu’on se pose ces questions…
Pour info, à Marseille, 185 millions d’euros ont été dépensés pour réaliser la plus grande station d’épuration d’Europe…
2/ Concernant la vente à la sauvette, c’est loin d’être une spécificité Marseillaise… A la limite ce sujet est marrant, car ces pratiques existent partout où il y a du tourisme.
3/ Les fouilleurs de poubelles : il n’y a pas qu’à Marseille que ça existe non plus !! Sauf qu’à Marseille, les gens ont l’hbitude de laisser près des poubelles des cartons de denrées périssables (fins de marchés - à ce sujet, les fins de marchés, voir le formidable film d’Agnès Varda "Les glaneurs et la glaneuse"), ou de vêtements, car, on oublie de le dire, Emmaüs, les petites soeurs des pauvres… ne se déplacent plus pour reprendre les vieux vêtements ! Et c’est plus ça qui serait choquant. Par ailleurs, ces sujets sont incomplets : sur les araignées, j’aurais bien voulu savoir pourquoi la police ne peut rien faire, pourquoi elle tolère ces jeunes filles.
Quant aux poubelles, ils oublient aussi qu’il y a une association à Marseille, spécialisée dans ce "mode de consommation", des altermondialistes qui font ça pour critiquer le gaspillage…
Le climat anxiogène que ce reportage diffuse, avec l’expression "galère" qui revient sans cesse, est un peu dérangeant. Depuis quelques temps, avec la multiplication de ces videos, j’ai l’impression que Bakchich se fourvoie. Mais peut-être faut-il voir là un léger changement dans l’orientation rédactionnelle de ce web journal ?
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