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Sarkozy, on efface tout, et on recommence

Crise de parole / mardi 7 octobre 2008 par Matthieu Adenil
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La crise économique est l’occasion rêvée pour Nicolas Sarkozy d’effacer les critiques adressées ces derniers mois aux approximations de son programme économique.

Nicolas Sarkozy est ravi de son sommet de l’Élysée du week end dernier. Certes les Allemands se sont montrés agacés par tout ce qui se passait. Ils ont souligné à l’envie l’approximation générale dans l’approche des Français qui consiste par exemple à parler encore de Maastricht en ce qui concerne les règles de politique économique sur le déficit et la dette publics alors que ces dernières sont désormais formellement celles du Pacte de Stabilité et de Croissance issu du traité d’Amsterdam. Ils se sont permis d’insister sur le fait que tout le monde maintenant se félicite de l’action de la Banque centrale européenne (BCE) pour mieux traîner dans l’opprobe le jadis encensé Greenspan.

A Vot’ santé, m’ssieurs dames ! - JPG - 31.5 ko
A Vot’ santé, m’ssieurs dames !
© Khalid

Mais rien de tout cela n’a vraiment ébranlé Sarkozy. Pour lui, tout ce qui arrive est en train d’effacer d’un seul trait les critiques qu’essuie de façon récurrente depuis qu’il est élu sa politique économique. La loi Tepa, les 35 heures supprimées sans l’être tout en l’étant, les caisses vides, le pouvoir d’achat évoqué sans trop insister tout en insistant, bref tous les discours plus ou moins fumeux et contradictoires qu’il a pu prononcer ici ou là sur la politique économique sont oubliés. La population s’inquiète sur l’avenir même de ses comptes en banque et sur la sauvegarde de son épargne. Jouant subtilement sur une dramatisation plus ou moins maîtrisée de la situation, Sarkozy se présente en maître du jeu rassurant et ferme. Il a houspillé les banquiers la semaine dernière lors d’un exercice de style qui a laissé ceux qui n’étaient pas pantois totalement indifférents. Il a dévoilé en anticipation des mesures de moralisation des rémunérations des dirigeants des grandes entreprises au risque de contrarier Laurence Parisot,-ce qui est désormais le cadet de ses soucis-. Et il a conduit cette remarquable réunion de l’Élysée dont le résultat le plus tangible est que la France ne sera pas condamnée à Bruxelles malgré ses dépassements dans les déficit budgétaires et ses entorses aux règles fondamentales de l’Union économique et monétaire.

Son ciel personnel se dégageant, Sarkozy va pouvoir s’intéresser aux vrais problèmes économiques, à savoir le savant jeu de chaises musicales sur les postes à pourvoir dans le secteur financier. Il téléphone sans cesse pour déterminer qui va prendre la tête de Dexia, remodèle l’état major de l’Autorité des marchés financiers dont le président Michel Prada part à la retraite, consulte pour les Caisses d’épargne, a déjà condamné Augustin de Romanet, le directeur de la Caisse des dépôts…. Au passage, il se demande s’il ne serait pas temps de faire pression pour un renouvellement à la tête de Renault. Le secteur industriel l’intéresse toujours et il y voit des enjeux plus fondamentaux que dans les bouleversements bancaires.

Il entretient donc le tournis habituel. Sauf que cette fois-ci, des tendances se dégagent de ses déclarations contradictoires : il ne supporte plus Fillon et aura du mal à tenir avec lui jusqu’à la fin de la Présidence française de l’Union européenne. Quant à Christine Lagarde, elle assiste impuissante à la prise du pouvoir d’Eric Wœrth sur Bercy, avec un mélange de désarroi et de soulagement. Ainsi qu’au retour en faveur du brave Henri Guaino qui, maintenant que les sanctions européennes ont été écartées, se sent plus fort que jamais…

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« Le retour de l’Etat » pour le « Parisien », « Face à la crise, Sarkozy brandit le bouclier de l’Etat » pour « les Echos ». Dans son discours de Toulon, le président s’est en effet montré volontariste. Sans faire d’annonces concrètes, Sarkozy s’est voulu (…)
Vendredi 26 septembre, Christine Lagarde et Eric Woerth ont présenté leur budget 2009. Avec un énorme déficit budgétaire, pas facile pour le gouvernement, alors que le système bancaire américain vacille, de rouler des mécaniques. D’où un budget en (…)
Si le capitalisme triomphe, c’est grâce à une technique qu’il a mis au point au XIXe siècle, arnaquer l’Etat et ses contribuables. La méthode est défendue par les experts médiatisés, qui aident la crise financière à passer comme une lettre à la poste. (…)
Le conseiller spécial du Président, Henri Guaino, avait souligné, jeudi 1er octobre, sur Canal+, que « temporairement, les critères de Maastricht n’étaient pas la priorité des priorités ». Branle-bas de combat dans la majorité et haro sur Guaino. Trois (…)

