Lagardère botte Bompard hors d’Europe

Qui chute de haut retombe dans un maroquin du gouvernement de Sarkoco. Si la prédiction qui traîne dans les couloirs de Lagardère se réalisait, l’adage ne vaudra pas outrage.

Agacé par l’active (et longue) campagne d’Alexandre Bompard, le directeur d’Europe 1 pour prendre la tête de France Télévisions, Arnaud Lagardère, le proprio de la station a décidé de le faire suer. Et l’a enjoint de trouver un autre poste pendant l’été. Le frère du Président « est plus que remonté contre Alexandre, il s’est senti trahi ». Une habitude pourtant en Sarkozie…

Contacté par Bakchich, Laurent Glepin, directeur de la communication d’Europe 1 dément en bloc. « Beaucoup de choses ont été dites sur les relations entre Arnaud Lagardère et Alexandre Bompard ces dernières semaines. Notamment que Lagardère était en furie contre lui, c’est faux. Il ne lui a jamais été signifié un quelconque mécontentement, et encore moins de la demande dont vous faites état ».

Pourtant, la rentrée à la rue François Ier se fera sans Bompard, mais avec son fidèle Marc-Olivier Fogiel, qui selon nos informations, s’est empressé de resigner pour occuper la tranche matinale de la radio. « Il avait bien compris qu’il n’aurait rien d’autre », persiffle ses confrères microphoniques.

Quid du successeur d’Alex ? « Entre nous, diriger Europe 1 n’est certes pas une sinécure, mais ce n’est pas non plus les douze travaux d’Hercule », confie, un peu fielleux, un ponte d’une station concurrente.

Quant au petit Alexandre, son sort, encore une fois, se retrouve entre les mains de Sarko Ier. Propulsé en tête de gondole pour occuper le poste de bateleur de France Télé avant d’être plombé par les indiscrétions d’Alain Minc, les galères de Woerth ou les budgets cigare voyages du couple Estrosi-Joyandet, l’atterrissage de Bompard ressemble à un joli crash. Et le chef de l’Etat de lui faire miroiter un poste au prochain remaniement ministériel. Celui de ménestrel ?

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