Peut-on rire sur la pédophilie ? Diantre, non… d’après Nicolas Sarkozy !
Comme l’a argué le proche conseiller de l’Élysée Alain Minc, la fine allusion à la pédophilie de Nicolas Sarkozy face aux journalistes qui évoquaient l’affaire Karachi était "évidemment une plaisanterie".
Hasard de l’actualité, d’autres plaisantins étaient au tribunal cette semaine pour une blagounette du même style. Des peines de deux à trois mois de prison avec sursis ont été requises à l’encontre des supporters du PSG qui ont déployé la banderole "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch’tis" en finale de la Coupe de la ligue 2008 pour chambrer leur homologue lensois.
"C’était une blague de mauvais goût", a déclaré l’un des prévenus, fair-play, à la barre. Le genre de potacherie que ne renierait pourtant pas notre désopilant président. C’est surestimer la parole sarkozyste. Quand toute la presse tirait à boulets rouges sur la banderole des zigotos, Nicolas Sarkozy était bien l’un des premiers à réagir vivement…
"Le chef de l’État a été le témoin consterné du déploiement d’une banderole haineuse. Il a immédiatement demandé au président de la ligue française de football, Frédéric Thiriez, de faire retirer cette bannière", indiquait un communiqué de l’Elysée le 31 mars 2008. "Le chef de l’Etat, qui souhaite que ce type de comportement inadmissible ait les suites qu’il mérite, suivra avec une particulière attention l’évolution de (l’)enquête", ajoutait le communiqué.
Bonne nouvelle : on ne risque pas d’entendre Sarko aujourd’hui sur cette affaire. Le président, gaulé en off, s’abstiendra de faire la leçon aux supporters parisiens pour leur "banderole haineuse" et leur "comportement inadmissible"…