Envoyer des novices, virer des listes électorales des élus compétents, ne pas empêcher les cumulards. Les partis français ne font rien pour accroître l’influence de leurs élus au Parlement européen.
Au moins, s’agissant de l’Europe, Rachida Dati, tête de liste UMP ne risque pas de faire scandale en bouleversant certaines pratiques hexagonales. Ni, du coup, de faire passer les eurodéputés français de la catégorie poids légers à celle de poids lourds du ring européen.
- Allez-vous vous installer à Strasbourg ? lui demandait récemment un journaliste de Match, visiblement largué sur le fait que le Parlement partage son siège entre Bruxelles et Strasbourg.
- Non, pas plus que mes futurs collègues, répond Dati. N’oubliez pas que je suis élue de Paris. Si les Franciliens m’élisent, j’irai deux ou trois jours par semaine à Strasbourg au moment des sessions. Ce serait totalement irresponsable de faire moins ».
Une bien belle profession de foi. Qui sidère tous les connaisseurs des rouages de l’assemblée communautaire. « Le boulot de député européen, c’est du lundi matin jusqu’au vendredi soir, explique une connaisseuse. Il y a une semaine de session par mois à Strasbourg, mais précédée à Bruxelles de deux semaines de travail en commission et des réunions de groupes. Et le reste du temps est occupé à rencontrer aux lobbies, qui représentent le pour et le contre sur chaque sujet. Ça fait partie du jeu ». Pour résumer, en principe, un eurodéputé c’est du « full time job » à cheval entre Bruxelles et Strasbourg.
Visiblement, tout à ses occupations de jeune maire du VIIème arrondissement de Paris, Dati vise le service minimum à défaut d’obtenir la présidence d’une commission (elle visait un peu naïvement celle concernant la justice). Après tout, difficile de lui reprocher de prendre le pli de beaucoup de ses compatriotes. Sauf erreur de calcul, 46 des 78 eurodéputés français sortant - soit les deux tiers d’entre eux - sont déjà des cumulards, additionnant mandat d’eurodéputé et mandat local. Une pratique impensable chez des poids lourds de l’hémicycle européen. Pour les Allemands voire les Anglais, le parlement européen, c’est du sérieux. Surtout depuis que la seule instance élue conteste de plus en plus le pouvoir de la Commission.
En tous cas, les élus teutons ont tout compris. Pour peser sur les décisions, il ne faut pas seulement être assidu aux séances. En dehors des fantomatiques Marine Le Pen, de Villiers, ou Cavada, les Français sont plutôt de bons élèves. Une poignée a même récolté les félicitations d’un palmarès dressé par l’Express l’an passé. 100 % de présence pour Gérard Onesta, Martine Troure, Margie Sudre, Yannick Vaugenard, Christian Vauvenard.
Oui mais l’important, c’est d’abord de rester grouper. Contrairement à nos élus éparpillés dans six des sept groupes ( sans compter les sept élus sans parti !), leurs collègues allemands trustent les deux principales formations parlementaires, surtout le PPE-DE majoritaire de droite, un peu moins le PSE à gauche. Dans l’assemblée sortante, 72 % des députés allemands siègent ainsi dans l’un des deux grands partis : un député allemand sur deux au PPE, et 23 % au PSE. Tandis que 23 % des Français sont inscrits au PPE et 39% au PSE. Les députés anglais, eux avec l’élection d’eurosceptiques, se trouvent répartis dans six groupes. « Mais qu’ils soient briefés de près par leur gouvernement sur les dossiers stratégiques, renforcent leur poids. Ils votent presque comme un seul homme sur les questions touchant à la concurrence », constate un acteur qui a pratiqué la tambouille des groupes.
Constituer le gros des troupes du PPE ou du PSE est d’autant plus stratégique que ces deux grands partis se partagent, selon un usage, la présidence du Parlement durant un mandat. 2,5 ans pour le PSE, 2,5 ans pour le PPE. C’est l’Allemand Hans-Gert Pottering, un vieux routier élu depuis 1979, et ex-président de ce groupe qui a récupéré en 2007 la présidence du Parlement. Ce jeu de chaise musical a quand même profité à l’honneur national. Un Français, Joseph Daul – ce sera sans doute un scoop pour le lecteur de l’apprendre, tant on l’ignore en France ! – a hérité de la présidence du puissant PPE. Mais du coup, son compatriote, Philippe Morillon a dû abandonner en échange les clés de la commission Pêche à une autre nationalité. En tout cas élu depuis 1999, Daul a fini par faire son trou. Reste à savoir si cet alsacien pourra garder son poste dans la future assemblée. Car certains prédisent l’arrivée d’une vague de députés berlusconiens qui pourrait modifier les équilibres.
