Après sa défaite aux européennes, le PS cogite doucement. « Quand le Titanic a coulé, il ne peut pas aller plus bas », commente un cadre du parti. Place à une timide prise de conscience.
« Le scrutin du 7 juin commence un peu à faire bouger les esprits… », confiait, le 9 juin au soir, le député socialiste Gaëtan Gorce, proche de Ségolène Royal. Doucement, très doucement, la direction du PS a avancé un changement de cap. Timide, certes. Mais il faut bien commencer quelque part… D’autant plus qu’au PS on part de loin : au soir des européennes avec un score de 16,48% des suffrages, la Première secrétaire, Martine Aubry, expliquait que si la campagne était à refaire, elle la referait de la même manière. Dans ce contexte, il ne pouvait y avoir de grande révolution le 9 juin au Conseil national (l’équivalent du parlement du parti), qui se tenait à huis clos dans un grand hôtel parisien.
Seules décisions prises ce mardi : la nomination de Ségolène Royal à la vice-présidence de l’Internationale socialiste, un poste que l’ancienne candidate à la présidentielle convoitait. Et la décision de Benoît Hamon, battu aux européennes en Ile-de-France, de conserver son poste de porte-parole tout en travaillant dans le privé.
Martine Aubry, qui a reconnu que le Parti socialiste avait subi une « défaite électorale importante », n’est pas allée plus loin. Tout juste a-t-elle concédé que le PS avait pris « du retard sur la réflexion stratégique et programmatique » et que le parti avait « six mois pour changer de cap ». Elle a ensuite avancé une feuille de route avec les grands traits d’un calendrier. Dans les prochains jours, la direction devrait annoncer une « nouvelle gouvernance » - nouveau concept ou beau slogan ? - et s’engager dans des « discussions avec l’ensemble de la gauche ».
Ni UMP de gauche ni retour d’une « gauche plurielle » façon Lionel Jospin, il devrait s’agir d’une « maison commune de gauche », a détaillé Benoît Hamon, en charge de ce futur gros chantier, déterminant pour les prochaines échéances électorales.
Pour le reste, Martine Aubry est restée floue. Si elle a appelé à une profonde « refondation des idées, des pratiques, des démarches personnelles et collectives du parti », elle n’est pas entrée plus dans le détail. Comment séduire à nouveau les classes populaires ? Comment parvenir à s’adresser aux électeurs ? Comment construire le projet présidentiel ? Faut-il des primaires au sein du PS ou élargies à l’ensemble de la gauche pour désigner le candidat à l’élection suprême ? Autant de questions auxquelles nombre de socialistes attendaient, hier, en vain, des réponses. « Martine Aubry veut rester sur la ligne politique qu’elle a défendue. Son regard politique date d’il y a 25 ans », lâchait hier soir, désabusé, le socialiste Malek Boutih. Avant d’ajouter : « On est plutôt dans une logique de bunkerisation. Les idées ne viennent plus du PS, elles viennent d’ailleurs ».
Si l’introspection a commencé au PS, elle reste timide et se fait au forceps. Seule consolation, comme l’a expliqué Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée, en utilisant un proverbe turc :« Quand la roue du chariot est brisée, beaucoup de gens vous diront par où il ne fallait pas passer ». Avant de conclure : « J’espère que ça servira au parti ».
À lire ou relire sur Bakchich :
L’électeur se renseigne, lit les professions de foi, calcule, évalue, soupèse, et choisit pour une raison qui lui paraît bonne en fonction de qui lui est proposé.
Ce qui signifie que cet anti-Sarkozysme, obsessionnel, frénétique, délirant ne peut en aucun cas se suffire à lui-même et encore moins se substituer à un programme de gouvernement ou municipal ou européen etc…
Ces élections c’est la grande déroute de ceux qui ont mené sur la personne même du Président des attaques d’une rare bassesse.
L’ennui c’est que le Président est aussi l’élu des français…
S’en prendre à sa personne, sa vie privée, son physique même est une agression non seulement vis à vis de ceux qui l’ont élu mais même vis à vis de ceux qui ne l’ont pas élu…ça se retrouve au fond des urnes ce genre de dérive.
