Probst passe en revue l’actualité de cette semaine. De Greenpeace à Besson, en passant par les minarets suisses, il dresse le constat d’un monde qui se crispe et qui devrait se détendre…
Verbatim :
"Tout le monde espère que Copenhague ne sera pas un galimatias, un salmigondis, un cassoulet de bons sentiments et j’ai eu un peu peur en regardant l’excellente émission de Frédéric Taddei sur France-3 que Jean-Louis Borloo s’en tienne à des plaidoiries un peu brillantes et échevelées, mais des vœux pieux. Ce qui est important, et un scientifique lui a bien rappelé, c’est qu’actuellement sur la planète, il y un milliard d’hommes et de femmes qui meurent de faim ; il y un milliard d’hommes et de femmes qui n’ont pas accès à l’eau potable. Si jamais Greenpeace en est arrivé à faire de la propagande un peu imbécile, c’est aussi peut-être que la propagande pour Copenhague est excessive et hermétique."
"Alors, les minarets… Je crois que ce référendum suisse n’avait pas lieu d’être, mais il a eu lieu. Et il se fait que dans la loi helvétique, qui est spéciale, il y a un référendum d’initiative populaire et le peuple a tranché. En France nous sommes un état laïque. Chaque religion doit pouvoir d’exprimer librement ; mais à titre privé, et dans son lieu de culte (…) L’effet -peut-être bénéfique- de la votation helvétique sera bien sûr qu’il va y avoir demain un référendum au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en Syrie, en Arabie saoudite, en Afghanistan pour savoir si on a le droit, si on est protestant, catholique, orthodoxe, de construire, d’ériger un clocher"
"Comment voulez-vous que demain, les Suisses, les banques suisses, les horlogeries suisses, les entreprises suisses, les visiteurs suisses puissent avoir de bonnes relations avec les pays où la religion musulmane est majoritaire ? Peut-être qu’il va y avoir un certain nombre de citoyens du monde qui ne vont plus consommer le chocolat suisse parce que comme chacun sait le chocolat c’est le symbole de l’ordre, on n’a jamais vu des carreaux de chocolat en désordre. Et pourtant nous sommes obligés, nous sommes condamnés à vivre ensemble."
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Je tiens dans un premier temps à écrire que j’admire JF Probst. Je l’ai découvert grâce à Bakchich et franchement, je pense qu’il possède un incontestable talent oratoire dans le sens où il sait à merveille manier les mots, lui permettant de transmettre des idées fortes qui auraient pu paraître choquantes si elles avaient été dîtes par d’autres (extrait du passage où il parle de la Canebière qui lui fait penser à un pays du maghreb). Je vais souvent à la Canebière pour y rencontrer des amis que je connais depuis mon époque du service nationale et pourtant, je n’ai jamais eu l’impression de me sentir dans une ville du Maghreb, quoi qu’en pense le brave JF Probst !
Enfin, cette mise au point étant dîtes, je suis d’accord avec JF Probst, comme souvent d’ailleurs et je suis convaincu que l’être humain est condamné à vivre avec son semblable, indépendamment de sa différence culturelle, religieuse ou politique et que la xénophobie, l’ostracisme ou le racisme sont des valeurs symboliques d’une certaine forme de repli sur soi pour ne pas écrire de peur par ignorance de son prochain alors qu’un peuple et à plus forte raison, une nation comme la France doit au contraire, accepter dans une certaine mesure la différence parce que les civilisations naissent et se fortifient dans l’hétérogénéité et jamais dans l’homogénéité. Même la nature nous l’enseigne. il suffit de voir de ce la consanguinité peut provoquer comme dégénérescence chez les êtres vivants pour s’en convaincre.
Rapportez cela sur une échelle de grandeur sociétale et vous aurez compris que le renfermement sur soi ne mène qu’à la décadence.
Parce que j’aime mon pays, j’espère du fond du cœur que son peuple fera preuve d’une plus grande sagesse pour ignorer les accusations innommables d’envahissement raciales, culturels et religieux alors que la France mérite incontestablement d’aspirer à un renforcement de la grandeur de sa civilisation parce que, inconsciemment ou pas, elle a toujours fait preuve d’ouverture d’esprit et d’acceptation de l’autre, dans sa culture, sa religion et ses convictions politiques.