Coté PSE, c’est un paradoxe. Forts de l’introuvable score de 29% obtenu nationalement en 2004, les députés PS sont en nombre dans le groupe, mais affaiblis. C’est qu’un an après leur élection, ils ont fait rigoler beaucoup de monde en se déchirant joliment sur la ratification sur le traité de Lisbonne en France. « C’était sidérant, raconte-t-on au Parlement. Alors qu’elle avait participé positivement à la convention de Giscard pour définir la future constitution, la socialiste Pervenche Berrés a finalement renié tout le travail qu’elle avait fait. Tout ça parce qu’elle est fabiusienne. Du coup, les socialistes français ont perdu beaucoup de crédibilité et de poids au Parlement ». Evidemment, ça fait désordre…
Chercheurs à l’institut Robert Schuman, le potilogue Thierry Chopin et Claire Dhéret, ont essayé dans une étude d’évaluer au plus juste le poids réel des Français. Résultat, c’est un peu mieux que sous la législature 1999-2004. Avec Daul, les Français ont donc présidé un second groupe, sachant que Francis Wurtz, en communiste européen convaincu est depuis longtemps à la tête de la gauche unitaire européenne. Mais, et c’est une autre affaire, l’influence se mesure aussi au nombre des questions posées, des rapports émis, des postes de coordinateurs – les chiens de garde au sein des groupes, l’UMP Françoise Grossetêt tenant notamment ce rôle au PPE. Et aux travaux ingrats réalisés dans la bonne vingtaine de commissions. Là où se déroule « l’essentiel de l’activité parlementaire » et ou on peut préparer le coup sur les dossiers sensibles comme le temps de travail, la libéralisations des services.
Le must, c’est évidemment de présider une commission. Le hic, c’est que, dans un passé encore récent, nos envoyés spéciaux au Parlement « étaient fortement attirés par les commissions en charge de secteurs sur lesquels l’impact du travail législatif du Parlement européen était limité » note l’étude. On ne se refait pas quand on vient d’un grand pays comme l’Hexagone. Coopération intergouvernementale, Affaires étrangères, droits de l’Homme, sécurité commune, politique de défense : les Français préféraient prendre d’assaut les commissions traitant de ces sujets régaliens et prestigieux. Surtout qu’elles permettent de beaux voyages…
Dans la dernière mandature, ils ont tout de même un peu mis plus les mains dans le cambouis. Pervenche Berres, la fameuse socialiste noniste a pris la tête de la très importante commission des Affaires économiques et monétaires. Mais avec deux commissions seulement (l’autre étant celle des Droits de l’Homme, tandis que le Modem Morillon a donc dû abandonner la Pêche en cours de mandat ) on reste à quelques longueurs des allemands avec leurs cinq présidences. On est même distancé par les Italiens (trois).
La prochaine fournée qui va être élue le 7 juin va-t-elle permettre aux Français de se refaire ? Pas sûr. Déjà, le nombre de nos élus va être réduit de 78 à 72. « Et surtout, environ 40 % d’entre eux, seront des novices, soupèse une excellente observatrice, alors que les Allemands accordent une prime au sortant et gardent leurs députés trois mandats ». Choisir d’amener autant d’air frais serait donc un jeu dangereux de la part des Etats-majors des partis en terme d’influence. Car pour un élu bizuth, « avant de comprendre parfaitement comment fonctionne la machinerie, de se faire connaître des 26 autres nationalités, et de commencer à peser, il faut au moins un mandat entier ». Bigre…
Mais les Etats majors parisiens ont trouvé une autre façon de se tirer une balle dans le pied : c’est le sacrifice de certains poids lourds français, rayés des listes ou placés en position inéligible parce qu’ils n’étaient plus en odeur de sainteté à Paris. C’est ce qui est arrivé cas au chiraquien Jacques Toubon, qui bien qu’élu en 2004 a réussi à se glisser dans la commission chargé du marché intérieur. Voir du Vert Gérard Onesta. Mais le sacrifice qui fait le plus unanimement hurler les observateurs – et même certaines boîtes du CAC 40 heureuses de trouver en lui un interlocuteur compétent - est celui du socialiste Gilles Savary. Spécialiste influent des questions de transports, et dont certains disent qu’il pouvait viser la présidence de la commission chargé de ce dossier, l’élu n’a en réalité commis qu’un faux pas : avoir soutenu Ségolène Royal. Nul n’est parfait… Résulat, Savary s’est fait virer par Martine Aubry.
Bref, essayer de peser plus durant les sessions du Parlement, c’est pas vraiment leur obsession à tous ces partis…
A lire ou relire sur Bakchich.info
ces 6 pays fondateurs de la Communauté européenne… qui sont aujourd’hui au bord de la ruine, endettés pour de nombreuses générations et dévastés par les eurocrates et leurs "gouvernants-relais" nationaux, en France les socialogaullistes.
L’Allemagne, la Belgique, la France, la Hollande, l’Italie et le Luxembourg avaient conclu le Traité de Rome pour construire entre eux une paix durable dans la prospérité commune.
Que reste-t-il de cette illusion ?
