L’ex-président du Paris Saint-Germain comparaît en justice dans l’affaire des transferts frauduleux de joueurs. Fin du procès le 14 avril.
Pervers Perpère. Bien puni pour avoir insulté l’âme de la Bonne Mère, celle qui veille sur l’OM et autour, si elle en a le temps. Laurent Perpère, après son passage à la tête du journal le Provençal en 1988, connaissait la règle : ce n’est pas sans danger qu’on crache sur l’Olympique de Marseille. Mais quelques mots ont suffi à attirer la malédiction sur ce propret inspecteur des finances, un Versaillais devenu bobo : « L’OM n’existe pas ». Fatwa, alors qu’il venait de s’asseoir, en 2000, dans le fauteuil éjectable de président du Paris Saint-Germain, club le plus drôle du monde.
Depuis, les soucis se sont enchaînés pour Laurent, jusqu’à son renvoi en correctionnelle dans le cadre des transferts frauduleux du PSG. Le premier acte de la comédie judiciaire se joue actuellement au tribunal. Faux, usage de faux, travail dissimulé : pas normal pour un Normalien, peu reluisant sur le CV d’un dirigeant du célèbre groupe de communication financière Brunswick.
Sous la présidence Perpère (1999-2003), les footeux l’ont joué pépère. Aucun titre sur le terrain, mais des crises à répétition, des changements d’entraîneurs à foison malgré la présence de deux stars, Nicolas Anelka, un intermittent du talent désormais à Chelsea, et le roi de la samba, de jour comme de nuit, champion du monde 2002, Ballon d’or et un temps meilleur footballeur de la planète, le Brésilien Ronaldinho, désormais au Milan AC.
Outre l’amélioration de l’ordinaire de ses jongleurs, Perpère a été sympa avec l’OM honni, en lui achetant, contre 160 millions, deux remplaçants vite tombés dans l’anonymat du foot, Peter Luccin et Stéphane Dalmat. Comme si, avec Laurent, Normal lettres était le néant. Au bout du tunnel, espoirs déchus et rêves de grandeur en quenouille pour Canal+ et son PSG.
Au moins, la chaîne cryptée n’a pas sombré avec son ancien salarié. Si « l’ombre de Canal+ » (l’Équipe, 17 mars) plane sur le procès en cours, l’actionnaire principal du club, à l’époque, n’a pas été renvoyé devant le tribunal. Pourtant, Pierre Lescure, Denis Olivennes ou encore Michel Denisot avaient créé, avec Perpère, une filiale spécialement conçue pour gonfler les salaires des joueurs. Mais eux n’ont jamais blasphémé devant la Bonne Mère.
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L’OM va être Champion de France, au grand dam de Perpère et du PSG qui, s’il se fait éliminer par Quévilly de la Coupe de France, resterait le club le plus marrant de la planète foot. En attendant, Perpère sur le banc doit serrer les fesses à défaut de serrer les mains des notables quand il était au sommet et faisait des calembours sur le club de la Canebière… !!
N’est pas Tapie qui veut… !!