La droite peut remercier Bakchich, Rue89, Marianne, Ali Badou, les histrions divers (Didier Porte, Stéphane Guillon, Ségolène Royal, François Bayrou, les guignols de l’info etc…), ce sont eux qui ont fait croire qu’il suffisait de taper sur Sarkozy pour être élu et pour se dispenser de dire :
Ce qu’on peut faire… Ce qu’on va faire… Avec quelle équipe… En s’appuyant sur quelle force…
Je suis de droite donc un démocrate et ce n’est pas une bonne chose pour la Démocratie qu’il n’y ait pas d’opposition mais encore faut-il qu’elle y mette du sien.
Mais il m’a semblé que tout les partis sans exception ont expliqué qu’aller voter c’était sanctionner Nicolas Sarkozy…
Bon sang mais c’est… bien sûr !!!
Les abstentionnistes sont de farouches opposants à la politique de NS…
Tout s’éclaire…
Vous voulez faire croire ça à qui ?
"Mais il m’a semblé que tout les partis sans exception ont expliqué qu’aller voter c’était sanctionner Nicolas Sarkozy…"
1 ) D’abord non ! C’est aller voter contre l’UMP qui aurait sanctionner Nicolas Ier ! C’est il me semble suffisamment évident !
2 ) L’électeur ne croit pas tout ce qu’on lui dit et l’électeur se souvient de la position de certains lors du référendum et des insultes qui ont suivi parce qu’il avait exprimé SON avis. L’électeur se souvient comme on a tenu compte de son vote lors du référendum donc quitte à ce qu’on ne tienne pas compte de son vote il a préféré ne pas se déranger.
"Les abstentionnistes sont de farouches opposants à la politique de NS ?"
En tout cas ils ne sont pas de farouches soutiens à cette politique !!!! C’est il me semble suffisamment évident… Quand 60 % ne viennent pas le soutenir et que sur les 40 % qui ont été voté plus de 70 % des votes ont été contre lui, je dirais que le soutien est faiblard…
"Vous voulez faire croire ça à qui ?" A personne ce n’était pas mon propos.
Ah oui !!! Ceux qui luttent !!! Les Assoces, les comités, les "sur-le-terrain", dans le SUD profond, les bidules divers manipulés par le NPA…
Avec des propositions dont on mesure tout de suite la pertinence et le réalisme.
YAKA tout changer…
YAKA interdire les licenciements…
FAUKON ferme les frontières de l’Europe…
FAUFAIRE payer les riches…
FOTINTERDIRE les délocalisations
CON-CRETEMENT en quelque sorte…
5% des voix en fin de compte…
Much ado about nothing…
Excusez-moi, est-ce que vous voulez parler de ceux qui apparaissent de temps en temps là ou il y a des drames économiques ou sociaux après avoir prévenu la télé, et puis qui disparaissent après ?
Ceux que les syndicats qui représentent réellement les travailleurs, appelent "Les charognards" ?
Je ne vois pas du tout à qui vous faites allusion…Pourriez vous préciser ?
Moi je me dis que si le PS laissait notre génération s’exprimer, il aurait des chances de refaire surface. "Les idées viennent d’ailleurs", tu m’étonnes ! Hein ? Nosotros… ton lien, normalement, c’est celui-là : http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/article-32447590.html
Quand une gamine de 13 ans s’exprime à l’ONU, elle explose toutes les statistiques, tous les sondages, et ce qu’elle dit, on a intérêt à l’écouter.. comme c’est bizarre.
Si je te l’avais adressée cette intervention, je l’aurais rajoutée à ton message ;)
Je disais justement que le PS aurait mieux fait de s’intéresser aux gens. A nous, nosotros. Ceux qui militent et qui se sont rencontrés aux présidentielles, croisés au Parlement européen, recroisés dans les forums sociaux, dans les champs d’OGM, sur la toile, pendant les manifs.. Nous, tout le monde y compris les gamins. A force de lutter contre les ravages du libéralisme, on a fini par se connaître. L’"opposition" maintenant, c’est le peuple. Le paysage politique, c’est le pouvoir des partis contre celui des gens. L’UMPS contre la démocratie. L’Europe libérale contre la nôtre.
Le PS, c’est la gauche ( ?) bobo. Que peut-on attendre de Royal, Aubry, Fabius et autres Moscovici ? Des individus à l’ego démesuré et sans réel projet. Presque tous enarque en plus ! La pire, c’est Ségo, son crédo est : "J’veux l’pouvoir, j’veux l’pouvoir. Na !".
Bon courage peuple de gauche.