Un champ de ruines : 6 pays dévastés !
➢ L’agriculture qui était leur richesse naturelle a été dévoyée vers une exploitation productiviste qui a ruiné les sols, défiguré les paysages, pollué la terre et l’eau et tué les familles paysannes.
➢ L’industrie fruit de leur richesse intellectuelle et de la créativité de leurs ingénieurs a été démolie, sciemment et délibérément, par la généralisation de la sous-traitance et par suite des délocalisations, conséquences de la création et de la généralisation de la TVA.
➢ Les services eux-mêmes sont soumis à cette politique européenne mondialiste calamiteuse et sont brisés pour être délocalisés.
➢ Leurs cultures mêmes, autrefois riches et rayonnantes, ont été laminées, broyées par l’invasion anglo-saxonne.
➢ Les 6 gouvernements de ces 6 pays survivent grâce à un endettement toujours plus abyssal pour toujours moins d’efficacité…
➢ Les 6 peuples sont totalement avachis, transformés en assistés de la puissance publique… totalitaire.
Où sont les avantages d’une telle Communauté européenne ?
• Le marché commun, protégé et prospère ?
• La préférence communautaire ?
Évaporés !
o Un marché ouvert à tous vents.
o Des frontières abaissées.
o Une agriculture au bord de l’effondrement.
o Une industrie exsangue, à genoux.
o Des services en voie de rétrécissement.
o Une économie communautaire déboussolée et affaissée.
Mais aussi, et pour longtemps :
o des paysages ravagés,
o l’air, l’eau et la terre pollués,
o la mer aussi à l’agonie.
Et les peuples : allemand, belge, français, hollandais, italien et même luxembourgeois ?
o Avachis.
o Ruinés par l’euro.
o Écrasés par les impôts.
o Envahis par la misère du monde.
Non ! cette Union européenne ne leur a pas apporté ce que les politiciens, de la pseudo-gauche et de la fausse-droite unanimes, leur avaient promis.
Cette Union européenne les mènent « droit dans le mûr », à la misère.
Cette Union européiste nivelle au plus bas, détruit les pays, démolit les peuples.
• Les Français et les Hollandais, fondateurs épuisés, et les Irlandais, certes plus récemment venus mais déjà lassés, ont pourtant rejeté cette Union funeste, construite contre les peuples, sur le « modèle soviétique ».
➢ Mais les eurocrates, les "centres d’influence" du "fric apatride et mondialiste" qui les corrompent et leurs relais nationaux se moquent bien de ce refus des peuples.
➢ Ils continuent leur œuvre perverse de démolition jusqu’à l’épuisement, l’effondrement, l’implosion… sur ce même « modèle soviétique ».
Les germes de révolte populaire sont bien là ! Que donnera l’explosion quand elle se produira ? Les larmes et probablement le sang…
• Que chacun se ressaisisse vite, avant le drame !
• Que chacun des 6 peuples balaie d’urgence devant sa porte, fasse le ménage chez lui.
• Que les Françaises et Français chassent les socialo-gaullistes du pouvoir.
• Et une autre Europe pourra naître : une Europe des peuples relevés, revigorés, une Europe des patries unies, dynamiques et prospères !
Lueur d’espoir… depuis les NON de mai et juin 2005 et Juin 2008 !.. Lueur d’espoir dimanche 7 juin 2009… VOTONS… Votons soit Besancenot… soit Le Pen…
Ne dispersons pas nos voix !.. Votons soit Le Pen soit Besancenot.
La sempiternelle "soupe" des élus européens reste le même rata qu’ils nous obligent à ingérer nationalement, tout n’est que prébendes. D’où l’intérêt de ne pas les conforter en votant pour les listes qui veulent tirer leur épingle du jeu. Cette année je vais voter mais ce sera pour une petite liste en dessous des 2%, style une liste qui me fasse au moins rire. Remarquez, la liste PS me fait au moins rire, Hamon est 3è et n’a aucune garantie de siéger vu les faibles résultats du PS.
Tous, qu’ont-ils fait en 10 ans ? Aussi bien les Verts que les Roses et que les Bleus ? Que dalle, quoiqu’ils prétendent. Le SMIC européen c’est un serpent de mer qui se la coule douce depuis 1981. Les Etats-Unis d’Europe, un vieux mythe activé par Giscard. Plus de libéralisme avec la droite pourquoi faire, 400 millions de crève-la-faim ? Les Ecolos et l’environnement c’est laisser entrer des marchandises contaminées dans l’UE ?
Bof bof, je ne suis pas défaitiste, mais le bilan au bout de 30 ans c’est : 1°) plus de visa pour voyager, une monnaie unique surévaluée, et des pans entiers d’industrie et de savoir-faire qui ont disparu. Bien triste croyez moi. On consomme de l’Europe comme du jambon. Où sont les voyageurs en sac à dos ? Disparus avec l’esprit d’ouverture et de découverte.