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5 MESSAGES

Forum

  • Sarkozy, on efface tout, et on recommence
    le mardi 7 octobre 2008 à 16:13, fwed a dit :
    Il faut réagie et éxiger des gouvernements de changer le système monétaire actuel qui ne bénéficie qu’aux actionnaires des grandes banques privées que sont la BCE et la FED (qui sont ils d’ailleurs ces actionnaires ??) L’argent ne doit plus être une marchandise dont nos politiques ont laissé la création au seul monopole de ces banques. Elles créent de l’argent ex-nihilo (c’est à dire qu’elle ne le possède pas) sans fournir aucun effort et nous travaillons pour les rembourser. Pour l’économiste, prix Nobel, Maurice Allais, les banques sont quasi comparables à de faux monnayeurs dont nous blanchissons l’argent par notre travail à chaque remboursement de nos prêts… et en plus nous payons un taux d’intérêt, merci le système bancaire ! Cela fait deux semaines que j’apprends l’économie, je vous conseille ekopedia.org et sa page sur la monnaie fondante de Silvio Gesell (voir sa fiche sur wikipédia) déjà pratiquer AVEC SUCCES à schwanenkirchen, wörgl, nordeney et même lignieres en france. Y’a-t-il un expert qui peut m’expliquer pourquoi la monnaie fondante ne pourrait pas être mise en place. IL FAUT CHANGER LA MONNAIE.
  • Un proche de Sarko à la tête de Dexia …
    le mardi 7 octobre 2008 à 11:26, Marie 75 a dit :

    Un proche de Sarko à la tête de Dexia …

    l’écho (belge) : Un proche de Sarko à la tête de Dexia … Les amis de mes amis sont mes amis … Beau mélange des genres UMP : once more time !

    (…) Jean-Luc Dehaene est le nouveau président de Dexia et Pierre Mariani (BNP), CEO

    Le conseil d’administration de Dexia a coopté ce matin Jean-Luc Dehaene au poste de président de Dexia et Pierre Mariani, cadre de BNP Paribas et ancien chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, comme CEO de la banque. Bruxelles (L’Echo) = Vers deux heures du matin, le Premier ministre Yves Leterme, accompagné du ministre des Finances Didier Reynders, a annoncé les noms des successeurs de Pierre Richard et d’Axel Miller à la tête de Dexia. L’ancien Premier ministre belge, Jean-Luc Dehaene, sera proposé au poste de président de Dexia tandis que Pierre Mariani, actuellement cadre chez BNP Paribas, succèdera à Axel Miller au poste d’administrateur délégué de la banque. Le conseil d’administration du groupe a entériné ce matin cette décision. (..)


    M. Mariani, 52 ans, qui a notamment eu en charge le pôle services financiers et les activités de banque de détail à l’international de BNP Paribas, est aussi un ancien directeur de cabinet de l’actuel chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, lorsque ce dernier était ministre du Budget, au début des années 1990. cf tageblatt

  • Sarkozy, on efface tout, et on recommence
    le mardi 7 octobre 2008 à 10:36, Phoskito a dit :
    Merci pour cette excellente synthèse, c’est limpide. Le chanoine honoraire du Latran, devrait prier pour la dépression dure aussi longtemps que possible, ça évite que trop de monde ne se rende compte de sa totale incompétence. Quatre ans à tenir, c’est presque jouable - les économistes tablent sur deux ans de dépression, ça fait trois mauvaises années pour les finances publiques. En jouant l’esbrouffe, art dans lequel il est plus qu’un maître, il peut arrondir tout ça à quatre ans, sa réélection est plus que probable. Putain, neuf ans… Hm nan, c’est pas possible, comme les Français comptant leurs économies devant leur télé, je joue à me faire peur, sans doute…
  • Sarkozy, on efface tout, et on recommence
    le mardi 7 octobre 2008 à 10:22, doumé a dit :
    A priori, il veut recommencer l’éternelle fuite en avant du capitalisme en s’arrogeant pour lui et ses copains les promesses futures car après avoir assaini en spoliant le peuple, on évite une révolution et on peut recommencer au profit des aigrefins voilà en fait ce que l’histoire nous apporte : cette vidéo http://vimeo.com/1711304 le décrit bien, tout n’est que recommencement sauf si des gens intelligents et intègres prennent le pouvoir (pas Rockfeller and co, qui espéraient déjà gouverner le monde, pardon mettre le monde en esclavage).
    • Sarkozy, on efface tout, et on recommence
      le mardi 7 octobre 2008 à 16:10, fwed a dit :
      cher doumé, Rockefeller and co ne gouvernent ils déjà pas le monde ? Qui sont les actionnaires des banques privés que sont la BCE et la FED ? On en entend jamais parlé alors qu’avec les rotschield ils détenaient un tiers de la richesse mondiale dans les années 50. Que sont devenus leurs rejetons, ca m’étonnerait qu’ils soient sur la paille ! Si quelqu’un à bakchich avait l’info, merci de faire suivre.
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