C’est le dernier débat à la mode parmi les dirigeants de la planète : et si la crise économique était finie ?
Evidemment, le Français moyen ne s’en aperçoit pas et les plans sociaux continuent à s’enchaîner comme si de rien n’était. Mais Obama a senti les prémisses du redémarrage. Et qui peut contester Obama ?
En fait, l’impatience des puissants qui voudraient pouvoir clamer haut et fort que les temps difficiles sont derrière nous et certains indicateurs économiques objectifs, tendent à laisser penser qu’on aurait d’une certaine façon touché le fond.
Les conjoncturistes ont l’habitude de multiplier les indicateurs avancés susceptibles de jouer le rôle de la boule de cristal d’antan. Et parmi ces indicateurs, le plus suivi désormais est le moral du patronat belge. Allez savoir pourquoi, c’est celui qui donne les meilleurs anticipations de l’évolution de la situation économique internationale. Or, il vient de s’améliorer de façon spectaculaire.
Il faut reconnaître que de fait, en Europe et aux Etats-Unis, la production industrielle a atteint dans sa chute un palier et beaucoup soutiennent que ce palier est le fond : en France, la production industrielle a baissé de 25% en six mois, ce qui est déjà énorme, avant de se stabiliser en février dernier. Les entreprises ont écoulé leur stock et donc elles vont devoir recommencer à produire pour vendre et remettre à niveau les stocks.
Quant aux plans de relance, ils commencent à fournir des débouchés aux entreprises de BTP en souffrance. Les banques se sont mises à de nouveau prêter et l’investissement qui a baissé de plus de 15% en Europe est en train de repartir.
La prochaine phase de la crise sera l’incapacité des Etats à rembourser les dettes accumulées dans la dérive actuelle des finances publiques mondiales. Mais le G20, dans sa grande sagesse, a doté le FMI de 1100 milliards de dollars pour venir en aide aux plus démunis.
On vous le dit : tout est sous contrôle.
En France, cet optimisme béat agace Sarkozy. D’abord, parce qu’il est porté par Christine Lagarde et Christine Lagarde agace Sarkozy. Ensuite, parce que les chiffres du chômage ne reflètent aucune amélioration et que c’est là qu’on l’attend. L’enthousiasme du patronat belge ne l’intéresse que s’il est partagé par l’électorat français. Et en la matière, le doute est plutôt de mise. Un indicateur de la situation générale des entreprises qui ne trompe pas est le niveau des rentrées de cotisations sociales : elles se sont effondrées, si bien que le déficit de la sécurité sociale sera de 20 milliards d’euros cette année. Dans la masse des déficits publics, cela risque de passer inaperçu mais ce montant trahit une situation économique profondément dégradée.
La seule chose qui reprend vraiment dans le monde, c’est l’économie de casino. Chez Goldman Sachs, après avoir lourdé 10% des effectifs, on s’est remis aux bonnes vieilles pratiques spéculatives. Et comme cela rapporte, on veut rembourser très vite les 5 milliards de dollars dus à l’Etat américain, les 5 milliards qu’il utilise pour prétendre limiter les rémunérations des dirigeants et autres traders. « Débarrassons-nous des gêneurs de Washington » est le mot d’ordre des banquiers de New York. Finalement, Bouton n’a qu’à attendre sereinement la suite des événements ; plus sereinement que Sarkozy, que les sourires du patronat belge ont du mal à rassurer…
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Selon la Presse, la Caisse des Dépôts et Consignations enregistrerait la première perte de son histoire…
Ce n’est qu’un début !.. Bientôt la banca rotta…
Pour se refaire… T1T1… Y’a même plus d’OR à la Banque de France.
Au fait… mais Qui a soldé l’or des Françaises et Français ?